Communiquer en public, c’est du sport!
Il est difficile de ne pas idéaliser l’abnégation de ces athlètes olympiques, qui travaillent sans relâche pendant quatre ans pour offrir, au monde entier, une performance qui repoussera les limites physiques du corps humain. Si leur capacité de dépassement de soi est un idéal à suivre pour plusieurs d’entre nous, ce n’est pas forcément un modèle de santé équilibré que nous devrions tous imiter. Je pense la même chose des analystes sportifs invités à décrire les épreuves. Ces anciens athlètes et entraineurs professionnels passeront des années à se préparer pour obtenir la chance de décrire des performances qui passeront à l’histoire, mais ce ne sont pas toujours des modèles de communication à suivre pour la plupart d’entre nous. Voici trois écueils à éviter pour améliorer l’expérience des spectateurs et un rappel pour nos présentations d’affaires et commerciales :
Gymnastique : Pour remplir les moments de silence et sans doute nous faire profiter de leur savoir et de leur expérience, certains présentateurs utiliseront une quantité de mots beaucoup trop généreuse qu’il se doit. Afin de contenir tous ces compléments d’information, ces communicateurs auront recours à des contorsions de style rendent les phrases de plus en plus alambiquées qui n’améliorent en rien la compréhension. Rappelons-nous que les constituants obligatoires d'une phrase sont le sujet, le prédicat et le complément de phrase. Les phrases plus courtes sont mieux comprises et plus mémorables. Voici un exemple : Étant donné la situation et les tensions qu’on connait bien dans son pays d’origine, il a été plus difficile pour cette athlète de parfaire sa préparation pour les jeux ou plus simplement, Le conflit armé qui fait rage dans son pays a nui à sa préparation olympique.
Course: Suivre une analyste qui décrit à la vitesse des coureurs une course cycliste de 5 heures, c’est épuisant! Il est possible que les auditeurs aient besoin d’un ravitaillement ou qu’ils quittent tout simplement le peloton. Lorsque c’est trop lent, l’effet est semblable. La modulation de notre débit doit suivre ce que nous décrivons. Plus posé pendant les moments stratégiques plus calmes, plus rapide au sprint final. Il y va de même pour une présentation à nos employés et nos clients .
Haltérophilie : L’explosion soudaine d’énergie et d’enthousiasme souligne certainement les moments forts dans la description d’une performance athlétique. Augmenter d’un cran l’enthousiasme est une bonne façon d’accompagner un appel à l’action ou l’annonce d’une bonne nouvelle pendant une présentation. Une présentation un peu trop enthousiaste laisse souvent présager un manque de transparence et d’humanité. Pour nos auditeurs, trop , c’est trop. Pour la personne qui présente, c’est un dosage d’énergie difficile à gérer lorsqu’on aura besoin d’un peu plus de force pour mobiliser notre auditoire. Pas d’enthousiasme du tout et vos auditeurs auront le droit de se demander si cette présentation était une bonne idée après tout.
Citius, Altius, Fortius – Communiter!
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Bonnes présentations.
Léon Sergent est un formateur de cadres et un coach en présentations d'affaires bilingue qui travaille avec les professionnels qui veulent parler en public avec plus d'aisance pour des résultats remarquables. Formations de groupes, individuelles, design de présentation et écriture de script. Vous pouvez le rejoindre au leon@leonsergent.com
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