"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière"

« C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière » faisait dire Edmond Rostand à Chantecler.

Dans le concert d’informations négatives et traumatisantes pour certains, regardons deux effets positifs de la situation que nous traversons.

·      Les dirigeants sont incapables de se mettre d’accord sur les mesures destinées à protéger la planète. Elle prend son destin en main. L’arrêt des activités humaines polluantes lui donne une nouvelle respiration. Les jeunes Pékinois découvrent que le ciel peut être bleu.

·      Dans beaucoup de pays, la natalité marque le pas, voire régresse. S’il est vrai que l’ennui naquit un jour de l’uniformité, femme et homme sont suffisamment créatifs pour s’imaginer des jeux parfois délaissés. Souvenons-nous des pannes d'électricité sérieuses :  New York 9 novembre 1965, le Nord-Est américain est dans le noir pendant 13 heures. Neuf mois plus tard, le nombre de naissances dans l’Etat de New-York augmente de 30%.

Toujours aux USA, entre le 1er et le 16 octobre 2013, 800.000 fonctionnaires fédéraux se retrouvent au chômage technique. 9 mois plus tard une hausse de 33% des naissances est enregistrée Washington, la capitale.

Dans l’est des Pays Bas, à Maasdriel en 2003 une coupure de courant plonge ses 23.000 habitants dans l'obscurité pendant près de 50 heures, 9 mois après, en septembre 2004 une hausse de 44% des naissances, est enregistrée.

Les esprits chagrins avanceront de futurs problèmes d’accueil dans les maternités et les crèches. Nous avons quelques mois pour nous y préparer.

Un dernier point. Un des officiers généraux avec lequel que j’ai eu le plaisir de travailler me faisait observer que la différence majeure entre un militaire et un civil tenait essentiellement à leur différence de posture face à la hiérarchie et la prise en compte de l’intérêt commun.

Les premiers très soucieux de l’intérêt général mais peu de la hiérarchie, les seconds à l’inverse, très respectueux de la hiérarchie mais n’ayant cure de l’intérêt commun.

On ne licencie pas dans le monde des armées, mais les soldats sont prêts à offrir leur bien le plus précieux pour protéger la nation...leur vie. Concernant le monde civil, à tout le moins pour une bonne partie, les attitudes que nous en décrivent les Media : surstockage de bien de consommation, non prise en compte des instructions de confinement démontrent l’urgence pour eux de s’inspirer des valeurs qui soudent une société et font la grandeur de l’homme.