Comprendre l'humanitaire en un clin d'oeil
Comprendre l'humanitaire en un clin d'oeil
A- Histoire, Approche, Evolution
1- Histoire & Approche
- Religieuse et Intellectuelle
- Philosophique et Juridique
- Philanthropique
2- Prémices & Commencement
- Préhistoire de l’Humanité.
- Elan Associatif.
- Guerres, Colonisation & Démocratie.
- L’abolition de l’esclavage.
- Tiers Monde, Sans Frontière, & Droits de l’homme.
- Catégories Cibles, environnement et montée du Sud.
B- Les Acteurs de l’Humanitaire
1- Le « siècle long ou le premier siècle de l’humanitaire »
- La Croix Rouge
- Le Mouvement Transnational des blesses.
2- L’Humanitaire Contemporain
- Les ONG
- Les OI
C- Les Thèmes ou domaines d’Intervention
1- Les 3 domaines phares de l’Humanitaire :
- Développement et Humanitaire.
- Droits de l’homme
- Environnement
2- Les Champs nouveaux et Planétarisation des causes
- Construction de la paix et Résolution des crises et des conflits.
- Protection des biens culturels.
- Développement durable
- Lutte contre la corruption
- SIDA
- Relation avec les entreprises
- Commerce équitable, Micro Finance et Entrepreneuriat social
D- Les Enjeux et Défis
1- Les Enjeux Fondamentaux
- Légitimité et Responsabilité.
- Transparence et Gouvernance Associatives.
- ONG et Société Civile.
- Mondialisation de la réponse et Diplomatie Non Gouvernementale.
2- Autres Enjeux
- Les Fausses promesses du droit d’ingérence.
- Les ambiguïtés des actions militaro humanitaires
- Les relations avec les états.
- La Professionnalisation et la Transnationalisation des réseaux des ONG.
Introduction
Selon Wikipedia.org, ''les affaires humanitaires sont une forme de support international qui cherche à alléger des problèmes associées au manque de développement. Les affaires humanitaires regroupent les actions humanitaires qui principalement représentent une réponse rapide, une solution de courte durée aux urgences et aux désastres. Elles regroupent aussi des activités plus consistants, plus coordonnés dont les résultat se cherchent dans le long terme et la durabilité, le développement International''.
Selon PhylippeRyfman dans « une histoire de l’humanitaire », L’humanitaire, qu’il s’agisse du mot lui-même, de sa signification ou de son contenu, focalise des enjeux multiples (symboliques, opérationnels, organisationnels, politiques ou médiatiques). Il est source de « dilemmes moraux » [Moore, 1999] comme d’engagements intenses, mais aussi de découragements, voire de dérives. Ces dimensions sont mal perçues à l’extérieur du milieu concerné ou donnent lieu à des exégèses hasardeuses ou des interprétations instrumentales, si ce n’est carrément à des contresens. Des visions segmentées se donnent pour la réalité de l’humanitaire. Certains y verront l’expression la plus pure de la solidarité entre êtres humains quand d’autres le taxeront d’avatar néocolonial ou d’ultime refuge de la « bonne conscience » occidentale.
D’aucuns ne le percevront qu’à travers le prisme des médias ou constituant une figure symbolique de la modernité, voire dans un monde globalisé comme une ultime aventure individuelle possible, à la fois intellectuelle et concrète. Lors des dernières décennies, les actions de secours d’urgence et d’assistance aux populations vulnérables, en danger, sinistrées, victimes de catastrophes naturelles ou de conflits armés, ont connu une croissance exponentielle. En ce début de troisième millénaire, l’action humanitaire est même devenue une donnée de poids du système des relations internationales, ce qui conduit des critiques à soutenir que, là où auparavant des États ouvraient des centres culturels, ils financeraient à présent en remplacement de l’humanitaire [Rieff, 2004].
