De la cuisine de l’amour à la recherche d’emploi

Fruit d’un temps où les femmes étaient encore plus dominées qu’aujourd’hui, j’ai aimé la cuisine pour aider ma mère. Et c’est encore quotidiennement, sans que je n’en ai fait mon métier, l’une de mes pratiques et de mes plus grands plaisirs. L’une de ces habitudes comportementales qui témoignent sans doute beaucoup de ce que l’on nomme de nos jours : soft skills.

Ensuite, le hasard des événements qui nous portent tous a bien voulu mettre sur mon chemin une jeune fille avec laquelle nous avons construit un amour qui dure depuis quarante ans et dont je suis fier malgré les aléas de la vie qui, eux, m’ont plusieurs fois amené à changer d’emploi même si cela m’a conduit à cumuler des diplômes au demeurant fort encombrants aujourd’hui.

Cela est tout à fait commun sauf qu’à cinquante-neuf ans, les cons pétants ont voulu m’ébranler et que je ne l’ai pas accepté ; ce qui m’a conduit à décider d’une reconversion. Le succès de cette épreuve est, pour moi, un défi personnel, même si, ce pourrait être jugé déraisonnable car j’arrive à l’âge auquel il semblerait qu’il soit encore plus mal aisé de vouloir chercher un emploi et quasi insensé de décider de se reconvertir professionnellement.

C’est pourtant le chemin que j’entreprends et, il ne m’effraie pas beaucoup puisque j’aime la montagne et sais la grandeur et les difficultés qui m’attendent.

Cependant, je dois dire qu’il est triste - je m’en suis déjà expliqué par ailleurs – que la pleutrerie, le conformisme ambiant veuille remiser, d’un simple regard sur un CV, le quinquagénaire que je suis. L’actualité du stéréotype de notre inaptitude générationnelle aurait à voir, cette fois, avec la révolution du digital qui nous frappe et la trop grande expérience dans une profession.

C’est triste mais ne change rien dans mon choix.

Il me faut comprendre et m’adapter aux autres, voilà tout, car comme pour l’amour véritable qui est échange et non simple affaire personnelle, travailler en société exige la rencontre d’autres individus avec lesquels il faut faire communauté. IL faut donc aller à leur rencontre et se lier avec eux. C’est ce que j’apprécie et c’est, pour cela, qu’il me faut rechercher un emploi.

Certes, je travaille au projet de création d’une start up sur une idée dans l’univers de la cybersécurité. Mais cela n’est qu’un cas particulier puisque, là aussi, il est impossible de réussir seul et qu’une idée, même fantastique, demande du travail pour devenir une innovation et que cela n’advient souvent qu’avec d’autres.

Aujourd’hui, je me demande simplement si je parviendrai à trouver quelqu’un d’assez téméraire pour faire confiance aux compétences et capacités d’un vieux dans l’univers, qui devrait être non conformiste, entreprenant, des start up du digital ou si je devrai tenter l’aventure de cette entreprise à mon nom, avec d’autres fous qui m‘accepteront, eux, comme CEO alors que d’autres ne m’auront pas accepté dans leur bande ?

L’avenir des quinquagénaires en recherche de perspectives professionnelles est-il de fonder leur propre tribu ? L’avenir de la silver économie vu par les vieux est-ce à eux de le construire si on les en écarte à cause de leur âge, de leur expérience ?

Ce sont les mois à venir qui me permettront de répondre à ces questions. En fonction des rencontres que je serai amené à faire, bien sûr…donc de vous qui venez de me lire.

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