Bore-out : ça chauffe (2/3)
BURN OUT / BORE OUT / BROWN OUT
Ces trois expressions témoignent du mal-être au travail.
Quels parallèles peut-on établir entre les conditions qui favorisent le dérèglement du travail et génèrent l'apparition de ces troubles, et le dérèglement climatique qui engendre canicules, sécheresses et incendies ?
Suivez-moi dans cette deuxième partie.
2 BORE-OUT : LA SÉCHERESSE EN CAUSE
Que se passe-t-il en cas de bore-out ? Dans ce cas, c'est la pauvreté du contexte professionnel qui épuise les salariés. Parmi les clients avec lesquels je mène le parcours IKIGAI figure une bonne proportion de personnes qui s'ennuient.
Les symptômes : elles sont épuisées par manque d'action. Subir un rythme ralenti, alors qu'elles sont capables de mener parfaitement un projet, voire plusieurs projets simultanément, contrarie leur comportement naturel et mine leur créativité. Frustrées, elles se renferment. Elles vont au travail par devoir au lieu d'y aller avec enthousiasme, elles aspirent à autre chose que de diluer leur énergie dans des occupations flottantes.
Privées de la possibilité d'apporter leur contribution, privées d'occasions de s'appuyer sur leurs talents et points forts, privées aussi de reconnaissance puisque leurs actions apparaissent sans intérêt pour autrui : elle se replient sur elles-mêmes.
Ces personnes versent peu à peu dans l'inertie, la passivité les gagne. Il leur arrive de commettre des actes de "sabotage" inconscients, en émaillant leur travail d'erreurs d'inattention par exemple. Désengagées, elles ont tendance à s'absenter plus souvent.
Ces personnes manquent de défis à relever, elles manquent d'occasions de frotter leur intelligence à celles de leurs collègues ou de leurs pairs, elles manquent de contacts qui puissent les nourrir, elles manquent d'objectifs appétissants... alors qu'elles pourraient étinceler si elles étaient placées en situation de mener des projets innovants, de trouver des solutions originales ou si elles comptaient parmi leurs boss ou collègues des personnes aussi curieuses et engagées qu'elles-mêmes peuvent l'être quand elles se saisissent d'un sujet à bras-le-corps.
Comme dans la nature, en sorte : de la diversité naît la richesse, ce qui est routinier épuise ou stérilise, et la circulation de l'eau comme la circulation des idées est essentielle pour la croissance. Maintenir des conditions fertiles, c'est aussi permettre aux racines de mieux fixer et retenir le sol.
Sans nutriments, pas de racines, et sans racines : le sable s'envole au moindre coup de vent.
Tout comme les talents que l'entreprise est incapable de retenir.
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En illustration, je place ici cette photo de notre spathiphyllum, qui est chez nous depuis des années.
Il était arrosé et rempoté régulièrement, et nous l'avions disposé dans un endroit lumineux : mais il se contentait de se maintenir en vie, sans se développer et il n'avait jamais fleuri 😕
Nous l'avons installé à un autre endroit de la maison, entre un kantia et une fougère : une semaine plus tard il nous offrait sa première fleur (vous la voyez ici en blanc) et depuis, il multiplie les pousses 🌿.
Un changement de contexte, d'environnement peut tout changer 🤗
Même quand on pense objectivement être bien installé, bien traité, bien nourri : parfois il manque le petit truc essentiel qui fait qu'on peut passer du simple état "je végète confortablement" à l'état merveilleux "je multiplie les nouvelles pousses et mes fleurs s'épanouissent".
Si dans votre entreprise se trouvent des personnes dont les capacités restent sous-employées : la sécheresse de leur environnement les conduit à se ratatiner insidieusement... car, pour ces personnes-là : elles ne sont pas capables de se contenter de végéter confortablement.
Il leur faut plus.
Quand leur contexte ne leur fournit pas ce "plus" : elles ont le choix entre s'étioler, ou bien changer de contexte - et donc d'employeur.
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Si vous êtes actuellement en mode détente et repos : je vous souhaite un bon été ressourçant ! 🏖
Et, si vous êtes en mode combustion 🔥, en mode ennui 😳 ou en mode incohérence 🤔:
Alors, rencontrons-nous ! de préférence avant que votre mal-être au travail ne se transforme en burn-out, en bore-out ou en brown-out. La prise de contact est offerte.
claudine.deslandres@provalence.net
Chercheuse, assembleuse, pourvoyeuse de conférenciers, pilote du catalogue ACME 50, co-organisatrice d'événements : "Eau Energies Territoires", "Manager et alors ?", "Paris-Casa". Site : marianneurope.fr
2 ansQuand on se désèche en entreprise, cela a un nom. Merci Claudine Deslandres, PCC pour ces articles toujours instructifs !