Boschet Festival x Yurplan : Multiples challenges pour une première édition
Revenons sur le Boschet Festival qui a réuni les amateurs de musiques les 3 et 4 Juin à Bourg des Comptes, pour sa première édition ! Sterling Pambou, originaire de Rennes et directeur artistique du festival nous parle de sur son expérience d’organisation.
Qu’est-ce qui a motivé la création du Boschet Festival ?
Par l’intermédiaire d’un ami qui m’a présenté aux propriétaires. L’idée c’était d’organiser un festival à Bourg-des-Comptes, dans le Château du Boschet qui est classé monument historique en accord avec les propriétaires. Actuellement, au château, il y a des séminaires, des mariages, mais pas forcément beaucoup d’événements culturels. L’objectif c’était de faire grossir la notoriété du château et de diversifier son activité. On voulait faire venir un public plus jeune sur ce lieu pour découvrir le château et ses jardins à la française.
C’était un vrai challenge parce que organiser un festival dans un monument historique c’est très rare en Bretagne. Il y a des châteaux qui sont placés monuments historiques mais qui ne font pas d’événements culturels comme celui-ci.
Quels étaient les principaux défis de l’organisation de cette première édition ?
Un de nos premiers défis était directement lié au lieu d’accueil de notre festival. Avec les jardins à la française et le parc qui sont aussi classés, il fallait absolument veiller à ce que les festivaliers ne dégradent pas les lieux. Avec une scène au niveau des bois, vu qu’il faisait très beau ça reste une zone à risque, aride. Il ne fallait pas du tout qu’il y ait de cigarettes pour qu’il n’y ait aucun départ de feu. Pour ça, on a fait une grosse campagne de prévention. On peut citer de la communication en amont, sur le site du festival, aussi pendant les deux jours avec des signalétiques et avec de la prévention avec nos bénévoles. C’est d’ailleurs un défi qui a été remporté avec succès !
Le plus gros défi en fait c’était de faire venir les gens dans château. On est a une demi-heure de Rennes. Donc il fallait trouver le moyen que les gens se déplacent, les ramener ou alors leur proposer de quoi rester sur place. Pour ça, on a organisé un système de navette et on a aussi proposé un camping gratuit sur place pour ceux qui voulaient rester.
Surtout, c’est une première édition, forcément c’est plus compliqué, il faut gagner la confiance des participants. Pour cette première édition la programmation a été à 70% local. On avait choisit de ne pas miser sur des grosses têtes d’affiches.
Quelle stratégie pour assurer le remplissage ?
Déjà, très simple, pour un festival il faut être présent au minimum sur Facebook Instagram. Au niveau de la stratégie de communication on souhaitait vraiment axer sur le Château dans un premier temps, et après sur la programmation. Pour ça on a fait plusieurs vidéos en drone pour montrer l’envers du décor, les jardins, le parc et même l’intérieur et donner au maximum aux gens de se déplacer. On a fait de la vidéo sponsorisée ciblée localement sur les grandes villes aux alentours : Rennes, Nantes, Lorient. On a aussi travaillé les relations presse avec des articles, présence à la télévision ect.
Pour la première édition, on avait préparé une programmation principalement d’artistes émergents, des DJs, de collectifs locaux qui sont très connus à Rennes. On avait également des activités annexes comme le tatouage, massage, un marché des créateurs… Certes la musique fait 70% du travail mais c’était important pour nous de bien travailler les 30% dédiés aux activités annexes.
Pour finir, on a décidé de proposer un prix d’entrée qui était attractif : entre les early et les regular on était sur un prix de 18/25 € le pass jour et 30/35 € les deux jours avec camping gratuit. Évidemment notre système de navette au départ de Rennes et le camping ont aussi grandement contribué au remplissage. Je peux te donner les statistiques grâce au tableau de bords des ventes : on a 180 personnes qui ont utilisé le camping, et on a eu 3 navettes qui ont fait les allers retours entre le Château et Rennes avec une centaine d’utilisateurs.
Dans l’idéal on voulait réussir à réunir 2 000 personnes sur les deux jours. On a atteint les 1 800 participants donc on est très satisfaits. Maintenant l’objectif c’est de se faire connaître, de pérenniser notre projet sur les années à venir.
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Comment démarquer son festival de ce qui existe déjà sur le marché ?
Sur une première édition on voulait avoir une identité visuelle qu’on allait décliner partout ! On voulait des couleurs vives pour taper l’œil et un visuel autour du château qu’on souhaitait mettre en avant. C’est important parce que si on veut perdurer dans le temps, il faut une identité remarquable dès le début, ce qui nous permettra d’être identifiables sur les prochaines années. Notre objectif à terme ce serait de n’avoir plus besoin d’annoncer la programmation et que le public nous fasse confiance en réservant leur place.
La semaine prochaine ça fera un mois que le festival aura eu lieu, je voulais en profiter pour envoyer l’aftermovie en avance aux festivaliers qui se sont déplacés. L’idée c’est de garder contact et de les remercier, on les tiendra aussi au courant pour la prochaine édition voilà.
Quelle évolution de prévue pour le festival ?
Il faut qu’on en discute mais l’année prochaine on partirait plus sur le vendredi et samedi. Le dimanche était notre jour avec le moins de participants. Pour avoir discuté avec des confrères programmateurs, directeurs artistiques, c’est rarement un bon choix sauf si tu proposes une grosse tête d’affiche qui justifie le déplacement. Le dimanche demandait aux participants de poser un jour ou rentrer vraiment tard pour travailler le lendemain avec le déplacement, ce n’était pas optimal.
On retravaillera également l’ordre de la programmation. Je pense qu’à partir de la troisième édition, on aura une réelle identité musicale. Aujourd’hui on est encore en train de tester, savoir ce qui fonctionne et ce qui plaît. Mais, en tant que directeur artistique, j’aime aussi me faire plaisir et pas seulement mettre des têtes d’affiche pour le principe.
Évidemment, on veut monter en gamme chaque année donc l’année prochaine atteindre les 3 000 personnes sur les deux jours.
Quelle est ta fonctionnalité préférée chez Yurplan ?
La première qui me vient en tête là au quotidien, c’était peut-être la billetterie et la création des différents tarifs. En deuxième je dirais les invitations : la gestion des commandes, créer des invitations pour faire venir les gens ect. Pour l’instant on a pas encore fait de campagne mais on compte l’utiliser pour envoyer l’aftermovie.
Un conseil à donner aux organisateurs qui se lancent dans une première édition ?
Soyez prêts hahaha. C’est normal d’être stressé, même si c’est compliqué en amont au niveau de l’organisation, il faut y croire jusqu’au bout parce qu’au final on crée quelque chose de très beau. Ce que je veux dire c’est qu’on pari sur l’avenir et on sait jamais vraiment comment ça va se passer mais malgré les embûches sur le parcours, il faut toujours y croire.
Un grand merci à Sterling pour son temps et pour cet échange !