Covid-19: … NovEconomie …

Alors que le Covid-19 bat en retraite dans la plupart des pays de l'Hémisphère Nord, parfois avec un certain regret si on en juge par les sondages pro-confinement totalement irrationnels qui subsistent en France, contrairement à toutes attentes, ce n'est pas synonyme d'un retour à la rationalité économique mais bien au contraire l'occasion pour les pouvoirs publics (UE, US, Japon, etc) de se lancer dans une "NovEconomie" où même l'arithmétique comptable n'a plus cours.

Prenons quelques exemples ! Alors que l'UE annonce un programme d'endettement sans précédent, on ne sait pas avec quelles recettes il pourra être remboursé ni par conséquent par qui. La version, comme toujours en Europe, varie beaucoup d'un pays à l'autre. On sait seulement de manière sûre que la dette sera "mutualisée" mais son affectation et son remboursement pas forcément (?). Pour certains pays c'est un geste de "solidarité" (comprendre dépense budgétaire de redistribution sans contrepartie), pour d'autres un véhicule d'investissement. Mais d'après le Commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, il ne s'agira pas de lever des impôts pour rembourser la dette. Comment alors ? On ne remboursera jamais disent certaines capitales. Comment emprunte-t-on alors et à qui ? Qui portera les pertes dans cette hypothèse malheureusement probable ? Le problème n'est pas seulement européen puisque le Japon a annoncé un plan de "relance" gargantuesque en pourcentage de son PIB financé par de la "dette" dont tout le monde se demande qui la détient, pourquoi et pour combien de temps ? Washington ne fait pas exception et a donné le mauvais exemple en annonçant des déficits publics eux aussi gargantuesques au regard de son PIB et que de toute évidence il ne pourra jamais rembourser.... Alors qui est assez fou pour "acheter/investir/prêter" sur les marchés souverains dans ces conditions où la mauvaise gestion des fonds et la perte en capital sont garanties et les rendements réels négatifs ? Normalement, personne individuellement avec ses propres fonds si il est averti. C'est là que la NovEconomie intervient... Comme on ne trouvera pas des "bailleurs" volontaires conscients, on utilise des "bailleurs involontaires inconscients" en collectivisant la dette en ayant faisant miroiter en dernier ressort les "garanties" des banques centrales et à la monétisation sans limite des dettes publiques, processus à la mode depuis la crise de 2009 dans tous les grands pays et devenu hypertrophié même avant la crise sanitaire. Tout le monde y perd tôt ou tard en pouvoir d'achat ou en patrimoine, mais l'illusion monétaire aidant peu de gens s'en aperçoivent immédiatement ou savent à qui le reprocher.... C'est "l'argent magique" qui est surtout de l'argent hypocrite, lâche et peu transparent à dynamique "totalitaire" .... mais qui néanmoins n'est pas perdu pour tout le monde !

L'inconvénient majeur de la NovEconomie c'est qu'elle fait passer imperceptiblement le tissu économique d'une économie de marché à une économie administrée où toute rationalité économique ou financière devient caduque. Le secteur productif s'étiole peu à peu jusqu'à ce que le soufflé financier s'écroule d'un seul coup. Mieux vaut prévenir que guérir !