🔥 Derrière le climatoscepticisme, une « guerre culturelle » ?
À quelques jours de Noël, difficile d'échapper à l'insolent succès en France des ouvrages climatosceptiques, qui occupent trop souvent le devant des étals des libraires.
Une clé, pour comprendre ce qui se joue, est de considérer les savoirs relatifs à l'énergie dans toute leur diversité. Et de lever le voile sur les « pétrosavoirs » portés par l'industrie fossile, qui font tout pour rendre inaudibles les bonnes nouvelles relatives aux renouvelables et entravent l'action tant individuelle que collective.
Cette newsletter se veut donc résolument optimiste : certes, ces pétrosavoirs se sont insinués partout, mais les potentialités des énergies renouvelables, dès que l'on cesse de les minimiser, sont considérables. Il est donc possible de sortir des narratifs dystopiques qui nous condamnent à l'impuissance. Et pour cela, ce sont avant tout nos imaginaires qu'il convient de décarboner…
Les « pétrosavoirs », alliés des climatosceptiques contre les énergies renouvelables
Une guerre culturelle a commencé. Continue, ouverte ou cachée, explicite ou détournée, elle concerne le destin de l’humanité tout entière. Elle concerne les savoirs autour de l’énergie, et plus particulièrement les contre-vérités diffusées par les « pétropouvoirs » internationaux.
En témoigne l’insolent succès, en librairie, des ouvrages climatosceptiques qui nourrissent explicitement le doute.
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Le problème ? Ces « pétrosavoirs » retardent les engagements collectifs et individuels dans la sortie des énergies fossiles et la compréhension des fantastiques potentialités des énergies renouvelables de flux.
Fossiles contre renouvelables : s’empoisonner, quoi qu’il en coûte
L’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables, International Renewable Energy Agency en anglais) l’a exprimé clairement dans ses Perspectives des transitions énergétiques mondiales 2023 :
« Les investissements mondiaux dans toutes les technologies de transition énergétique ont atteint un niveau record de 1 300 milliards de dollars en 2022, mais les investissements dans les combustibles fossiles étaient près de deux fois supérieurs à ceux dans les énergies renouvelables ».
En termes clairs : les technologies renouvelables sont désormais largement disponibles et maîtrisées. Pourtant, le monde continue de foncer à pleine vitesse vers la catastrophe. Il faudrait tripler le niveau des capacités renouvelables installées annuellement pour conserver la possibilité de rester sur la trajectoire d’un réchauffement limité à 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel à l’horizon 2050, ainsi que le prévoyait l’accord de Paris en 2015.
Enseignant-chercheur chez Université de Toulouse
6 j.Que les plateformes de vente de livres en ligne privilégient les ouvrages complotistes, c'est documenté. En revanche, pour les "étals des libraires", c'est moins évident. Vous avez des références?
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