Effets secondaires et risques des anti-inflammatoires: ce que votre médecin ne vous dit pas!
La plupart des gens pensent que les anti-inflammatoires sont sûrs et les consomment presque comme des bonbons. Cependant, la vérité est que les anti-inflammatoires figurent parmi les médicaments les plus dangereux. La majorité des gens, y compris les médecins, ignorent les effets secondaires et les risques associés. Dans cet épisode, premier d'une série sur les dangers des anti-inflammatoires, je vais vous montrer comment ils fonctionnent, comment ils peuvent endommager votre corps, ainsi que les effets secondaires et les risques associés.
Bienvenue à cet épisode sur les dangers des anti-inflammatoires. C'est le premier d'une série où nous explorerons les risques liés à la consommation d'anti-inflammatoires. Vous comprendrez pourquoi je ne prends jamais ces médicaments. Dans ce premier épisode, je souhaite vous expliquer les mécanismes des anti-inflammatoires, le fonctionnement de l'inflammation et surtout les effets secondaires potentiels et les risques encourus. Dans l'introduction, j'ai mentionné que les gens prennent ces médicaments presque comme des bonbons. C'est presque une réalité quotidienne. Avez-vous déjà eu une entorse ou une douleur au dos et consulté un médecin ? Très probablement, vous avez reçu une ordonnance pour des anti-inflammatoires.
Prévalence d’utilisation
La science est claire à ce sujet. Si vous consultez un médecin ou un pédiatre parce que votre enfant a de la fièvre, dans 90% des cas, vous obtiendrez une prescription d'anti-inflammatoires. Si vous souffrez de maux de tête ou de migraines, dans 72% des cas, vous repartirez avec une ordonnance pour des anti-inflammatoires. Pour ceux qui souffrent de douleurs d'arthrose, 90% repartent avec une ordonnance pour des anti-inflammatoires, ce qui est inquiétant étant donné le risque accru d'effets secondaires pour cette catégorie d'âge. En Hollande, une étude a révélé que 30% de la population avait utilisé des anti-inflammatoires le mois précédent.
Dans le monde du sport, c'est encore plus alarmant. Aux États-Unis, des études montrent que 65% des jeunes athlètes utilisent des anti-inflammatoires. Précisément, 29% les prennent de manière préventive avant les compétitions, et 15% les consomment quotidiennement. Chez les adultes, 30 à 60% des sportifs les utilisent de manière préventive lors des compétitions. Dans le monde, 30 millions de personnes prennent des anti-inflammatoires quotidiennement.
Il est clair que ces médicaments ont été profondément intégrés dans notre culture médicale. Ils sont consommés presque comme des bonbons, alors qu'ils sont parmi les médicaments les plus dangereux. Dans cette série, je vais non seulement vous présenter les effets secondaires et les risques, mais également comment ils retardent la guérison des tissus, contribuent à l'inflammation chronique et augmentent le risque de douleur chronique.
Qu’est-ce que l’inflammation ?
Premièrement, parlons d'inflammation. Lorsque votre corps est confronté à un défi, qu'il s'agisse d'une blessure, d'un traumatisme, d'une perturbation métabolique ou d'une infection, il doit activer ses mécanismes de guérison. Le mécanisme central de la guérison est la production d'une réponse inflammatoire, essentielle et connue depuis 2000 ans.
Si vous vous tordez la cheville, vous savez qu'elle va gonfler, devenir douloureuse et rouge. Il y a ce que l'on appelle des signes cardinaux, connus depuis longtemps. La science pharmacologique et médicale s'est basée sur cette compréhension de l'inflammation, longtemps perçue comme un processus passif, similaire à un feu de bois qui s'éteint après avoir consommé tout le bois.
Cependant, il y a environ trente ans, une équipe à Harvard a révélé que l'inflammation avait en réalité deux phases : une phase d'initiation et une phase de résolution. La médecine s'appuyait sur l'idée qu'il suffisait de stopper l'inflammation pour soulager la douleur. Mais pour que la phase de résolution se produise, la quantité d'inflammation produite par le corps doit atteindre un certain seuil, appelé le « switch eicosanoïde ».
Si vous empêchez le corps d'atteindre ce seuil, la phase de résolution ne pourra pas se produire. Au-delà des effets secondaires des médicaments, cela peut retarder la guérison des tissus et contribuer à l'inflammation chronique. L'inflammation persiste car le médicament n'a pas pu la limiter entièrement, et le corps ne parvient plus à la résoudre, entraînant une inflammation et des douleurs chroniques. Nous en discuterons davantage dans le deuxième épisode.
