Dire oui… pour mieux dire non

Pour conclure ce mois de réflexion sur le thème « prendre soin de soi », j’ai eu envie de réfléchir différemment à cette fameuse expression « apprendre à mettre ses limites » ou encore « savoir dire non ».

Parce que « prendre soin de soi » sous-entend probablement qu’à certains moments, on va dire Non à une demande. Cette décision est inconfortable pour plusieurs personnes. Tellement inconfortable qu’on n’ose parfois même pas l’envisager.

On a souvent le oui facile. Le oui pour tout ce qui peut aider l’autre, soulager sa charge de travail. Le oui pour mettre les bouchées double face à un projet qui bat de l’aile. Le oui à être présent•e à la majorité des activités de nos enfants. Le oui pour participer activement à une levée de fond. Le oui pour le demi-marathon qui arrive dans trois mois.

Et si, avant d’apprendre à dire « non » aux demandes d’autrui, on apprenait à se dire « oui » à soi-même.

« Qu’est-ce qui m’importe le plus »?

Cette question (qu’est-ce qui m’importe le plus en ce moment?) est très puissante.

Comme coach, devant un•e coaché•e qui semble débordé•e et qui a de la difficulté à prioriser, je poserais possiblement cette question.

Je t’invite donc à prendre le temps d’y répondre. Idéalement, même, de mettre tes réponses par écrit. Ça rend nos réponses plus tangibles du simple fait de voir nos mots sur une feuille de papier.

En fait, j’ajouterais ceci à la question : « Qu’est-ce qui importe le plus… en ce moment… lorsque je fais partie des priorités? »

Le « en ce moment » est très important. Il aide à prendre conscience que tout est temporaire. Ce qui t’importe le plus à la fin janvier n’est pas forcément ce qui importera en avril.

Avec cette question, tu peux donc explorer avec curiosité ce qui émerge à une fréquence régulière. D’ailleurs, il peut être éclairant de comparer tes réponses actuelles avec celles que tu formuleras dans quelques mois.

Ces réponses seront une boussole sur les choix que tu veux faire. Si tu suis ta boussole, tu ne peux pas te tromper de chemin. Tu apprends alors à dire « oui » à ce qui a de l’importance pour toi actuellement.

À quoi ai-je besoin de renoncer?

Cette deuxième question a autant d’importance que la première.

Pour suivre le chemin de ce qui importe le plus en ce moment, tu renonces à tous les petits chemins de traverse qui ne te mènent pas là où tu veux aller.

Il y a une donnée sur laquelle on est tous égal : 🕰 le nombre d’heures alloué dans une journée.

On peut tenter de toujours faire plus avec les 24 heures dont on dispose. Mais ce n’est souvent pas soutenable à long terme. C’est étourdissant! Et épuisant!

À un certain moment, l’heure des choix s’impose. Il importe toutefois de se rappeler que même ce à quoi on renonce n’est pas permanent. On peut décider que pour quelques semaines, quelques mois… on va diriger notre énergie et notre attention sur [tu peux y ajouter ce que tu veux] et donc renoncer à [à toi de le dire].

➡ Exemple 1️⃣ : Tu choisis de prioriser les nombreux apprentissages qui viennent avec le poste que tu occupes depuis peu, tu acceptes de renoncer à une majorité d’activités sociales (que tu aimes pourtant beaucoup) et/ou à tes nombreuses heures d’entrainement et/ou à tes soirées calmes devant l’écran.

➡ Exemple 2️⃣ : Tu choisis de prioriser ta famille qui a bien besoin de ta présence actuellement, tu acceptes de renoncer à la prise en charge d’un nouveau projet qui grugerait trop de temps et/ou à toutes ces activités en extra en fin de journée.

Le fameux « apprendre à dire non » ou « nommer ses limites », c’est exactement ça!

Nommer ses limites, c’est connaitre ce qu’on choisit comme étant le plus important. Et pour honorer ce choix-là, on met de côté ce qui n’est pas la priorité.

Dans ce processus, on aura possiblement besoin d’affronter certaines peurs :

😨 La peur de manquer une opportunité en or! Ce fameux FOMO (fear of missing out). On pourrait se dire qu’une telle occasion ne se refuse pas. Qu’on ne voudra pas de nous à nouveau si on dit non aujourd’hui.

😨 La peur d’être jugé•e ou de déplaire. Ça peut être difficile de recevoir les paroles de déception, d’incompréhension voire de colère d’une personne confrontée à notre décision (collègue, gestionnaire, conjoint-e).

😨 La peur de se faire montrer la porte.

Ces peurs, bien réelles, sont plus faciles à gérer en revenant à cette question : Qu’est-ce qui m’importe le plus en ce moment? Tu comprendras que d’honorer la réponse à cette question demande du 💫 courage💫!

Alors quand tu décides de « dire oui à ce qui t’importe le plus » et par le fait même, que tu apprivoises de dire non à ce qui t’en éloigne = tu peux être infiniment fier•e des décisions que tu as choisis de prendre. 

✅ Identifier ses priorités ✅ Choisir à quoi on renonce ✅ Apprivoiser ses peurs. Ce sont toutes des compétences qui se développent. Et travailler avec un coach peut aider à gagner de le clarté dans nos choix et de la détermination dans nos actions.

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