En 2019, éliminez votre syndrome de l’imposteur
Vous niez vos bons coups et les attribuez à des facteurs indépendants de vos propres compétences, comme la chance ? Peut-être souffrez-vous, comme environ 70% des gens, du fameux syndrome de l’imposteur… - Catherine Courchesne – 37e Avenue
Identifié dans les années 70 par les psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, le syndrome de l’imposteur est un mécanisme psychologique pouvant être expérimenté par tout un chacun, à un moment ou à un autre de sa vie.
Caractérisé par un doute permanent vis-à-vis de ses compétences, il peut être ressenti au travail, tout comme dans la sphère familiale et dans les loisirs.
Lorsque vécu de manière constante et prononcée, il est susceptible de mener à l’épuisement professionnel et à la dépression.
Maintenant, comment savoir si vous n’êtes pas un simple imposteur…du syndrome de l’imposteur ?
Les symptômes
Ressentis à divers degrés et moments selon les personnes, les principaux symptômes du syndrome de l’imposteur sont :
· Négociation de ses réalisations ;
· Perfectionnisme malsain ;
· Faible estime de soi ;
· Manque de confiance en soi ;
· Discours intérieur négatif ;
· Peur de l’échec et auto sabotage ;
· Culpabilité face au succès ;
· Conviction de duper ses collègues ;
· Crainte d’être démasqué.
Les causes et les remèdes
D’après une étude publiée dans le Journal of Behavioral Science, plusieurs causes expliquent le syndrome de l’imposteur.
Parmi celles-ci, notons celles d’être issu d’une famille de niveau socio-économique inférieur ; de se retrouver en minorité dans son milieu de travail ; de vivre un succès professionnel rapide et inhabituel ; et de ne pas avoir de diplômes pour le poste occupé.
Heureusement, il existe plusieurs trucs pour surmonter le syndrome de l’imposteur. En voici quelques-uns.
Introspection
Réfléchir sur les raisons du sentiment d’imposture est la première chose à faire. Par exemple, est-ce le fait de travailler dans un contexte où circulent les stéréotypes sur la compétence, comme une femme dans un milieu d’hommes ? Ou un travail en désaccord avec ses valeurs ?
Discours intérieur positif
Comme l’a écrit Anna Goldfarb dans un article du magazine Vice, « la seule façon de cesser de se sentir imposteur est de cesser de penser comme un imposteur ». Pour ce faire, il faut remplacer ses peurs et ses doutes par des pensées alternatives positives telles que « Je suis capable ». Au fil du temps, la voix positive deviendra la voix par défaut.
Victoires en mémoire
Garder des traces de ses succès, comme un fichier contenant des courriels de félicitations, aide à se remémorer et à reconnaître son expertise et ses qualités.
Indulgence !
Les échecs étant inhérents à la vie, apprendre à composer positivement avec eux sans remettre chaque fois en cause sa valeur personnelle est un atout majeur. De toute façon, l’important n’est-il pas de faire de son mieux et de s’améliorer ?
Être humain
Les « imposteurs » ont souvent un désir intense de plaire et d’être extraordinaires, ce qui les pousse à en faire trop, tout le temps, jusqu’à l’épuisement. Ils gagnent donc à accepter que personne ne soit Superman…
Aide professionnelle
Il importe de prendre le syndrome de l’imposteur au sérieux, ce dernier pouvant mener à un dysfonctionnement considérable et à une grande souffrance. C’est pourquoi faire appel à une aide psychologique professionnelle peut s’avérer nécessaire.