Editorial - Journée internationale des droits des femmes
English version below
Chères consoeurs,
Chers confrères,
Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes.
Il s’agit d’une occasion à saisir de réfléchir à la situation des femmes, particulièrement celle de nos consœurs, et de voir quelles actions nous pouvons entreprendre pour évoluer dans un monde plus juste et respectueux de chacun(e).
Au sein même de notre profession, les combats sont nombreux.
On pense évidemment à ces femmes qui, parce qu’elles sont femmes et avocates, se voient empêchées d’exercer leur métier, sont en butte aux persécutions, exercent parfois même le métier au péril de leur liberté ou de leur vie. Nous pensons particulièrement, parmi tant d’autres, à nos consœurs afghanes et iraniennes. La décision du conseil de l’Ordre de faire membre d’honneur Me Nasrin Sotoudeh de notre barreau, et de lui remettre ce titre le 19 janvier dernier à l’occasion de la rentrée solennelle de notre barreau, traduit cette solidarité que notre barreau souhaite manifester à l’égard de toutes les avocates qui, dans le monde, chaque jour se battent pour, simplement, pouvoir exercer leur métier en toute indépendance. Nous rendons hommage à leur combat sans relâche pour la défense des droits des personnes les plus vulnérables et les assurons de notre soutien confraternel.
Nous pensons aussi à toutes celles qui, sans subir des persécutions en tant que telles, ne peuvent prétendre au même statut que leurs homologues masculins parce qu’elles sont femmes et qu’en tant que femme, elles ne peuvent bénéficier des mêmes chances.
Ces dernières années, beaucoup d’avancées ont été actées en Europe, en Belgique, au barreau, et l’on pourrait être tenté de croire qu’en comparaison avec la situation des femmes dans d’autres régions du monde ou dans des milieux moins privilégiés, les avocates du barreau de Bruxelles n’auraient pas à se plaindre.
Mais ne nous leurrons pas. Au sein même de notre barreau, il existe encore de nombreux freins à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.
On le constate lorsque l’on voit la sous-représentation des femmes dans les organes décisionnels des cabinets et du barreau. On le constate encore lorsque l’on voit le nombre de consœurs qui quittent le barreau, estimant que la carrière d’avocate n’est pas compatible avec une charge de famille. On le constate aussi lorsque l’on compare la rémunération entre les avocates et les avocats dont la pratique est pourtant similaire.
Malgré les avancées, le chemin à parcourir demeure considérable.
Les femmes restent confrontées à des défis persistants dans la profession, encore trop souvent cantonnées à des rôles de collaboratrices.
C'est dans cet esprit qu’en collaboration avec la commission diversité et inclusion, nous aspirons, en ce 8 mars 2024, à sensibiliser nos confrères et nos consœurs à la persistance du plafond de verre et à les encourager à prendre des mesures concrètes pour le briser. Nous vous invitons à découvrir la vidéo postée sur nos réseaux à ce sujet, à la commenter et à la partager.
Vos très dévoués,
Marie Dupont, Emmanuel Plasschaert,
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vice-bâtonnière Bâtonnier
Dear colleagues,
March 8th celebrates International Women's Day.
This is an opportunity to reflect on the situation of women, especially our female colleagues, and to consider what actions we can take to progress towards a fairer and more respectful world for everyone.
Within our own profession, there are many fights.
We think of those women who, because they are women and lawyers, are hindered in practicing their profession, face persecution, and sometimes even practice at the risk of their freedom or life. We particularly think of our Afghan and Iranian colleagues, among many others. The decision of the bar Council to make Ms. Nasrin Sotoudeh an honorary member of our bar and to confer this title on her January 19th of this year during our bar's solemn opening, reflects the solidarity that our bar wants to show towards all female lawyers around the world who fight every day to simply be able to practice their profession independently. We pay tribute to their relentless struggle for the defence of the rights of the most vulnerable and assure them of our fraternal support.
We also think of those who, without facing persecution as such, cannot claim the same status as their male counterparts simply because they are women and, as women, cannot enjoy the same opportunities.
In recent years, many advances have been made in Europe, in Belgium, within the bar. One might be tempted to believe that compared to the situation of women in other parts of the world or in less privileged environments, the female lawyers of the Brussels bar would have nothing to complain about, but let's not deceive ourselves.
Within our bar, there are still many obstacles to achieving equal opportunities between men and women.
This is obvious when we see the underrepresentation of women in decision-making bodies of law firms and the bar. It is also evident when we see the number of female colleagues leaving the bar, considering that a legal career is not compatible with family responsibilities. It is clear as well when we compare the remuneration between female and male lawyers with similar practices.
Despite the progress, much still remains to be done.
Women still face persistent challenges in the profession, still too often confined to roles as collaborators.
It is in this spirit, in collaboration with the diversity and inclusion committee, that we aspire on this day, March 8, 2024, to raise awareness among our colleagues about the persistence of the glass ceiling and to encourage them to take concrete measures to break it.
We invite you to discover the video posted on our networks on this topic, to comment on it, and to share it.
Yours sincerely,
Marie Dupont, Emmanuel Plasschaert,
Vice-President President