Encourager la différence

Créer une entreprise, un site, publier sur les réseaux, les clients affluent c'est bien connu, rechercher un emploi, c'est facile et rapide, réussir à l'école est un gage de vie paisible et une garantie financière, ceux qui ne bossent pas sont des fainéants forcément....

La généralisation est facile toutefois la prise de recul et faire quelques nuances est un exercice plus complexe.

Je cadre avant que d'autres ne le fassent, je n'ai pas de couleurs politiques et n'adhère pas au clivage des clans en règle générale.

Ce qui peut être inconfortable pour moi voire une impossibilité de me faire entendre dans certaines circonstances car je vais être mise dans une case ou étiquetée.

Je le précise car j'ai fait la cuisante expérience que c'était nécessaire de préciser sa pensée bien que cela ne suffise pas non plus à être entendue. La politique n'étant pas le seul sujet concerné d'ailleurs

Fort heureusement, c'est une force en coaching et superbe indicateur pour moi que l'environnement ne va pas être épanouissant sur du long terme.

Pour revenir au sujet.

Nous avons tous besoin d"une appartenance et de repères. Toutefois, ceux ci vont également évoluer et tendre vers une amélioration en règle générale (exemple de généralisation) !

Il n'en reste pas moins que vouloir mettre tout le monde d'office dans un mode de fonctionnement (voire d'attente) identique est une forme de discrimination et un non respect de la différence. 

Car de la généralisation à l'uniformisation, la stigmatisation, la catégorisation il n'y a qu'un pas.

Je vais prendre l'exemple concret d'imposer la dictée.

Ce n'est pas la dictée en elle même mais plutôt le fait de l'imposer et de surcroit la présenter ou la considérer comme LA solution miracle qui amène à la réflexion. 

Il n'y a pas de volonté de ma part non plus de donner des leçons. Seulement faire réfléchir et utiliser l'esprit critique.

Je m'expose aussi à la vue des scrutateurs qui me renverront peut être à ma copie si je fais des fautes ! 

Entre (), j'ai connu bien des huiles et pas toutes jeunes qui faisaient des fautes. L'accès à l'emploi et certains emplois est un sujet de thèse à lui seul.

Donc dictée, solution miracle pour tous les enfants ? 

Un même outil pour tous les modes de fonctionnement y compris ceux des adultes ?

Car en filigrane apparait la notion de différence de fonctionnement et donc d'apprentissage chez les enfants.

Pas seulement, cela touche aussi les adultes concernés et plus largement tout le monde car cela peut s'étendre à d'autres contextes.

En effet, avoir une boite à outils et utiliser ces outils selon leur pertinence, c'est aussi faire confiance en la capacité d'une personne à exercer un métier et plus largement à faire quelque chose.

Souvent dans la recherche de sens et de reconnaissance réside le simple fait de pouvoir exercer son métier librement, selon les besoins du terrain et en lien avec ce qui nous motive à le faire.

C'est aussi la liberté de gérer son temps, son organisation et d'être soi. Cette fameuse flexibilité.

Il est important ne pas confondre individualité/singularité et égoïsme/individualisme.

Bien évidemment nous parlons ici d'un contexte sain où la capacité et la réussite de tous est l'objectif.

D'autant que comme beaucoup de contextes, le cadre et les objectifs sont mal posés et le quotidien est sclérosé par les guerres d'égos et d'idéologies qui nuisent au collectif et à la raison d'être même du groupe. À ne pas confondre avec exprimer son opinion et s'affirmer.

Pour ma part, au-delà du fait que cela ne doit pas avoir de place d'autant plus lorsque cela nuit à des enfants ou toutes personnes vulnérables par la dépendance du contexte, cela atteint la liberté et le libre-arbitre.

La liberté s'arrête là où commence celle d'autrui. Tout comme dans une relation chacun a droit à ces 50%. 

La liberté en filigrane, la liberté de choix et d'action.

Un peu comme si quelqu'un me faisait la réflexion "à cette heure, tu n'as pas autre chose à faire que de faire un post Linkedin". C'est présupposé que j'ai mieux à faire ou que je ferais mieux de faire autre chose. Cela peut être tout autre présupposition accompagnée de son préjugé qui la sous-tend suivant le référentiel de l'autre.

C'est également m'enfermer dans une logique d'heures de bureau.

Exemple simple et a priori anodin toutefois c'est déjà une atteinte à ma liberté d'organiser et mener ma vie.

C'est une intrusion au-delà du fait que sans contexte et intention, nous ne savons rien de l'autre d'autant que nous évoluons tous à notre rythme. Sans compter, les situations qui nous ferons changer. Le coaching venant par exemple s'inscrire dans un changement volontaire.

Nous entrons donc ici dans l'optique du développement personnel et professionnel.

