Entre Covid-19 et fêtes de fin d’année, les Marseillais s’organisent
À moins d’un mois des fêtes de fin d’année, la question pour les Marseillais est celle de l’organisation familiale face à la pandémie. Certains veulent mettre en place une distanciation sociale pour le dîner de Noël, d’autres ne l’envisagent pas.
Les Marseillais imaginent toutes sortes d’organisation pour éviter une possible contamination de leur foyer, qui ruinerait leurs retrouvailles. Pour la dizaine de passants interviewés, rue de Rome, dans le 6e arrondissement de Marseille, les objectifs sont clairs, protéger les plus fragiles.
Pour la plupart, ils avouent avoir déjà envisagé divers scénarios afin d’éviter au maximum les contacts. Cependant, à aucun moment le port du masque au sein de la famille n’est évoqué. « Il y aura une distance, ça c’est sûr. Ça m’embête quand même, mais il n’y aura pas de contact. Pas d’embrassades ou quoi… Et puis moi je serai loin de tout le monde à table » estime Anne-Marie, retraitée de 72 ans. Pour elle, c’est un Noël un peu moins gai que d’habitude qui s’annonce, « Ça serait bête d’attraper le virus à Noël, autant faire attention et que tout le monde aille bien », ajoute-t-elle, inquiète.
Danielle, caissière d’une trentaine d’année, envisage à peu de choses près, la même organisation qu’Anne-Marie, « Les grands parents vont diner en bout de table, mais ça ne changera pas vraiment de d’habitude ».
« On veut faire comme avant »
Le professeur Remi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris), préconise de séparer les grands parents du reste de la famille lors du repas de Noël. Pour Gaël déménageur de 34 ans, ce n’est pas envisageable, « Pendant les fêtes, on n’a pas envie de faire comme s’il y avait le virus. Justement on veut faire comme avant… », affirme-t-il fermement.
« Et moi, ma mère elle est âgée et j’ai pas envie de la mettre à l’écart, c’est vraiment hors de question qu’elle dine pas avec nous. ». Il ajoute, « On n’a déjà pas souvent l’occasion de se voir normalement, faut pas abuser. ».
Si la distanciation sociale ne fait pas l’unanimité auprès des Marseillais interviewés, les tests virologiques (PCR), oui. « Ça parait logique non ? C’est la solution la plus simple. Dans ma famille on n’a pas encore fait les tests, après si quelqu’un est positif, je sais pas ce qu’on va faire. Peut-être qu’il va pas venir. On n’a pas encore prévu ça. », s’interroge Loris, apprenti pâtissier de 19 ans.
Ce qui est sûr en revanche c’est les deux soirées sans couvre-feu dont pourront bénéficier les Français. La nuit du 24 décembre et celle du réveillon du Nouvel An. Hormis ces deux dates, ils seront contraints de rester chez-eux de 21h à 7h du matin.
Le 7 décembre 2020
Eléazar Toulon