Des voies et des moyens et de la fin en entreprise

Des voies et des moyens et de la fin en entreprise

En toute affaire d’activité humaine, il y a les voies et moyens de son accomplissement et la fin de son utilité. Il en est de même en management de l’entreprise. La mission de l’entreprise signe sa fin d’utilité-marché. Les voies et moyens de son activité et de ses affaires relèvent du management des opérations que l’une et les autres supposent.

La fin de l’entreprise, en économie de marché, soit sa raison d’être implicite, est de créer (satisfaire) le client. Elle est d’ordre social, en ce sens qu’elle répond des valeurs d’attente du client satisfait par les valeurs de partage de l’entreprise. Dès lors que les deux types de valeurs se rencontrent, il y a mutualité d’intérêt que confirme la transaction-marché entre les deux (offrant et demandeur).

Les voies et moyens de l’activité de l’entreprise, en économie de marché encore et toujours, soit ses mécanismes de réponse aux besoins et attentes du client, consistent à produire le bien ou le service demandé ou attendu par ce dernier. Ils sont d’ordre économique, en ce sens qu’ils ressortissent de l’exploitation optimale des capacités, potentialités et opportunités qu’implique le système de production de l’entreprise répondant aux besoins et attentes du client.

En en déduira, que ce sont les valeurs sociales de contribution au mieux-être du client-demandeur qui induisent, par le truchement de l’offre et de la demande exécutées, la valeur économique de l’activité et des affaires de l’entreprise. Or, les valeurs sociales du client, satisfaites par l’offrant, répondent de l’efficacité de l’entreprise[1], puisque la mission-marché de cette dernière s’en trouve remplie comme il se doit. Quant à la valeur de retombée économique pour l’entreprise, elle renvoie au principe d’efficience de l’activité et des affaires de cette première[2] comme instrument de réponse à la demande exprimée par le client.

Aux valeurs sociales, on associe la performance (globale) de l’entreprise, calculée sur le cycle de vie entier de cette dernière, et ce à compter de la progression accusée de ses modes, méthodes et pratiques de gestion en vue d’optimiser son utilité-marché. À la valeur économique, on associe le résultat (d’exercice) de l’entreprise, déduit de l’écart sur les données d’opération entre deux périodes comparables.

Ce n’est donc pas le profit qui est la raison d’être (fin) de l’entreprise, mais bien le mieux-être à la communauté des demandeurs que sont les clients de cette dernière qui l’expriment. Les voies et moyens de l’activité et des affaires de l’entreprise ne sont, au demeurant, que les obligés du système de réponse à la demande que permet l’engagement des ressources que sont les capacités, potentialités et opportunités de l’offrant dans son service au marché.

Ce qui devrait être mesuré, pour satisfaire au principe de la fin de l’entreprise (performance), ce sont les modes, méthodes et pratiques de gestion de l’activité et des affaires, et non pas strictement les écarts de rendement sur les capacités, potentialités et opportunités de l’entreprise (résultat). Le malheur, c’est que l’entreprise-type parle des deux coins de la bouche. Elle annonce (proclame), par énoncés corporatifs interposés, des valeurs sociales d’engagement envers les autres (ses parties prenantes, dont au premier chef le personnel et le client), alors qu’elle est en quête effrénée de valeur économique pour elle-même (ses actionnaires et plus encore ses dirigeants).

La mission (fin de l’entreprise) ne peut que se confirmer dans les faits de marché que suite au management de l’activité et des affaires menées par l’entreprise. Ce qui ne suppose pas, comme le pensent erronément une masse de malinformés de l’entreprise, que les voies et moyens (le profit) soient interchangeables à discrétion avec la mission (utilité) de cette dernière.

Il découle de tout cela, que le management de l’activité et des affaires est mal défini dans sa portée économique, et que le sens de l’entreprise perd à terme sa logique sociale. Ce n’est plus le mieux-être du client, que renforce le mieux-être du personnel exécutant l’activité et les affaires, qui signe l’utilité-marché de cette dernière, mais la plus-value répartie entre les actionnaires et les dirigeants de l’entreprise. En résumé, l’avoir et le pouvoir (dimension économique) priment sur l’être et l’agir (dimension sociale), ce qui constitue un travestissement éhonté du principe d’utilité-marché de l’entreprise.

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[1] Faire la bonne chose.

[2] Bien faire la chose.

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