En management, rien n'a changé depuis Noah !
Alors que Roland Garros bat son plein, et afin de secréter les miraculeuses hormones du plaisir (endorphine, dopamine, sérotonine et ocytocine), lundi dernier, j'ai sollicité Bruno, un collègue, qui comme moi, dirige un cabinet de formation au management pour en découdre sur un terrain de tennis.
Bruno réalise plus de 3 millions d'euros d'honoraires en vendant des formations au management, apprises selon les principes du taylorisme et autres Maslow, Weber, ou Fayol, dans une France qui exultait au début des années 80.
Bruno m'avoue qu'il n'a rien changé de ses méthodes malgré l'irruption du digital. Il est très heureux, sa réputation est excellente. Que ses formations n'aient guère d'impact n'a aucune importance, elles sont financées Qualiopi et ses clients sont ravis de n'avoir rien à débourser.
Il me rajoute que son marché est un puits sans fond puisque 40% des managers en poste, selon lui, n'ont jamais suivi de formation au management. C'est dire que le jeune qui intègre ce type d'entreprise joue sa carrière à pile ou face...parce-que si le management est toujours le même, le monde, lui s'est transformé.
Entre deux reprises de volée, je lui confie que je viens de perdre un gros marché auprès d'une banque qui voulait "muscler" ses directeurs d'agences afin de terrasser le désengagement des personnels en angoisse d'être chassés par l'algorithme.
Je lui demande ce qu'il m'a manqué, selon lui, sachant que je m'étais très impliqué dans l'exercice. Il me dit alors que je n'ai pas assez fouillé pour identifier le besoin du client !
Bon !
Le pire, c'est que Bruno est sincère. Ses trois millions d'honoraires lui confèrent l'indispensable légitimité pour dire ce qu'il faut faire sans qu'il n'ait jamais songé un instant à faire lui-même ce qu'il dit aux autres de faire. Y aurait-il une confusion magistrale entre la carte et le territoire ?
Il ne me reste plus qu'à lui mettre une fessée sur le court, ce dont je m'acquitte avec la plus vive énergie vengeresse.
Hier jeudi, je renouvelle l'expérience tennistique avec Fabien, plus jeune, qui réussit lui aussi fort bien à promouvoir ses formations digitales au management.
Et "voilà t'y pas" que Fabien, lui aussi me parle de l'identification du besoin du client.
Il me dit sérieusement, entre deux revers de fortune, que le job de data scientist est le job le plus sexy de la terre . Il me dit que rien n'échappe à l'algorithme et que l'avenir appartient au télétravail avec un humain qui ne sera plus qu'une variable d'ajustement comme une autre.
J'ai beau lui expliquer que l'algorithme en tennis, par exemple, est proche de la stupidité totale et qu'en aucun cas, on ne peut se fier aux statistiques quand les questions posées ne sont pas les bonnes...
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Peine perdue !
Fabien est un peu enrobé. Il ne me reste plus qu'à lui faire des amorties, guère comptabilisées à Roland Garros ni ailleurs, et surtout pas à quel moment elles sont déclenchées...Et pourtant, Alcaraz a détrôné Djokovic à Wimbledon en faisant deux amorties lors du jeu ultime.
L'IA generative ne peut reproduire que l'existant. La créativité aura toujours une longueur d'avance sur la normativité et c'est heureux.
Avec Fabien, je me suis vengé aussi...Son tennis est plus jeune et académique que le mien, mais j'ose espérer que le mien est plus inventif.
PS: Amélie OUDÉA-CASTÉRA a sûrement beaucoup mieux à faire, quoique...mais il me semble que la franchouillardise de nos commentateurs du "sévice public" à Roland Garros atteint cette année un paroxysme annonciateur de violences irrépressibles...Il serait temps d'agir.
Nous sommes nombreux à couper le son pendant Roland Garros. Question de survie humaniste. Responsables du service public, inspirez-vous des Olivier Canton, Frédéric Verdier, Arnaud Di Pasquale sur Eurosports, que diable ! Faites aimer le tennis de demain au lieu de pérenniser votre nostalgie des seconds couteaux.
En pièce jointe, je mets en open source mon référentiel EPEE qui vise à terrasser le désengagement en entreprise ( comme dans le service public). Il n'est plus temps d'identifier le besoin de l'entreprise en matière de management. Il est urgentissime de redonner le goût de l'apprentissage au dépassement de soi.
Certain de la pertinence de ma méthodologie, je cherche le déploiement universel.
Je suis ouvert à toute proposition de développement à l'international.
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Envoyez-moi vos 7,8 mails et je vous retourne votre rapport managérial gratuitement.