Eau : comment prendre la fuite ?
En Europe, plus de 25% de l’eau est perdue dans les fuites
Malgré les inquiétudes liées à la pénurie d'eau, les fuites dans les canalisations d’eau potable continuent de s’élever à plus de 25% à travers l’Europe avec des pointes à plus de 40% notamment dans la ville de Rome, Italie. En Angleterre, Thames Water et Northumbrian Water ont annoncé que la vague de chaleur record de 40°C de l'été 2022 et le froid de l'hiver avaient provoqué une forte augmentation des ruptures de canalisations.
Ces fuites ont été exacerbés par le sous-investissement chronique des entreprises de services publics dans les infrastructures. Les fuites ne représentent pas seulement une perte d'eau, mais aussi une perte d'argent. En effet, car il est nécessaire de trouver cette eau, de l’acheminer vers les centrales de potabilisation et ensuite de la distribuer vers les consommateurs comme les ménages ou les industries. Le processus consomme de l’énergie et coûte cher. Le fait de ne pas livrer l’entier de la production, diminue les revenus de ces entreprises. A plus de 20% la douloureuse devient douloureuse.
Cependant, un effet pervers s’immisce dans le processus. Il est difficile d'identifier le lieu exact et d'éliminer les fuites et certaines réparations ne font pas de sens du côté économique car l’eau est souvent vendue à un prix dérisoire, à quelques centimes par litre. Ainsi, souvent tant que de l’eau coule, même de manière très minime, les réparations sont remises à demain. Quand le jour fatidique arrive, les montants de réparation sont tellement élevés qu’ils mettent en difficulté financière les communes et les gestionnaires de l’eau.
Traditionnellement, les tarifs de l'eau sont trop bon marché par rapport au coût des factures d'énergie, ce qui limite les liquidités dont disposent les entreprises pour effectuer des travaux de réparation vitaux. En Irlande, il n'y a aucun tarif pour l'usage domestique de base. A travers l’Europe, sauf en Allemagne, les prix devraient augmenter de 25% pour se conformer aux règles de l’EU. Comble du luxe, l’eau potable est utilisée pour les toilettes et représente plus du 40% de l’utilisation quotidienne d’un ménage.
Recommandé par LinkedIn
En Suisse, les revenus de l’eau doivent couvrir les coûts, mais ce système pousse souvent à sous-investir, à limiter la main d’œuvre et à ne pas prévoir de réserves pour amortir le réseau. Dans de nombreuses communes le fontainier se retrouve seul, débordé et trop souvent sous l’eau, ce qui est paradoxal.
L'eau étant généralement gérée par une mosaïque d'entreprises locales et d'autorités municipales, il est également difficile pour les gouvernements nationaux de prendre des mesures globales. En Europe, plus de 78’000 entreprises l'UE travaillent dans le domaine de l'eau.
Water Europe, dont fait partie le BlueArk, a recommandé de mettre davantage l'accent sur les types d'eau utilisés à différentes fins, comme l'eau recyclée pour l'industrie et l'agriculture, tandis que l'eau de pluie est préservée pour la consommation. Le coût de l'inaction "dépasserait de cinq fois l'investissement requis" par l'industrie pour faire face aux risques de pénurie d'eau.
Dans ce contexte, le BlueArk va lancer des initiatives et des tests avec l’objectif de détecter facilement les fuites notamment avec les nouvelles technologies IoT ou les satellites. Un moyen de prendre la fuite au sérieux !
Co-Founder of Evodrop and the Umuntu Movement
1 ansAccording to statistics and empiricism, 10% water loss is the "economic maxim", below 10% the technical and administrative effort is too intensive according to politics. Switzerland loses 110 million liters (10%) of water every year. only Holland has achieved a blatant principle of less than 5% loss. The problems are definitely political and not technical at all. the urban and municipal waterworks are being privatized (hedge fund dilemma) and the last cent is being corrupted instead of being invested. see prime example in England or Australia.
Senior Sales Professional | Sales Leadership | Strategy | Innovation
1 ansVery interesting @Laurent and indeed a complex problem that needs to be solved. I am quite confident with the techonology in place, but we need more incentives to actually fix the problem