1- Histoire, Approche, Evolution
La mise en œuvre par les nations et les individus d’actions collectives de solidarité et d’entraide au-delà de leur environnement immédiat n’est pas nouvelle. Selon Ryfman, sa généalogie s’inscrit dans la longue durée. L’idée qu’il faut individuellement et collectivement manifester une solidarité envers les pauvres, les malades, les victimes des guerres, les étrangers se retrouve dans de nombreuses cultures. L’historicité du phénomène révèle qu’elle était présente en Europe dès le Moyen Age (Eme, 2010). Avant de devenir une pratique planétaire, L’humanitaire, toujours selon Ryfman, a représenté une idée progressivement enracinée dans la société occidentale. Elle s’alimente à de références, religieuses ou philosophiques, mais aussi philanthropiques.
Les prémices de l’humanitaire - L’humanitaire qui au départ représentait une pratique d’entraide et de solidarité sans grande envergure a connu un certain essor et pris son envol grâce à certains évènements et des concours de circonstances. Ceux-ci constitueront les terreaux sur lesquels s’ancreront progressivement la pratique de l’humanitaire. Les prémices de l’humanitaire (1) Préhistoire de l’humanité (2) Elan associatif (3) Guerres, colonisation &Démocratie (4) L’abolition de l’esclavage (5) Tiers Monde, Sans Frontière & Droits de l’homme (6) Catégories Cibles , Environnement et montée du Sud
2- Les Acteurs de l’Humanitaire
Chronologiquement, l’histoire de l’humanitaire depuis sa naissance officielle peut se découper en deux périodes, dont la première s’est étendue sur un siècle entier, de la bataille de Solferino, en Europe, au début de la guerre du Biafra en Afrique. Elle sera le témoin de son installation progressive sur la scène, internationale, de sa forte affirmation dans de nombreux pays a partir du continent européen, avant une extension sur la surface du globe, a partir de la « Croix Rouge » qui l’incarna principalement. Les succès fracassants alterneront avec les échecs retentissants, mais elle exercera une hégémonie globale.
Les acteurs de l’humanitaire sont regroupés selon un classement chronologique :
- Ceux « du siècle long ou le premier siècle de l’humanitaire » dont la figure phare est la Croix Rouge.
- de nouveaux types regroupés en ONG et OI.
1- Les acteurs de l’humanitaire du « siècle long ou le premier siècle de l’humanitaire »La Croix Rouge Et Le Mouvement Transnational des blesses.
De façon récurrente, les conflits armés les plus féroces ou les catastrophes naturelles majeures sont des accoucheurs d’acteurs humanitaires originaux ou de mutations significatives de ceux déjà existants. Ceux issus des deux conflits mondiaux du XXe siècle illustrent ce paradigme solidement établis, notamment en centrant leurs actions sur les populations civiles devenues la nouvelle priorité. Qu’il s’agisse de victimes directes ou indirectes ou encore devenues otages des buts de guerre des belligérants
2- L’Humanitaire Contemporain : Avec la remise en cause du monopole de la Croix rouge, l’humanitaire a assisté à l’émergence de nouveaux acteurs. Ces acteurs sont les ONG et les OI.
Les OI : Leur création résulte de la décision des Etats dont seuls eux sont membres. Il serait préférable d’ailleurs, de ce point de vue, de les qualifier d’organisations intergouvernementales ou interétatiques. Mais, en même temps, l’humanitaire est l’un des champs sur lesquels elles peuvent facilement affirmer une volonté de créations d’une espace de distance et d’action autonomes , dessein inhérent a la nature et a l’évolution mêmes de ce type de structure. Leurs responsables le comprendront vite et la participation des OI à l’action humanitaire ira de pair avec leur investissement progressif de la scène internationale après la PremièreGuerre mondiale, et surtout a l’issue de la Seconde. Mais, avant d’amorcer une multilatéralisation des champs, cette émergence suivra un parcours heurté.
3- Les Thèmes ou domaines d’Intervention
Développement et Humanitaire, Droits de l’homme et Environnement constituent les domaines phares (et ceux de plus grande visibilité des ONG contemporaines). Cette forte présence les conforte en même temps, avec une évidente acuité, a une série d’interrogations qu’elles peuvent de moins en moins laisser sans réponse. Les frontières de ces terrains sont à la fois mouvantes et constamment repoussées.
