Comment la crise du Covid-19 a mis en lumière l'incroyable retard numérique des agences immobilières.
La crise sanitaire que nous vivons a bousculé notre quotidien mais s’est également invitée aussitôt dans le monde de l’entreprise.
Restrictions de déplacement, contraintes sanitaires et de distanciation qui étranglent nos critères de productivité et de rentabilité, règles de comportement entre individus qui bousculent les codes sociaux habituels, difficile de croire que certaines pratiques et habitudes puissent encore survivre. Le succès de la carte bancaire sans contact (bien opportune !) laisse-t-il entrevoir un « monde sans contact » où la phobie de toucher personnes et objets sera la norme ?
Dans ce cas quel avenir pour des activités d’intermédiation, telles que la location immobilière, basées sur la rencontre physique et si « papivore » dans l’échange de documents ?
Quel avenir pour une agence immobilière traditionnelle ?
Le propriétaire pré Covid-19 … et post Covid-19
Combien de propriétaires bailleurs pré Covid-19 se sont-ils aperçus, à l’occasion de cette crise, que le service rendu par leur agence était fragile car non basé sur les pratiques et outils dématérialisés qui se moquent de toutes restrictions de proximité ou de déplacement ?
Et pour nombre d’entre eux, face à la perte de revenu de nombreux français, aux appels au boycott ou à un moratoire sur les loyers, à une trêve hivernale prolongée jusqu’au 10 Juillet (pour le moment !), les impayés de loyer ne sont-ils pas devenus une préoccupation si forte qu’ils regrettent ne n’avoir pas plus tôt protégé leur revenu locatif par une Garantie des Loyers Impayés (GLI) par exemple ?
Soucieux, comme tout un chacun, de ne pas prendre plus de risques que nécessaire, le propriétaire bailleur post Covid-19 évite les contacts physiques avec ses locataires et candidats locataires, mais également avec son agent immobilier. Ouvrir un courrier papier le met mal à l’aise, toucher un document pour le signer avec le stylo de l’agent immobilier le fait frémir, stocker dans des chemises l’historique de la gestion de son bien le révulse !
Mais, au-delà, le propriétaire bailleur post Covid-19 veut retrouver une sérénité ; il rembourse souvent, sans incident et à date fixe, son propre emprunt immobilier, pourquoi ne recevrait-il pas de manière aussi régulière et aussi sûre son loyer ?
Le locataire pré Covid-19 … et post Covid-19
Nombre de candidats locataires pré Covid-19 se sont heurtés à un mur lors de leurs recherches de logement pour laquelle ils auraient pu, malgré les interdictions de visites, consulter des annonces et constituer leur dossier ?
Et bien des locataires pré Covid-19 ont dû, ces derniers mois, réclamer une quittance ou un document administratif, ou bien attendre longuement une réponse simple à une question devenue difficile pour des agents immobiliers confinés à domicile et sans accès à l’intégralité des dossiers stockés à l’agence ?
Le candidat locataire post Covid-19 ne veut plus constituer un dossier papier de candidature, il ne souhaite plus perdre son temps à visiter des logements auxquels il n’est pas éligible, et encore moins attendre dans les escaliers, son dossier papier sous le bras, dans la file des candidats à une visite « groupée ».
Le locataire post Covid-19 ne veut plus quémander un document, il le souhaite disponible et accessible depuis son ordinateur ou son smartphone. Il ne veut plus faire de photocopies ni surtout se rendre à la poste pour affranchir le courrier pour lequel «la date de la poste fait foi». Il souhaite signer électroniquement tout document sans se déplacer ni faire se déplacer ses proches s’ils se portent caution par exemple.
L’agence immobilière post Covid-19
Les acteurs post-covid-19 du marché de la location immobilière n’ont plus les mêmes préoccupations à cette époque, qui risque de durer, où distanciation sociale et opérations distantes deviennent la norme mais aussi où pertes de revenu et précarisation accroissent les risques pour chacun.
La pandémie que nous vivons a révélé les faiblesses de pratiques immobilières obsolètes au regard des possibilités techniques déjà existantes bien sûr mais aussi face à une situation de crise qui exacerbe leur décalage.
Le monde d’après, en ce qui concerne la location immobilière de longue durée, sera donc bien plus numérique et protecteur qu’il ne l’était. L’agence immobilière post-covid-19 doit s’adapter car les 2/3 des propriétaires bailleurs qui se dispensent de ses services la surpassent même quelquefois dans l’utilisation d’outils numériques plus adaptés à cette époque et disponibles sur des plateformes telles que Wizi.io qui professionnalise la location entre particuliers. C’est une condition nécessaire pour conserver/développer les 1/3 de propriétaires bailleurs qui lui font encore confiance et pour que le Covid-19 ne signe pas … la fin de partie !