En attendant, il nous faut nous lever contre la peste

En attendant, il nous faut nous lever contre la peste

[OPINION PERSONNELLE ; PRÉSIDENTIELLES ; ces vues n'engagent que moi]

À tous ceux qui caressent l'idée de l'abstention ce dimanche, je leur dis:

1. Que je partage avec vous les rejets et les colères qu'a suscité le président sortant, en écornant nos institutions républicaines, que ce soit la présidence de la République avec Bennala et le "qu'il vienne me chercher", ou la police républicaine en encourageant ou en laissant faire un usage disproportionné de la force contre le peuple.

2. Que je réprouve autant que vous le mépris de classe et la suffisance arrogante du techno-professeur Emmanuel Macron envers "ceux qui ne sont rien".

3. Que je réprouve autant que vous le néo-libéralisme dissimulé sous la "bienveillance" où tous les accompagnements humains de service public apportés à nos citoyens sont en fait gentillement précarisés ou livrés à leur auto-délitement interne faute de gouverne.

4. Que je sais enfin comme vous tous les renoncements que contient cette mandature sur l'écologie, le social, la culture, la diplomatie, les libertés publiques.

Et pourtant, je dis aussi avec l'éditorial du Le Monde qu'il y a bien une hiérarchie des périls, que la paix civile, l'Europe, les libertés publiques, les institutions républicaines sont malmené(e)s mais encore bien vivant(e)s et que nous devons nous lever pour l'essentiel et ne rien céder à l'extrémisme.

Jean-Luc Mélenchon commet une faute grave en disant que le vainqueur du second tour est une "question secondaire". Pour cela, il fait la preuve que la gauche extrême ne pourra jamais rassembler toutes les forces vives républicaines, elle montre tout l'aveuglement qu'il y a derrière les colères sociales, toute la fébrilité à montrer le camp de la République.

Car même si Macron floute les principes républicains, il ne les abolit pas pour autant, et ne tombons donc dans le piège des extrêmes que nous tend notre classe politique qui joue avec le feu.

Souvenons nous de 1914, et de 1944 et de 1954-1962 et regardons l'Ukraine : pire que le délitement, il y a l'auto-destruction, il y a la guerre. C'est un malheur public infiniment supérieur a ce que nous vivons.

Faites confiance à nos générations nouvelles et faites acte de patience: une offre politique nouvelle viendra qui ne laissera plus personne choisir "entre la peste et le choléra" comme tant de citoyens le murmurent ces temps-ci.

En attendant, il nous faut se lever contre la peste. Et voter Macron, quoi qu'il nous en coûte. Pour empêcher le pays de se défaire.


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