Des moyens supplémentaires mais des résultats toujours en retrait
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Des moyens supplémentaires mais des résultats toujours en retrait

A la rentrée 2016, près de 40 000 enseignants travaillent dans un collège public relevant de la politique de la ville, c’est-à-dire situé au sein ou à moins de 300 mètres d’un quartier prioritaire. Les effectifs sont stables par rapport à l’année scolaire précédente. Illustration des moyens humains supplémentaires alloués à ces établissements, notamment lorsqu’ils appartiennent aux réseaux de l’éducation prioritaire, le nombre moyen d’élèves par classe y est légèrement inférieur (21,9, contre 23,8 dans les autres collèges publics). Pour autant, les enseignants de ces collèges publics sont plus souvent peu expérimentés : ils sont ainsi plus jeunes et/ou ont moins d’ancienneté que les enseignants des collèges plus éloignés des quartiers prioritaires.

Les taux de réussite scolaire au diplôme national du brevet continuent de progresser, y compris dans les collèges relevant de la politique de la ville. Pour autant, ils sont plus faibles dans ces établissements que dans ceux des autres collèges, avec des écarts plus importants dans le secteur public (6,3 points). Quelle que soit la localisation de l’établissement, les filles ont des taux de réussite supérieurs à ceux des garçons.

Deux ans après la sortie d’un collège public relevant de la politique de la ville, la scolarisation au sein d’une filière générale au lycée est moins fréquente. A l’inverse, la scolarisation dans une 1re technologique et surtout celle dans une filière professionnelle (1re professionnelle ou 2ème année de CAP) est plus répandue pour un élève ayant été scolarisé dans un collège relevant de la politique de la ville.

En 2016, les terminales habitant des quartiers prioritaires émettent moins de vœux de poursuite d’études que les autres sur la plate-forme admission post bac (APB), notamment en raison de leur surreprésentation en filières professionnelles. Pour autant, ces lycéens professionnels émettent davantage de vœux que leurs homologues des autres quartiers, notamment en BTS ou en licences universitaires. Lorsqu’ils habitent en quartiers prioritaires, les élèves de filières générales, postulent, quant à eux, près de deux fois moins à une classe préparatoires aux grandes écoles. À l’issue de la procédure normale, en raison de leurs caractéristiques individuelles (davantage de filières professionnelles et/ou un niveau scolaire plus faible), près d’un quart des lycéens des quartiers prioritaires n’obtient aucune proposition, contre 13,2 % des lycéens des autres quartiers des unités urbaines englobantes. In fine, près de 10 % des lycéens des quartiers prioritaires se retrouvent sans proposition à l’issue de la procédure complémentaire, contre 5,7 % des lycéens des autres quartiers des unités urbaines englobantes.

En 2017, 529 PRE ont accompagné environ 101 800 enfants présentant des signes de fragilité scolaire ainsi que sociale, familiale ou culturelle. Parmi ces bénéficiaires, 84 % ont fait l’objet d’un parcours entièrement personnalisé (16 % de plus qu’en 2016) d’une durée moyenne de 14 mois. Pour coordonner, préparer et mettre en œuvre leurs actions, chaque PRE mobilise en moyenne une vingtaine de professionnels (1 coordonnateur, 4 référents de parcours et 16 professionnels issus du champ éducatif, social ou sanitaire).

Plus d'informations sur www.onpv.fr/publications


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