Ciel, mon Chief Digital Officer (#CDO) !
Quelles compétences pour le #CDO dans la transformation numérique ?
Équipés d’un Chief Digital Officer (CDO), les plus grands groupes cotés au CAC 40 sont parés de LA bonne personne qui va être capable de transformer une société de 50 000 collaborateurs en véritable vaisseau amiral du digital !
Alors oui cela peut constituer un bon début, nécessaire (quoique ?) mais pas suffisant. Témoin d’une prise de conscience avérée du comité de direction, le poste de CDO doit avoir une vue transversale, éclater les silos, être un marketeux, un technicien, un informaticien et être doté d’une précieuse et indispensable sensibilité RH. Pas facile de trouver ce profil sur le marché actuel ! En même temps, leur destiné paraît compromise pour certains, prometteuse pour d’autres.
CDO, métier d'avenir ou pas ?
Les plus optimistes expliquent qu’en réalité le CDO est une partie des fonctions, de plus en plus prépondérante, constitutives du profil de ce que doit être un CEO (Chief Executive Officer) actuel. Une vision globale, stratégique certes mais surtout disruptive, curieuse, en version originale. Combien de président ou directeur général formés par les plus prestigieuses écoles ont perdu (ou peut-être n’en ont –ils jamais été doté ?) cet état d’esprit qui fait la force de nos start up d’aujourd’hui ? Pour y pallier, leur CDO préféré les pousse à l’open innovation, à la mise en place de digital lab, à l’investissement dans des start up, à créer un incubateur interne… bref, à s’acheter une conduite digitale, au risque de faire du « digital washing ». La prise de conscience est effectuée, les enjeux sont compris, les opportunités saisissables mais l’inertie de leur structure jouera fatalement en leur défaveur. Une vision plutôt pessimiste certes du devenir de nos dirigeants de nos industries françaises actuelles mais plutôt rassurante sur la capacité des CDO, s’ils ne sont pas trop formatés et (dé)formés par trop de conformisme, à briguer la direction générale ou la présidence de leur employeur.
CDO, les falotiers du XXIème siècle !
Les plus pessimistes expliquent que le CDO est un métier « de passage » qui une fois passé 2020 sera vu comme un métier suranné, tel les falotiers du XVIIème siècle et tellement le digital sera évident, ATAWAD (Any Time, Any Where, Any Device). En effet, saviez-vous qu’autrefois les réverbères des villes ne s’allumaient pas tout seul ? Des allumeurs ou « falotiers » parcouraient les rues des villes l’heure venue pour les allumer et ainsi éclairer les villageois. Au fond les CDO ne seraient-ils pas les falotiers des temps modernes avec en guise de réverbère les collaborateurs, les clients, les dirigeants, les fournisseurs, les partenaires, les distributeurs ?