A- Les 3 domaines phares de l’Humanitaire :
- Développement et Humanitaire : L’importance prise par ce secteur a largement contribue a la vogue croissante des ONG considérées comme groupe distinct, ainsi qu’a la place qu’elles se sont acquise dans le champ international. Les acteurs concernées en ont tiré une forte aura, tant auprès des opinions que de medias, d’OI que d’Etats souvent forcés de constater qu’il est contreproductif, voire risqué de négliger.
- Droits de l’homme : Pour le grand public autant que pour les politiques, les journalistes et les chercheurs, c’est le domaine d’action le plus connu, avec le développement et l’humanitaire. Badie remarque que « jamais les droits de l’homme n’ont été aussi célébrés sur la scène internationale ». La notoriété d’associations comme AI, la FIDH, HRW … est fortement ancrée. Confrontées a leur maitrise des dossiers, doublée de fortes capacités de mobilisation et de puissants relais dans les medias et au sein même des élites, bien des Etats Démocratiques se méfient de peur poids après de leur opinion publique. Ceux à régime autoritaire ou dictatorial les craignent encore plus, non seulement en termes d’image mais à cause de leur capacité à porter atteinte (de leur point de vue) a leurs relations internationales.
- Environnement : La situation des ONG de défense et de promotion de l’environnement est relativement paradoxale. Les préoccupations environnementales figurent de façons quasi permanentes, depuis une trentaine d’années déjà sur nombre d’agendas nationaux comme internationaux. Qu’il s’agisse des organismes génétiquement modifiés (OGM), du nucléaire, du réchauffement climatique, de l’énergie, de la biodiversité, elles font l’objet de controverses scientifiques, de débats de société, de mobilisations militantes, de joutes électorales.
B- Les Champs nouveaux et Planétarisation des causes
Les ONG, à travers une extension des causes, peuvent se tourner vers des domaines inédits. Ou elles créent de nouvelles organisations pour se consacrer à ces domaines. La créativité des ONG touche quasiment toutes les sociétés de la planète : Les pays du Sud connaissent ainsi un processus de naissance continue d’ONG tandis que celles des pays émergents s’affirment progressivement sur la scène internationale. Les champs nouveaux vers lesquels se tournent les ONG.
Les champs nouveaux dans lesquels interviennent les ONG et les OI : (1) Construction de la paix et Résolution des crises et des conflits (2) Protection des biens culturels (3) Développement durable (4) Lutte contre la corruption (5) SIDA (6) Relation avec les entreprises (7) Commerce équitable, Micro Finance et Entrepreneuriat social
4- Les Enjeux et Défis
L’espèce de survalorisation dont jouissent les ONG dans l’univers contemporain a son revers : la question de leur légitimité figure aujourd’hui à l’agenda (Troube, 2006). Beaucoup tentent de s’en abstraire en postulant ( sans le démontrer) que cet ensemble aux contours mal définis constituerait rien moins que la préfiguration d'une « société civile planétaire », laquelle, structurée et organisée seraient en capacité de rivaliser a terme avec les constructions étatiques ou interétatiques. D’autres, plus prudents face à l’incertitude du concept de « société civile », décèlent a travers elles une prise de parole d’une opinion publique mondiale en devenir, ou les voient comme des représentants d’une espèce de « tiers état planétaire », damant le pion aux Etats et aux entreprises transnationales.
Les ONG et les OI font face à 2 types de défis : (1) Fondamentaux et (2) Autres Défis
Les Enjeux Fondamentaux : (1) Légitimité et Responsabilité. (2) Transparence et Gouvernance Associatives. (3) ONG et Société Civile. (4) Mondialisation de la réponse et Diplomatie Non Gouvernementale.
Les Autres défis : (1) Les fausses promesses du droit d’ingérence. (2) Les ambiguïtés des actions militaro humanitaires (3) Les relations avec les états. (4) La professionnalisation et la transnationalisation des réseaux des ONG.
