Echec et Résilience
Qu’est ce qu’un échec ?
Peut-on considérer l’échec comme un problème devant lequel nous avons abdiqué, déclaré qu’il était insoluble, à tort ou à raison ? C’est cette abdication qui, dans la plupart des cas, transforme le problème en échec.
Un problème se compose de deux éléments indissociables : un objectif et un obstacle. Celui qui n’a pas d’objectif, n’a pas de problème. Et celui qui a un objectif et pas d’obstacle, n’a pas de problème non plus.
Un obstacle est rarement insurmontable. Il y a souvent plusieurs façons de le contourner.
Le problème se transforme en échec lorsque nous déclarons l’obstacle insurmontable. Ou lorsque petit à petit, nous laissons l’obstacle devenir insurmontable.
Or, à chaque seconde de notre vie, une infinité d’options s’offre à nous. Si l’obstacle nous parait insurmontable, c’est que nous ne l’avons pas vu venir, nous ne l’avons pas anticipé et que nous ne voyons plus d’autres options que la fuite ou le renoncement.
Et pourtant, comme sur une route, à l’approche d’un obstacle, il y a des panneaux indicateurs qui nous informent que nous approchons d’un danger. Ces panneaux, dans la vie de tous les jours, peuvent prendre beaucoup de formes différentes : informations dans les différents médias, notre relevé bancaire, les réactions concordantes d’un certain nombre de clients ou d’amis, etc.
Si nous restons aveugle à ces indications, si nous les interprétons mal ou si nous ne prenons pas les bonnes options, alors, inéluctablement, nous allons nous retrouver face à l’obstacle, et suffisamment près pour qu’il paraisse insurmontable. Il semble que plus nous nous rapprochons de l’obstacle, plus le nombre d’options diminue. Jusqu’au moment où nous sommes « collés » dans l’obstacle.
Les principales étapes qui peuvent amener à ce qui est appelé « échec » sont donc :
1. L’aveuglement aux signaux extérieurs
2. La mauvaise interprétation de ces signaux
3. L’incapacité à imaginer les différentes options, réactions possibles
4. L’incapacité à choisir la bonne option
5. L’incapacité à mettre concrètement en œuvre la bonne option
Si nous percevons les bons signaux, si nous les interprétons correctement, si nous imaginons les différentes options, savons choisir les bonnes et savons concrètement les mettre en œuvre, alors nous contournerons l’obstacle à temps, le problème sera résolu et nous ne parlerons pas d’échec.
Pourquoi, alors, parler d’échec ? Est-ce une bonne façon d’éviter de nous remettre en cause sur les 5 points précédemment listés ? Est-ce une façon de prendre le pouvoir sur celui qui a connu « l’échec » ?
Ne serait-il pas plus productif pour tous de considérer l’ « échec » comme une expérience, certes parfois douloureuse, qui peut nous aider à détecter, comprendre puis corriger la ou les faiblesses qui nous ont empêchés d’atteindre notre objectif, cette fois-là.
Dans la culture française, le mot échec est un mot chargé. Il évoque des efforts inutiles, un gâchis, le bout du chemin, presque la mort. Après l'échec il n'y a plus rien, c'est la fin de tout.
Cette vision est purement culturelle. Partout où il est utilisé, le mot « échec » pourrait être remplacé par le mot « expérience ».
D'une expérience nous tirons toujours des leçons. Une expérience nous apprend de nouvelles choses et nous permet d'évoluer, d'avancer. L'expérience n'est pas la fin, mais le début de quelque chose.
L’échec est considéré comme le contraire de la réussite. Nous vivons dans une société qui glorifie la réussite. Et il est vrai que c’est bien de réussir.
Mais on oublie trop souvent que la réussite ne dure pas toujours et que pour réussir, il faut travailler, prendre des risques et donc bien souvent vivre des expériences désagréables que certains peuvent appeler « échec », par exemple
TRIATHLÉTE DU RECRUTEMENT/ STOP VOICE 2025. Voir blog posts et 5 livres publiés sur le recrutement et la carrière. Aime l'efficacité des réseaux, l'humour satirique et le Pessac-Leognan 😅
5 ansEt oui, l'échec n'est qu'une expérience qui fait partie de la réussite, soit je gagne, soit j'apprends disait Mandela