Changer, c'est gagner !
Commençons par un exercice que je soumets régulièrement à mes coachés qui abordent le sujet du changement dans une séance : je ferme les yeux, puis je leur demande de se lever, et de changer de façon spontanée 3 ou 4 choses sur eux, changements que je devrai deviner en rouvrant les yeux. Et j'observe souvent la même chose : généralement, ils retirent leurs lunettes, une barrette dans les cheveux, une boucle d'oreille, leur ceinture, ... Ils retirent, enlèvent, suppriment ; parce que le changement est généralement assimilé à une perte. Et c'est la raison pour laquelle il fait peur à la plupart d'entre nous.
Doit-on changer ?
Le changement individuel est fondamental, parce que le monde change. C'est le status quo et l'immobilisme qui mène au désastre. Pensez-vous pouvoir continuer à faire ce que vous faites sans changer tout au long de votre vie ? Probablement pas : il faut vous adapter au monde qui évolue, et vous devez changer ne serait-ce que pour rester à niveau, sans parler de progression. Imaginez que vous êtes tout en haut d'un escalator qui descend. Si vous ne bougez pas, si vous ne changez pas, vous allez descendre : vos compétences vont se dévaluer avec le temps, et vos connaissances ne suffiront plus à vous maintenir à niveau.
« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements » - C. Darwin
Si je dois changer, pourquoi est-ce si dur ?
Comme je l'ai écrit au début de cet article, le changement fait peur, parce que changer, c'est d'abord quitter votre zone actuelle - qu'elle soit confortable ou non, vous la connaissez : le changement, c’est le chemin qui part de votre situation actuelle, connue, vers une situation inconnue, mais qui comprendra peut-être des solutions nouvelles à des problèmes que vous ne voyez pas toujours.
L'inconnu faisant peur, vous essayez de résister pour ne pas changer, et c'est normal. Une des grilles de lecture de cette résistance est la courbe du changement, issue des travaux sur le deuil du Dr Elizabeth Kübler-Ross. Pour faire le deuil de la situation que vous allez quitter en changeant, vous devez passer par un certain nombre d'étapes. Prenons un exemple : on vous annonce une réorganisation et le départ d'un collègue performant avec qui vous vous entendez bien. Vous allez vivre - pas obligatoirement dans cet ordre, les étapes suivantes, avec une intensité et durant une période qui dépend à la fois de vous, et du changement concerné :
- le déni : vous n'y croyez pas, ce n'est pas vrai !
- la colère : vous allez chercher un coupable, crier à l'injustice, ... en espérant que votre colère empêche le changement.
- le marchandage : vous allez tenter de négocier pour que le changement n'ait pas lieu.
- la peur : le changement paraissant finalement inévitable, vous allez prendre peur pour vous même, en vous demandant l'impact que ce changement aura sur vous.
- la tristesse : vous comprenez que le changement arrive, est là, et c'est le drame. Cette étape, plus ou moins intense, est la dernière avant que votre énergie positive reprenne le dessus.
- l'acceptation : outre le changement lui-même, vous acceptez de jouer le jeu en voyant ce qui va se passer. C'est la première phase lors de laquelle vous ne regardez plus en arrière, mais vers le futur.
- l'intégration : vous avez intégré le changement dans votre nouveau "présent", et êtes capable d'en voir les côtés bénéfiques.
Chercher à éviter de vivre les étapes de cette courbe peut sembler bénéfique à court terme, notamment pour éviter la "vallée des larmes" correspondant à l'étape de la tristesse, mais c'est un mauvais calcul à long terme : les courbes par dessus lesquelles vous "sautez" vous rattraperont, avec les intérêts, un jour ou l'autre !
Une des difficultés que vous rencontrez probablement est qu'aujourd'hui, les changements sont tellement rapides et fréquents que vous n'avez pas le temps de parcourir toute la courbe pour intégrer un changement, que le suivant est déjà là !
Pour accepter le changement, avant de l'intégrer, il faut que vous preniez conscience que vous devez passer par les étapes précédentes : les identifier vous aidera à aller de l'avant. Alors concrètement, si vous pensez au dernier changement que vous avez vécu, à quelle étape vous situez-vous ? Avez-vous vécu les autres ? Combien de temps ont-elles duré ?
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Coach Professionnel MCC ICF 🔹Superviseure certifiée 🔹Facilitatrice en co-développement professionnel 🔹 Présidente ICF France 2019-2020
6 ansTrès bon article. Merci Olivier