Cette nouvelle compréhension de l'inflammation remet en question l'utilisation des anti-inflammatoires. Des études montrent qu'ils perturbent la phase de résolution et contribuent à l'inflammation chronique et à la chronicité des douleurs.
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Mécanismes d’action
J'aimerais aborder un peu de biochimie pour expliquer le fonctionnement. Dans nos membranes cellulaires, des graisses s'accumulent. Vous avez sans doute entendu parler des Oméga-6 et des Oméga-3. Lors d'une blessure, cela active une enzyme nommée Phospholipase A2.
La Phospholipase A2 déclenche plusieurs cascades biochimiques, dont une pro-inflammatoire centrée autour de l'acide arachidonique. De cet acide, naissent des entités comme les thromboxanes, les prostaglandines et les leukotriènes, qui ont une action pro-inflammatoire. Une fois que ces éléments atteignent un certain seuil, le « switch eicosanoïde », le corps commence à produire des molécules pro-résolvines qui favorisent la résolution de l'inflammation. Ces molécules, appelées SPM (Specialized Presolvin Mediators) en anglais, proviennent des Oméga-3, notamment le EPA et le DHA. Il existe différents types de résolvines, comme les marésines et les protectines. D'autres, appelées lipoxines, proviennent de la cascade pro-inflammatoire. Interférer avec ce processus peut perturber la phase de résolution.
Pour comprendre les mécanismes des anti-inflammatoires, il est essentiel de connaître les enzymes qui participent à cette cascade inflammatoire, notamment les enzymes Cox. Il y a la Cox1 et la Cox2. Ces enzymes sont cruciales car elles influencent l'effet des anti-inflammatoires, en particulier les saignements gastro-intestinaux. La Cox1 est présente dans les tissus et joue un rôle protecteur, notamment au niveau gastro-intestinal. La Cox2 est activée lors d'un dommage tissulaire et joue également un rôle protecteur, en particulier au niveau cardiovasculaire. Les premiers anti-inflammatoires développés étaient non sélectifs, affectant à la fois la Cox1 et la Cox2. Cependant, en interférant avec la Cox1, ils ont provoqué des saignements intestinaux. Les scientifiques ont ensuite développé des molécules sélectives qui n'affectent que la Cox2, pensant réduire les problèmes gastro-intestinaux. Mais en interférant avec la Cox2, ils ont augmenté les problèmes cardiovasculaires. C'est pourquoi des médicaments anti-inflammatoires sélectifs de la Cox2, comme le Vioxx, ont été retirés du marché.
Les effets secondaires
Regardons de plus près ces effets secondaires. Vous pouvez observer ici la liste des principaux effets secondaires
Note : Cette liste n'est pas exhaustive.
La Revue médicale suisse en 2008 a publié un article indiquant que, mis à part les effets sur les saignements gastro-intestinaux et la toxicité rénale, la plupart des médecins ne sont pas conscients de tous les effets secondaires potentiels.
Lorsque vous prenez ces médicaments, on vous prescrit souvent un autre médicament pour protéger votre intestin. Cependant, d'autres symptômes peuvent apparaître sans que le lien avec les anti-inflammatoires soit établi, conduisant à la prescription d'autres médicaments, créant un cercle vicieux.
La polymédication
Les anti-inflammatoires augmentent le risque de saignement gastro-intestinal. Les chercheurs ont développé des médicaments sélectifs pour protéger le système intestinal, mais ces médicaments augmentent toujours le risque de saignement. La combinaison d'anti-inflammatoires avec d'autres médicaments peut également augmenter ce risque. Par exemple, combiner un anti-inflammatoire avec un SSRI augmente le risque de saignement de sept fois. Avec le Spirolactone, le risque est multiplié par onze. Si vous prenez à la fois des anti-inflammatoires et de la cortisone, le risque de saignement intestinal est multiplié par douze.
Les risques
Dès la prise d'anti-inflammatoires, le risque de saignement gastro-intestinal augmente. Le risque d'infarctus et d'AVC est également accru. Par exemple, le Diclofenac triple le risque d'infarctus dans les sept premiers jours de prise. Chez les personnes de plus de 65 ans, le risque d'atteinte rénale toxique double dans les 30 jours.
L'objectif n'est pas de vous effrayer, mais de vous informer sur les dangers de ces médicaments. Dans les prochains épisodes, je vous donnerai plus de détails et vous montrerai comment gérer votre inflammation naturellement.