Conclusion (Réflexion personnelle) :
Jamais dans l’histoire d’Haïti, le pays n’a attiré autant de solidarité et de générosité tant nationales et internationales, qu’après la tragédie du 12 janvier 2010. Devant les images poignantes d’apocalypse, de calamité, de désastre, de misère, d’infortune…, un élan naturel de sympathie et d’entraide s’est emparé des humains du monde entier. La planète entière a convergé son regard vers la pauvre Haïti, meurtrie, déchirée et détruite. En effet des efforts de coordination humanitaire sans précédent ont suivi ce cataclysme du 12 Janvier. Les milliards ont plu et les coopérants aussi. Une superstructure, la CIRH, constitutionnelle pour certains et inconstitutionnelle pour d’autres, a même été créée pour coordonner l’afflux massif tant des promesses que des donations réelles. « Selon les estimations de l'ONU, 1 milliard 600 millions de dollars américains ont été donnés pour l'assistance humanitaire et plus de 2 milliards pour le relèvement au cours des deux dernières années… ». Les compétences et les ressources qualifiées se faisant rares, ainsi Haïti est devenu la république des ONGS, des coopérants (travailleurs humanitaires et consultants).
L’aide humanitaire est essentielle dans les cas d'urgence, de conflit, de deplacement de personnes ou dans les situations de grandes catastrophes humanitaires. Dans le cas d’Haïti, par exemple, victime en 2010 de la pire tragédie de son histoire, l’action humanitaire était indispensable. La communaute des nations a apporté un soutien massif à Haiti. Mais ce soutien doit répondre aux véritables besoins des victimes. De plus il doit favoriser l’inclusion des compétences locales, des autochtones dans la planification, la gestion et la mise en œuvre des programmes. " Qui d'autre que le beneficie connait mieux sa realite". Il faut aussi s'ingenier a integrer de plus en plus dans l'urgence des actions qui auront une incidence a la fois positive, perenne et de longue duree sur la vie des victimes. Il faut dans la déclinaison même de l'urgence rechercher le structurel.
Bibliographie
- Introduction au développement International, approches, acteurs et enjeux, sous la direction de Pierre BEAUDET, Jessica SCHAFER, Paul HASLAM.
- Les ONG, Philippe RYFMAN, Collection REPERES
- Une histoire de l'humanitaire, Philippe RYFMAN, Collection REPERES.
- L'aide canadienne au développement, sous la direction de Francois AUDET, Marie-Eve DESROSIERS, , Stephane ROUSSEL, les presses de l'université de Montreal.
Fred E. Denis Maitre Es Sciences Administration Developpement international et affaires humanitaires
International Development & Humanitarian Affairs Specialist with Expertise in Strategic & Operational Leadership; Program Development & Management; Business and System Analysis; Compliance, Governance & Best Practices.
8 ansL'humanitaire en un clin d'oeil - Comprendre l’humanitaire dans sa declinaison contemporaine, ses enjeux nouveaux et planetaires loin de l'approche ONG sac a doc, devient extremement important surtout pour maitriser la dynamique complexe et vivante des relations entre les peuples. L’humanitaire est de plus en plus vu comme un outil au service de la diplomatie. Elle est surtout utilisee comme axe de persuasion dans les negociations entre les etats, ceux des pays developpes et de ceux en voie de developpement ( PVD). Les relations entre les donateurs et les beneficiaires, entre les ONG du Nord et ceux du Sud sont surtout caractérisées par une dépendance aux ressources. Les bailleurs disposent du financement, de l’expertise, de la technicité et du « know how » ; Ce qui bien sur leur procure un avantage certain. Les ONG du Sud apportent la connaissance du milieu, la maitrise de leur identité et de leur culture mais sont tributaires des ressources des bailleurs pour assurer leur survie ; ce qui les rend dépendants. Cette situation crée une dynamique qui conduit à une asymétrie de pouvoir. Et laquelle asymétrie consacre la domination des bailleurs ( entendre pays, etats). Fred E.DENIS, MSc Adm Developpement International et Affaires Humanitaires