Embrasser une vie de labeur auprès des siens.

Embrasser une vie de labeur auprès des siens.


Le paradoxe est saisissant : qui aurait cru qu’au XXIème siècle la répartition des rôles dans votre couple, briserait la carrière de votre conjoint ?


Dans les entreprises, de plus en plus d’hommes demandent l’allongement de la durée de leurs congés-paternité pour prouver à la maman qu’ils seront impliqués dans l’éducation de cet enfant.


Il est très souvent arrivé qu’une mère se retrouve avec plusieurs grossesses « non désirées » comme notre amie Beyoncé pour faire plaisir au futur père pressé d’avoir une progéniture mais oubliant qu’au travail ; son partenaire ne sera plus perçue comme celle qui abattait un travail formidable, couverte de lauriers ses supérieurs entrevoyaient pour elle : promotions et augmentations de salaire tout au long de sa carrière chez eux ; maintenant qu’elle est grosse, ses collègues se demandent si faire un photocopie reste dans ses cordes ou encore si lui remettre un dossier épais ne ralentirait pas la croissance du nourrisson, une pointe de galanterie mal tournée dirait vous alors que la majorité des hommes agissant ainsi, est persuadée de bien faire !


Attention à la mort aux trousses !


Surmenage, suicide sur le lieu de service et arrêt maladie. Les tenues provocantes, aguichantes sachant que quelques mois auparavant vous n’aviez qu’une idée en tête : lui faire du gringue et les yeux doux ; ne doivent plus quitter sa penderie, vous ressemblez à un vulgaire tonneau, c’est énormissime !


Quel est le profil de la femme chef d’entreprise, administrateur de sociétés, membre de la haute fonction publique, dirigeante d’empire industriel conciliable avec le statut de mère au foyer qui comme le soulignent les intermittents du spectacle, sont les grévistes qui paralysent la vie de famille : Monsieur veut rentrer trouver le dîner prêt, les enfants douchés après une dure journée de boulot tout en rappelant à Madame que sans lui, elle n’aurait pas tout ce qu’ils ont.


La dévalorisation du statut de la femme ne se mesure pas uniquement avec l’augmentation du nombre d’agressions ou par la persistance des attouchements qu’elles ont la désagréable habitude de supporter ; indifférentes, se rendant à un rendez-vous dans les transports en commun.


Il y a selon moi toute une génération de femmes qui demeure persuadée que le prince charmant a pour principale mission de combler ses désirs d’ailleurs puisque l’herbe est toujours plus verte chez le voisin ; le bout de chemin qu’ils font ensemble doit absolument lui être lucratif, rapporter, tant pis pour lui !


Elles remarquent les altérations dans le discours, les décisions prises à l’improviste, notent les jours où vous aurez découché et créent une liste parallèle un peu comme le marché noir des amants pour qu’au moment de rompre vous entendiez : « de toute façon tu n’es pas un bon coup, j’ai testé un tel franchement tu devrais l’appeler ».


Plus blessant et cassant ? Je demande à voir.


Dès qu’elle vous aura dépossédé de tout ce que vous aurez amassé durant cette idylle, la traiter de superficielle ou de matérialiste est le piège qui vous est tendu puisque la prochaine compte-tenu de votre palmarès, des plus reluisants ; permettez-moi de vous le dire, vous en demandera davantage en espérant qu’il vous reste des choses à offrir, votre cœur notamment, à distraire depuis que vous avez choisi de vous réfugier dans le travail.

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