Course de vitesse vers la durabilité
Qu’on ne s’y trompe pas : la France a pris le tournant digital à bras le corps et s’engage à fond dans la mutation de ses vieux modèles. Les signatures courageuses du CAC 40 en faveur de la COP21, comme le rassemblement de tous les dirigeants autour d’EBG (économie numérique) et le boom des green techs, prouvent que la France rentre dans son siècle. Mais elle le fait encore dans la confrontation, le conflit, la controverse et la polémique. Quand ce n’est pas une ministre qui s’attaque, vite et légèrement à une marque engagée dans une démarche durable, ce sont des agriculteurs qui se déchirent entre eux sur l’application de modèles intensifs qui font leur preuve ailleurs, ou ce sont des taxis qui s’avèrent incapables d’autoréguler leur marché dans l’intérêt de leurs clients. La France bouge dans le désordre et dans la défiance ; elle semble rétive à cette dimension concertée caractéristique du développement durable qu’on appelle le dialogue parties prenantes.