Changer de point de vue pour construire sa nouvelle identité professionnelle

Vis ma vie de consultant ! Les coulisses d’un entretien diagnostic :-)

Il y a peu, nous avons reçu en rdv découverte madame S. avec ma collègue Catherine-Lucie.

Pédagogue et chercheuse en sciences de l’éducation et de l’apprentissage, madame S possède de grandes qualités intellectuelles, un esprit scientifique aiguisé et de qualités relationnelles certaines. Seulement voilà … 

Madame S qui travaillait dans la recherche a fini par s’épuiser. Pression insidieuse sur les publications, les résultats à obtenir. Moyens limités. Insomnies, stress, angoisses.. Madame S a fini par s’en rendre malade, jusqu’à faire un burnout.

Certes elle aime les choses bien faîtes, la qualité et a tendance à se mettre la pression.

Mais tout de même ! Un arrêt longue durée et une reconstruction lente et progressive qui l’ont amenée à se questionner puis se repositionner et changer de point de vue.

🃏 Belotte !

Madame S a alors décidé de prendre un job dans l’éducation nationale. Seulement voilà, en deux jours, elle avait fini le travail de la semaine… Elle a fini par s’ennuyer.. Sans compter les initiatives rejetées, une forme d’incompréhension et la “fameuse” difficultés à faire bouger le mammouth (précisons que ce n’était pas en France :-).

A 45 ans, voilà madame S. en bore-out cette fois-ci. 

🃏🃏 Et rebelotte !

Voilà madame S nouveau en arrêt. Qui tente de se relancer et reprendre du poil de la bête et se reconstruire un équilibre de vie. Elle tente une activité en lien avec la nature et les abeilles. Mais il lui manque tout de même quelque chose. Cette stimulation intellectuelle, cette créativité.

Seulement voilà, en réalité après toutes ces épreuves, madame S a perdu confiance en elle… 

Alors rien que de reparler “travail” avec nous après ces mois d’arrêt, lui met les larmes aux yeux. 

Ses idées tournent en boucle :  se mettre à son compte ? Cela pourrait marcher pour gérer son temps et son rapport au travail, mais cela risque de prendre du temps. 

Se mettre à son compte ? Pour un résultat aléatoire ? Et puis dans quel domaine ?

Et puis le temps passe et ses allocations sont épuisées. Pas facile pour une famille recomposée de 5 enfants dont certains commencent leurs études !

Reprendre un job dans l’éducation nationale ?  Madame S se pose la question bien sûr. Seulement voilà, et si tout cela recommençait ?

Bref, en fait madame S. a surtout besoin de temps. De plus de temps.

Suite à l’entretien avec nous, il lui paraît à présent évident qu’il serait bien utile pour elle de dissocier les deux timelines : l’une alimentaire (reprendre un “petit” job à mi temps le temps d’élaborer, tester et maturer un vrai projet professionnel.

Alors voilà, on a décidé de se donner 3 mois tous les 3 pour clarifier ce projet, celui qui lui correspondra vraiment en termes de contenu, d'environnement, de rythme et de statut.

Puis 9 mois pour le construire ou le décrocher ce futur job!

Bref!

Un enjeu qui, finalement, si on le regarde sous un nouvel angle, est bien d’avantage dans les 12 mois qui viennent de pouvoir re-commencer à vivre sereinement son travail, exercer une nouvelle activité et être épanouie.

Comme quoi, visualiser la ligne d’arrivée et les étapes intermédiaires cela fait du bien ! 

Mais enfin bon !

Savoir par où commencer, dans direction avancer (surtout avec plusieurs horizons devant soi en ligne de vue) ce n’est pas évident seule.

Alors madame S nous demande en fin de rdv si nous étions ok pour l'accompagner à réussir et sécuriser cette phase de transition professionnelle et personnelle.

Bien sûr ! 

L’aider à changer de position et angle de vue. Élaborer, tester et ajuster différents plannings qui se chevauchent. Revenir sur ses valeurs, ses qualités oubliées, ses compétences mises de côté et ses amours mises à l’écart pour la pédagogie et les sciences de l'éducation : autant de pistes que nous explorerons avec elle dans les 3 mois qui viennent au travers de son accompagnement.

Madame S resort soulagée. Après 1h d’entretien diagnostic tripartite offert.

Elle nous confie se rendre compte que le problème ne venait peut être pas majoritairement d’elle. Elle repart avec une idée de métier auquel elle n’avait pas pensé (ingénieure pédagogique freelance), ce qu’elle n’aurait pas pensé possible en si peu de temps :-)

L’occasion pour nous de lui donner à voir les étapes d’un chemin possible vers le travail qui lui conviendra, de reparler de son parcours professionnel, avec des professionnels de l’accompagnement et de mettre un mot sur l'émotion qui était la sienne la déception. 

Car oui, madame S adorait ce qu’elle faisait selon ses propres mots.

Seulement, elle n’a pas réussi à en vivre sereinement.

Non, le problème n’était pas (uniquement) lié à elle, ni son métier. Mais l’environnement dans lequel elle l’avait pratiqué.

“J’ai hâte d’avancer avec vous ! “ nous confie-t-elle pour finir.

• Et vous, avez-vous déjà vécu une expérience similaire ?
• Si oui comment vous y êtes vous pris(e) pour rebondir ?

Un commentaire lui serait bien précieux pour ceux qui nous lisent !