Danse de la convivance et de la performance en entreprise
« La CONVIVANCE : ce mot exprime d’abord un espoir » (Plaidoyer pour la convivance – Guislaine Alajouanne – mai 2017). Cet espoir c’est celui du collectif qui construit l’individu en se construisant par et autour de lui, de façon récursive.
CONVIVANCE pour vivre avec l’autre, avec les autres, en harmonie …
CONVIVANCE parce qu’anthropologues et philosophes convergent pour dire que nous autres humains sommes des animaux sociaux et que lorsque nous faisons le pari de la construction commune, nous sommes plus efficaces …
Je vous partage ce mot de CONVIVANCE car il raisonne pour moi avec la force d’un concept et la clarté d’un guide : il n’est pas de ces mots creux qui nous vendent du rêve à coup de marketing RH mâtiné de bienveillantraitance (la bienveillance de la bientraitance … ou la contraire 😊), nous ne parlons pas de « haut potentiel » (que serait donc un bas potentiel ?), de construction de la culture d’entreprise à grand renfort de briques pré-fabriquées … La CONVIVANCE pour moi cela débute avec cette foi en l’Homme qui comprend aussi la reconnaissance de sa part d’ombre, parce qu’on aime réellement sans doute que lorsqu’on a appris à connaître ce qui nous dérange …
La CONVIVANCE dans le travail ce serait quoi ? D’abord reconnaitre l’utilité du collectif, un collectif se déclinant sous différentes formes devant être favorisées : l’équipe et la communauté de travail immédiate, mais aussi le collectif de pairs transcendant le silo de l’organigramme (collectifs d’experts, mais aussi managériaux – y compris pour le management intermédiaire ), collectifs de représentation, d’élus et aussi sans doute de nouvelles formes de faire ensemble.
Il ne s’agit pas ici de faire des réunions, des groupes de travail, de projets … au service de l’image de l’entreprise ou pour être dans « dans le move », voire l’ « entreprise libérée » (qui ne convient pas à tous les projets) : cette vie ensemble, fondée sur l’échange et le partage, vise à faire cohabiter deux constructions, la construction économique et la construction sociale, qui s’alimentent et s’étayent d’autant mieux qu’elles sont reconnues toutes deux comme incontournables, vitales, l’une pour l’autre dans l’entreprise …
Là aussi, point d’angélisme : pour faire face avec vigueur et ingéniosité aux contraintes changeantes, rapides et complexe de l’environnement, la transdisciplinarité mais aussi le multiculturalisme se révèlent des alliés précieux … en bref, nos différences nous enrichissent par leur confrontation (mais je ne vais pas partir sur l’intérêt de la conflictualité car là je vais m’égarer ailleurs) mais aussi par le métissage de nouvelles idées et d’accords qu’elles produisent …
Alors, comment tente-t-on encore et toujours ce pari du vivre ensemble en harmonie, pour construire en entreprise ... et l'entreprise ?
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