Comment générer du rendement... proprement
La performance boursière d’une action se décompose en deux parties : la plus-value (qui peut d'ailleurs être une moins-value !) et le rendement offert par le dividende (qui, au pire, est nul).
Certains marchés actions étant aujourd’hui considérés comme chers, ce qui est notamment le cas du marché américain, de l'avis de nombreux spécialistes, favoriser les valeurs à fort rendement semble légitime. Et ce, d'autant plus, que les entreprises généreuses tendent à offrir une meilleure performance globale sur longue période.
Mais un problème peut se poser aux investisseurs : on trouve souvent les valeurs à fort rendement dans les secteurs les plus polluants que sont l’énergie et les services aux collectivités. Dans le monde "post-COP21", investir dans de telles sociétés ne pose pas seulement un problème moral, mais aussi financier. On peut en effet s'interroger sur la pérennité des rendements des valeurs pétrolières à l’heure où se profile la transition énergétique, même si le monde sans pétrole n'est pas exactement pour demain.
Une étude d’Axa IM portant sur 2.200 actions cotées sur des marchés développés ou émergents a cependant de quoi rassurer les investisseurs qui se préoccupent d'un tel dilemne : elle met en effet en évidence qu’il n’existe pas de réelle corrélation entre l’intensité carbone d’un entreprise et le niveau des dividendes qu’elle verse. D’ailleurs, les secteur des télécoms et de la finance fourmillent d'actions plutôt généreuses avec leurs actionnaires tout en étant faiblement émetteurs de carbone.
Être un rentier « vert-tueux », c’est donc possible.