DES MAUX DU QUOTIDIEN FACE A UNE MÉDECINE EN VOIE DE DÉSHUMANISATION:

DES MAUX DU QUOTIDIEN FACE A UNE MÉDECINE EN VOIE DE DÉSHUMANISATION:


Ce matin, en passant devant le centre médical de ma rue, 1 seul médecin présent et une dame âgée sonnant en vain, à la porte; Je l'aborde et elle me montre, inquiète, sa jambe gonflée, son médecin traitant étant absent; Je sonne à mon tour et téléphone, voyant la secrétaire s'agiter mais ne répondant pas; Miracle, elle répond, et j'explique la situation (personne âgée, sous traitement, sans moyen de se déplacer aux urgences) et me voit répondre sèchement: "On ne prend pas de nouveaux patients ! ";

Il y a quelques années, patiemment assis en attendant mon médecin, une maman arrive affolée au cabinet, son enfant ayant une plaie à l'arcade sourcilière, demandant une consultation en urgence, à son pédiatre traitant présent au cabinet; Ce dernier sort et devant tous les patients s'énerve et dit : "Appelez les pompiers, je ne peux pas déranger mon planning ! "; Heureusement, mon médecin traitant, partie en retraite depuis, accueille la maman et l'enfant pour le "suturer" entre 2 RDV avec gentillesse et douceur; Merci à lui !!!

Enfin, récemment, au service d'urgence gynéco d'un grand hôpital parisien, une amie souffrant d'une hémorragie grave et hospitalisée par sa gynéco traitante, laissée nue en position gynécologique dans un box, plusieurs soignants sans respect de son intimité, l'examinant sans empathie ni bienveillance ni prise en compte de sa souffrance physique et psychique;

Oui, la médecine de ville et hospitalière manque de moyen et de personnels soignants,

Oui le prix de consultation en médecine de ville (généraliste -25 €- et spécialiste) est indigente,

Oui, le métier de soignant est exigeant physiquement et psychologiquement,

Oui, le personnel soignant plus que tout autre profession, est exposé au risque de burn out (RPS),

Oui, tous les patients ne le sont pas et peuvent parfois manquer de respect aux soignants,

Oui, le risque médico-légal est là derrière chaque diagnostic et acte médical ou chirurgical, source de stress pour chaque médecin prescripteur,

Mais, nul n'est obligé de devenir médecin, de s'investir dans la poursuite de longues études difficiles (entre 9 et 12 ans); On choisit de devenir médecin mais on ne choisit pas d'être malade et chaque malade quelque soit sa souffrance réelle, exagérée ou imaginaire, demande à ce que le personnel soignant prenne soin de lui avec humanité et bienveillance selon les termes du serment d'Hippocrate.....

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