C’est tatoué c’est tout

C’est tatoué c’est tout

Le Salon mondial du tatouage a fermé ses portes le 5 mars, en même temps que le Salon de l’Agriculture.

Il serait malvenu de tenter d’établir un parallèle entre les deux manifestations mais, force est de constater qu’on a rencontré Porte de la Villette moins de candidats à la présidentielle qu’on en a vu défiler Porte de Versailles. Logique : il est toujours plus populaire de flatter le cul des vaches laitières que le derme des Narcisse moutonniers.

Pourtant, après avoir été longtemps l’apanage des gros durs et des filles de mauvaise vie, le tatouage a aujourd’hui gagné les faveurs du plus grand nombre, des happy few comme du vain peuple. En 2017, 10% des Français seraient  tatoués vs 100% des footballeurs professionnels et des actrices porno.

Le vrai marqueur social ne se situe plus sur le thème de l’incrustation encrée mais sur la notoriété et les émoluments de l’artiste tatoueur. A Josiane Dupont le tatoo de papillon approximatif sur l’épaule, à la star internationale du show biz, du sport ou des media l’œuvre unique et hors de prix du Modigliani des aiguilles.

Pour dissuader les plus jeunes amateurs, les parents à peau nue et les Cassandre à courte vue ont longtemps évoqué les dangers du tatouage. Avec une efficacité telle d’ailleurs que la pratique est aujourd’hui fort bien encadrée et réglementée : matériel et encres stérilisés, aiguilles à usage unique... Les seules contre-indications sérieuses restent les risques d’allergies et la crainte du ridicule.

Avant de faire le grand saut et de se livrer au talent espéré du tatoueur, mieux vaut effectivement prendre le temps de la réflexion car, en cas de regret ou de remord, l’effacement de l’œuvre n’est pas acquis et tout aussi long, douloureux et coûteux que sa gravure.

20% de ceux qui se réjouissaient de l’affichage de leur originalité finissent par se résoudre à gommer leur erreur à coups de laser. Et le résultat n’est pas garanti : attention donc aux marquages imprudents et trop spontanés, du genre « A Machin - Machine pour la vie » ou autres « Fillon Président ».

Jacques DRAUSSIN

 

>L’hôpital est dans la rue. Les hospitaliers, comme les employés des établissements privés et publics du secteur de la santé et du social sont une nouvelle fois dans la rue aujourd’hui.

Comme en novembre, les revendications portent sur les conditions de travail déplorables qui mettent en danger la qualité des soins mais aussi sur les fermetures de lits ou le plan triennal d’économie, la remise en cause des 35 heures.

>Tabac : le lobbying mieux encadré. Publié ce week-end au Journal Officiel, un décret passé inaperçu renforce la transparence sur les activités de lobbying engagées par les industriels du tabac.

Chaque année, les lobbies du secteur devront produire un rapport répertoriant les activités menées auprès des responsables politiques et publics, le nom et les rémunérations des sociétés missionnées.

Les cadeaux ou les avantages accordés aux membres du gouvernement et à leur cabinet, aux parlementaires et à leurs collaborateurs devront également être mentionnés.

>Les enfants, premières victimes de la pollution. Selon un rapport que vient de rendre public l’OMS, 1/4 des décès des enfants de moins de 5 ans seraient imputables à la pollution.

Sur les 1,7 million d’enfants victimes, ce sont évidemment les régions du globe les plus défavorisées qui comptent le plus de décès attribuables à l’environnement. Outre une part de l’Asie du Sud-est, c’est le continent africain qui paye le plus lourd tribut à la pollution atmosphérique.

 


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