ENFANTS DU DIVORCE...3 clés pour les préserver

Divorce et séparation : un principe fondamental à respecter pour l’équilibre de vos enfants...

Une séparation ou un divorce sont des événements extrêmement chargés émotionnellement. Même si il s’agit de la responsabilité des adultes, les enfants sont concernés en premier lieu par ce bouleversement. Pour les préserver, il est indispensable de respecter un principe fondamental : celui de la cohésion parentale. Même si celui-ci n’était pas vraiment établi avant la séparation, il peut malgré les circonstances être développé dans l’intérêt de l’enfant, à condition bien entendu de le vouloir et de s’y engager.

Trois clés indispensables pour établir une cohésion parentale

Relever les aspects positifs de l’autre parent :

Malgré votre colère, tristesse,  souffrance, il est primordial de ne jamais ternir l’image du père ou de la mère. Il s’agit même d’un devoir absolu.

Si il y a eu un dérapage de votre part, et bien évidemment, en cette période troublée et difficile, cela peut se comprendre ; il est néanmoins indispensable de se ressaisir sans délai et de se positionner en adulte responsable.

L’équilibre de votre enfant doit être prioritaire et l’image de son père ou de sa mère doit être valorisée quelles que soient les circonstances… exemple : «Ton Papa n’était pas là à ton match de foot, il a dû avoir un empêchement de dernière minute. Il aime tellement te voir jouer, il n’aurait pas voulu manquer cela ! »

Protéger la représentation de l’autre parent même lorsqu’elle est exposée à la critique :

Évidemment en période de séparation, l’amertume est parfois telle, qu’il est difficile d’éviter les critiques envers son ex conjoint. Par ailleurs, ce sont parfois des personnes de notre entourage qui s’en chargent  (parents, amis…)

Veillez à ce que cela ne se produise jamais en présence de l’enfant. Il est important que celui-ci n’ait jamais à être pris à témoin ou à devoir prendre parti d’une quelconque façon.

 Maintenir la protection de cette représentation même quand elle est en péril :

Dans mon ancienne activité d’avocat, j’ai eu à connaître nombre de cas où l’un des parents se mettait en situation dite « condamnable » pour l’autre parent et à fortiori difficilement compréhensible pour l’enfant. (par exemple : une grave dépression avec rupture de tout contact avec l’enfant, un « pétage » de plombs  donnant lieu à un emprisonnement, une dégradation de la situation personnelle au point de ne plus payer de contribution alimentaire, un départ lointain pour suivre un nouvel amour etc…) 

Dans ces situations où la figure maternelle ou paternelle est clairement en péril et mise à mal, et alors même que cela peut paraître irréaliste, la priorité doit être, et rester celle, de préserver l’enfant mais aussi  d’atténuer la peine de celui-ci.

Communiquer clairement sur le fait que par exemple, les adultes, parfois, ne prennent pas toujours les décisions les mieux adaptées à leur situation, mais, veillez toujours à conclure vos propos en précisant que cela ne remet nullement en cause l’amour de l’autre parent porté à l’enfant.

Prenez l’engagement  avec vous-même d’être un parent responsable malgré les éventuelles provocations, coups bas ou défaillances de l’autre. Prenez le parti d’avoir un grand niveau d’exigence avec vous-même sur ce point qui est, de savoir préserver votre enfant. Choisissez de devoir éventuellement être celui qui aura le niveau de conscience le plus élevé… et donc d’apprendre à vous adapter. Évidemment cela  n’est pas toujours simple, décidez de vous faire accompagner si cela vous parait trop difficile… En tout état de cause, faites le  choix d’évoquer  l’autre parent en disant « ton papa » ou « ta maman ».

 Les mots justes, le bon ton, la bienveillance doivent être de rigueur…

Et ayez à l’esprit que « l’amour de soi ne vient pas de l’amour qu’on a reçu. Il vient de la qualité des relations qui nous entourent ». Jacques Salomé