C'est considérer que chaque personne est capable et responsable de ses choix et de sa vie sauf accident de la vie (maladie, trauma) qui viendrait différer cet état de fait bien évidemment. Nous sommes des êtres humains et non des machines.

Et quand bien même une machine, il faut la penser, la dessiner, la construire, la financer, la produire en masse, le cas échéant, et la maintenir en état de marche donc l'humain reste malgré tout utile et nécessaire. 

Car au-delà de la liberté, il y a aussi une chose indispensable : la confiance en l'autre.

  • Sortir donc des préjugés sur la capacité ou les aptitudes des personnes à faire quelque chose ou atteindre un tel ou tel objectif.

D'autant que sur le chemin, l'objectif peut changer de forme ou de direction. Entre l'idée d'un projet et sa réalisation, il peut y avoir multiples rebondissements et changements.

  • C'est aussi sortir de l'infantilisation, les préjugés et la hiérarchisation des personnes selon des présupposés de supériorité

Il n'est pas à l'autre de préjuger de ce que nous pouvons ou savons faire ou pas faire. 

Nous sommes dans une logique de développement donc nous adaptons le cadre de l'éducation à l'apprentissage à tous. Cela permet d'intégrer les différences.

Et non faire entrer tout le monde dans la même case pour répondre à une égalité que l'on sait illusoire.

Pour étayer mes propos, je vais prendre un exemple qui m'avait choquée dans le traitement de deux enfants en bas âge.

Le premier m'a été présenté comme le petit fils de celui dont le nom était celui donné à la place située derrière la structure d'accueil soit pas "n'importe qui" et une petite fille du même âge, déjà catégorisée, cas social, en raison de sa famille.

La façon dont on lui parlait était impressionnante de dédain et pire, elle était été mise dans sa poussette et laissée seule pendant un long moment (récurrent).

Donc le seul endroit où cette enfant peut recevoir de l'attention, de la stabilité et de la douceur et donc de gommer une carence, elle était mise à l'écart et stigmatisée.

Elle était traitée différemment certes mais de façon négative et ses risques de grandir dans l'idée qu'elle n'est rien et ou ne vaut rien sont accrus par un tel environnement. J'espère sincèrement qu'elle pourra changer cet état de fait en chemin. Toutefois son développement en avait déjà subi les conséquences.

Donc au-delà de la liberté, il y a aussi une chose indispensable : la confiance en l'autre.

Sortir donc des préjugés sur la capacité ou les aptitudes des personnes à faire quelque chose ou atteindre un tel ou tel objectif.

Car sur le chemin, l'objectif peut changer de forme ou de direction.

C'est aussi sortir de l'infantilisation, les préjugés et la hiérarchisation des personnes. De la même façon, le développement d'un enfant et la maturité d'une personne diffèrent selon les contextes. Il en est de même pour le côté professionnel.

Il n'est pas à l'autre de préjuger de ce que nous pouvons ou savons faire ou pas faire. 

Nous sommes dans une logique de développement donc nous adaptons dans le cadre de l'éducation à l'apprentissage de tous. Les différences sont prises en compte.

Et non faire entrer tout le monde dans la même case pour répondre à une égalité que l'on sait illusoire.

Et là je vais prendre un exemple qui m'avait choquée dans le traitement de deux enfants en bas âge. Le premier m'a été présenté comme le petit fils de celui dont le nom était celui donné à la place située derrière l'école soit pas "n'importe qui" et une petite fille du même âge, déjà catégorisée, cas social, en raison de sa famille.

La façon dont on lui parlait était impressionnante de dédain et pire, elle avait été mise dans sa poussette et laissée seule.

Donc le seul endroit où cette enfant peut recevoir de l'attention, de la stabilité et de la douceur et par là même, combler une carence la stigmatise en fonction de sa naissance.

Et encore c'est déjà présupposer que ce qui était dit sur la famille était avérée dans la mesure où je ne les ai pas rencontrés. Le problème est peut être tout autre. C'est à dire qu'ils n'ont pas forcément conscience de la violence psychologique. Et surtout si vous traitez tous les jours une personne d'imbécile, il croira qu'il est un imbécile et cela vaut pour les adultes aussi même si cela peut prendre plus de temps.

Il y a aussi la notion des émotions qui entrent en ligne de compte et qui sont bien souvent minimiser voire étouffées. Vaste sujet également.

Pour cultiver la différence, il faut déjà accepter qu'elle existe, l'identifier et l'intégrer.

C'est partir du principe que chaque personne va pouvoir trouver sa place. Que la motivation engendrera un apprentissage ou une production dans le sens réalisation plus facilement.

Et non, le fait de mettre des gens dans les cases créées par d'autres.

Partir du principe que chacun trouvera sa place et pourra évoluer sur le long terme.

Cultivons les différences afin d'en comprendre les richesses cachées et de sortir des sentiers battus.

19 janvier 2023

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