Chirurgie du genou : prendre en charge les inhibitions motrices pour optimiser la rééducation

En suite de chirurgie du genou, il est essentiel d'identifier les potentielles inhibitions motrices du patient afin de lui permettre de retrouver sa motricité de façon efficace et durable, et également prévenir les retards ou blocages de rééducation.

Inhibitions motrices : définition

À la suite d'un traumatisme ou d'une chirurgie, le cerveau met en place un mécanisme naturel : l'inhibition motrice. L'on peut remarquer qu'il en existe 2 types :

• les inhibitions distales (périphériques) : les informations émises par les récepteurs sensoriels du genou sont modifiées, ce qui empêche le muscle d’être pleinement activé ; 
• les inhibitions proximales (centrales) : le blocage est ici localisé au niveau du cortex moteur du cerveau et des voies descendantes, empêchant l’initiation du mouvement ou la réalisation de schéma moteur dysfonctionnel.

Identifier les inhibitions motrices chez le patient post chirurgie ou traumatisme du genou

Il est possible d'identifier ces inhibitions via plusieurs manifestations chez le patient :

• La sidération du quadriceps : elle peut être évaluée visuellement, par la comparaison de la qualité de contraction du quadriceps en regard du membre contro-latéral, par l’incapacité du patient à se mettre en recurvatum actif ou encore par une différence d’activité musculaire objectivée par EMG de surface.
• Le flessum : ce phénomène est dû à une contraction réflexe de l’ischio-jambier et objectivé visuellement en mettant le patient en décubitus ventral, ce qui permet de constater visuellement l'hyperactivité de l’ischio-jambier.

Inhibitions motrices post chirurgie du genou : quelle prise en charge ?

La méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane peut être une bonne solution de prise en charge pour les patients post chirurgie du genou.

De fait, une étude scientifique* publiée en avril 2023 dans la revue scientifique Sports Health démontre, par exemple, qu’à la suite d'une séance de reprogrammation neuromotrice Allyane, les patients évaluent le gain fonctionnel de leur genou à 17,5 points (de 50% à 67,5%) selon l’échelle validée SKV (Simple Knee Value).

Cette étude met également en avant les bénéfices cliniques d’une séance de reprogrammation neuromotrice Allyane et illustre ainsi la nécessité d’une prise en charge pluridisciplinaire post entorse et chirurgie du genou. 

Retrouvez ci-dessous des exemples de testings à mettre en place pour identifier les inhibitions motrices du quadriceps :

*Dos Anjos T, Gabriel F, Vieira TD, Hopper GP, Sonnery-Cottet B. Neuromotor Treatment of Arthrogenic Muscle Inhibition After Knee Injury or Surgery. Sports Health. 2023;0(0). doi:10.1177/19417381231169285