Décodons l’intergénérationnel comme une dynamique vertueuse pour nos organisations !

Comment expliquer que la plupart des citoyens intègre bien volontiers tous les objets de consommation produit par le modernisme dans leurs modes de vie (lave-vaisselle, I-Phone, micro-onde, etc) tandis qu’ils ont du mal à comprendre et à fonctionner avec les nouvelles générations d’Hommes « nées de cette même société » ?

Depuis la genèse de l’entreprise moderne, nous nous trouvons aujourd’hui à une époque charnière où 3 générations cohabitent au sein de nos organisations. Cette interaction peut être envisagée comme une force davantage qu’un frein. Or, les difficultés sont prégnantes et le management de l’intergénérationnel reste à optimiser, tant au niveau des entreprises que de notre société.

D’où viennent ces incompréhensions et comment analyser les clivages ? Comment faire évoluer les visions que chaque génération a sur les autres ?

Selon une enquête TNS-Sofrès de novembre 2013, « Le pessimisme collectif des Français ne se résorbe pas et de nombreuses analyses dressent désormais le portrait d’une France qui a peur de l’avenir, exclut et se fracture. …/… 63% des Français estiment que les relations entre générations sont moins fortes qu’il y a 20 ans, un jugement partagé par toutes les tranches d’âge. Pourtant, même si ce pessimisme collectif se répercute sur leur façon de penser ou de voir le monde, les Français parviennent encore à fabriquer du lien social et à le réinventer. »

La société dite « moderne* » a considérablement et rapidement évolué selon plusieurs caractéristiques marquantes. Une enquête Cegos 2012 sur les 20-30 ans en Europe les présentent très clairement :

• La linéarité du cycle école/travail/retraite a migré vers un périple plus chaotique en termes de rythme et de forme d’emploi ;
• L’évolution des TIC** remet en cause le processus d’enseignement, rendant également obsolète de façon accélérée toutes les informations ;
• Les transformations sont aussi : une élévation du niveau de connaissances, le culte du rapide et de l’immédiateté, l’éclatement de la famille et des systèmes de valeurs traditionnelles, la mondialisation et l’externalisation.

Cette accélération renforce l’incompréhension entre générations.

Chaque génération a une logique et une vision du Monde qui lui est propre ! Pour lire et accepter le fonctionnement et le mode de vie d’une génération, c’est facile : il suffit de se replonger dans la situation sociale et économique dans laquelle elle a grandi ! Les auteurs de la sociologie générationnelle expliquent que chaque génération évolue en fonction de ce principal facteur : le contexte sociétal forge et imprègne toute une génération.

L’arbre des générations se décompose ainsi depuis le début du 20ème siècle :

• La Grande génération : 1901 à 1925 ;
• La génération traditionnelle ou silencieuse : 1925 à 1945 ;
• Le baby boom dit «  BB » : 1945 à 1960 ;
• La génération X ou de transition : 1961 à 1977 ;
• La génération Y, dite "why", ou du Millénium : 1978 à 1994 ;
• La génération Z ou « émotionnelle » : de 1995 à nos jours. 

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