Comment trouver un emploi en accord avec mes convictions écologiques ?

Comment trouver un emploi en accord avec mes convictions écologiques ?

Alors que la COP28 approche, LinkedIn m’a proposé d’écrire sur ce sujet, ce que j'ai bien volontiers accepté.


Cette question nous occupe beaucoup avec toute l’équipe de Pour un réveil écologique depuis plusieurs années. Face aux bouleversements environnementaux, de plus en plus de jeunes (et moins jeunes !) affirment leur volonté de travailler au service de projets qui permettent de répondre au défi de notre siècle. Notre vie professionnelle représente beaucoup de temps et d’énergie, alors autant s’en servir pour apporter notre pierre à ce grand chantier dont dépend notre avenir. Le temps passé à rechercher un travail cohérent avec nos convictions, c’est du temps bien investi pour nous et pour la collectivité.


D’abord, je trouve utile de rappeler que la transformation écologique concerne tous les métiers et pas uniquement ceux qui sont qualifiés de « verts ». Alors que nous devons engager une véritable révolution industrielle et modifier en profondeur nos manières d’habiter la Terre, chaque secteur de l’économie a sa contribution à apporter. Il va falloir avancer sur tous les fronts, du bâtiment aux transports, en passant par l’agriculture, l’énergie et l’industrie. Et ceci concerne les grandes entreprises aussi bien que les jeunes pousses innovantes. Boycotter ou transformer de l’intérieur, je suis convaincu que les deux sont nécessaires : c’est donc un choix qu’il appartient à chacun de faire.

 

Je vois tout de même trois critères clés qui permettent de choisir un emploi pour contribuer à construire le monde de demain :

  1. La vision et la stratégie. Climat, biodiversité, ressources : la bascule écologique de notre société sera la somme des redirections des entreprises et organisations publiques qui composent notre économie. Avant de rejoindre une organisation, qu’elle soit publique ou privée, questionnez-vous sur le projet porté à haut niveau par ses dirigeants, et dans lequel votre contribution s’inscrira. A titre personnel, j’ai fait le choix il y a quelques années de rejoindre un grand groupe de l’énergie parce que je croyais profondément à la vision de la PDG de l’époque qui visait à impulser, de manière très avant-gardiste à l’époque, le business-model de la sobriété énergétique.
  2. Le projet. La mission attribuée à votre poste vous occupera sur l’essentiel de votre temps, alors choisissez bien. Le projet, c’est la manière dont je pourrai très concrètement m’investir au quotidien, me permettra d’atteindre un impact tangible et nourrira mon engagement au quotidien. Il faut chercher un alignement entre la vision et le projet, pour convertir l’essai au risque de se retrouver frustré. J’ai passé un an à travailler dans le conseil, et je me suis battu à la fin de chaque mission pour enchaîner avec un projet vecteur de sens, dont je puisse être convaincu qu’il allait dans la bonne direction. C’est ainsi que j’ai eu la chance de pouvoir conseiller des institutions publiques sur leurs stratégies de décarbonation, aux quatre coins du continent africain.
  3. Les marges de manœuvre. Puisque la situation actuelle appelle à opérer un virage profond, et que les enjeux écologiques sont complexes et interdépendants, nous devons apprendre en avançant et ajuster notre action régulièrement. Un emploi qui permet de prendre toute notre part à cette transformation est un emploi dans lequel nous avons un espace d’expression pour porter de nouveaux sujets dès lors qu’ils s’inscrivent dans la vision portée au sommet de l’organisation. Cet aspect est celui qui m’enthousiasme le plus dans mon parcours dans la puissance publique : nous sommes là pour être force de propositions, mettre à l’agenda et accompagner des projets au service de l’intérêt général.

 

Et puis il y a toute de même un ingrédient essentiel qu’il ne faut surtout pas oublier : il est absolument primordial d'aimer ce que l'on fait. Le défi écologique risque de bien nous occuper au moins jusqu’à 2050. C’est un marathon, avec des victoires mais aussi des découragements, et ce n’est qu’à condition de kiffer ce que l’on fait que l’on peut rester motivé tout au long du trajet. Identifier ce qui me donne de l’énergie, en termes de sujets mais aussi d’environnement de travail, c’est aussi ce qui peut me permettre d’exceller et d’avoir un impact positif sur la durée.


Vous voulez aller plus loin ? Il suffisait de demander !

  • Nous avons produit tout un tas de ressources pour choisi son employeur ici.
  • Et un formidable outil baptisé “Pour l’Emploi de Demain" (PED) qui vise à fournir une vue d'ensemble des enjeux environnementaux à des fins d'orientation professionnelle, disponible gratuitement ici.


Et le petit mot de la fin : rejoignez la fonction publique, il y a beaucoup à faire, et on s'amuse bien !

Benoît Raucy

Responsable Cellule Entretien Routier - DIR Centre Est

1 ans

Bon sujet sur le changement de l’intérieur, merci Angel Prieto Dans mon service, je cherche activement un.e chargé.e d’Etude environnement et assainissement, pour limiter l’impact des routes existantes sur l’environnement, vous aurez en main le portefeuille et la définition des politiques, ensemble on peut changer les choses ! Poste basé à Lyon, bon équilibre pro/perso

Philippe Galibert

Senior Project Manager @ McKinsey & Company | Procurement, Operations and Sustainability | MSc in Management and Engineering

1 ans

Merci Angel Prieto !!

Bernard JOURDAIN

Chargé du développement durable Centre hospitalier de Niort, du centre hospitalier de Nord Deux-Sèvres et le Ch de Mauléon et président de l ADSNA Agir Durablement en Santé en Nouvelle Aquitaine

1 ans

Cette question se pose aujourd’hui dans le secteur de la santé Quel emploi et dans quel établissement hospitalier Ecolo😀

Gaëlle Coursel

Journaliste senior chez LinkedIn Actualités | Emploi, carrière, environnement, femmes.

1 ans

Merci Angel Prieto!

Mélodie Cazenave

Directrice Conseil chez Yapak / Associée Time for the Planet / Administratrice La Mêlée

1 ans

Merci Angel Prieto de préciser que cette transition concerne l'ensemble des métiers, et non seulement ceux qualifiés de "verts", car lors d'une bifurcation (même chez les moins jeunes ^^), ce sont ceux ceux qui sont le plus présents dans l'imaginaire collectif. Or, vouloir à tout prix se projeter dans ces quelques métiers et rentrer dans ces quelques cases, c'est oublier la valeur de nos parcours individuels, nos savoir-être et nos savoir-faire, qui peuvent être utiles dans de nombreux chantiers que la plateforme Jobs de Pour un réveil écologique met bien en avant. Chacun.e de nous peut participer à cette transition, et tu as parfaitement mis le doigt sur le facteur essentiel : kiffer ce que l'on fait. Merci pour ce post 🙏

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