De quoi déconcerter les sauveurs… que je suis ;-)
Encore une prise une belle prise de conscience sur ce que veut réellement : Aider, réparer, servir !
Ce matin en formation CNV approfondissement (Formatrice Beatrice Ray ;-) comme "remembering", nous avons eu la chance d'entendre et de lire ce texte...
Aider, réparer, servir
Le service n’est pas identique à l’aide. L’aide se fonde sur l’inégalité, elle n’est pas une relation en égaux. Lorsqu’on aide, on utilise sa propre force pour aider quelqu’un qui en a moins. C’est une relation haut-bas, et les gens ressentent cette inégalité. Lorsque nous aidons, nous pouvons par inadvertance prendre davantage que ce que nous donnons, diminuant chez notre vis-à-vis le sens de sa propre valeur et de son estime de soi.
Lorsque nous aidons, nous sommes très conscients de notre propre force, tandis que ce n’est pas avec notre force que non nous mettons au service, c’est avec nous-même. Nous prenons appui sur toutes nos expériences : nos blessures sont utiles, nos limitations sont utiles, même l’obscurité l’est. La totalité en nous sert la totalité dans l’autre ainsi que la totalité dans la vie. L’aide induit la dette : lorsqu’on aide quelqu’un, il ou elle nous doit quelque chose. Alors que le service est mutuel. Lorsque nous aidons, nous avons un sentiment de satisfaction, mais lorsque nous nous mettons au service, nous ressentons de la gratitude.
Servir est aussi différent de réparer. Nous réparons des pipes cassées, nous ne réparons pas des humains. Lorsque nous nous préparons à réparer une autre personne, c’est parce que nous la voyons comme brisée. Réparer est une façon de juger qui nous sépare les uns des autres et crée de la distance.
Ainsi, au fond, aider, réparer et servir sont des manières de voir la vie. Lorsqu’on aide, on voit la vie comme faible ; lorsqu’on répare, on voit la vie comme brisée ; et lorsqu’on se met au service, on voit la vie comme un tout.
Quand nous servons de cette façon, nous comprenons que la souffrance de telle personne est aussi notre souffrance, que sa joie est également la nôtre et alors l’élan de servir jaillit naturellement, notre sagesse naturelle et notre compassion se présentent avec simplicité. Quelqu’un qui se met au service sait qu’il ou elle est utilisé-e et se met volontiers à disposition pour servir quelque chose de plus grand. Nous pouvons aider ou réparer bien des choses, dans nos vies, mais lorsque nous sommes au service, nous le sommes toujours pour servir le tout.
Rachel Remen, du Zen Hospice, 29 mai 2000
Leader SI Commerce
3 ansEncore un axe de progrès et de remise en question ! Merci de ce partage Sophie