Est-on capable de penser le temps long ?
Comment communiquer avec nos lointains descendants ? C’est pourtant essentiel !
La chaîne YouTube Sortie d’usine a récemment sorti une vidéo sur l’enfouissement des déchets nucléaires. Côté Temps long, 10 000 ans de radioactivité, on ne fait pas mieux. Et l’enfouissement pose une question de taille : Comment être sûr que personne n’ira jamais ouvrir la fosse ?
Pensons-y ! Les anciens égyptiens avaient solidement scellés la sépulture de leurs morts.
Et afin que personne ne les pénètrent, ils avaient clairement écrit des messages d’alertes à l’entrée, en…hiéroglyphes ! Autant vous dire que quand on a su les traduire au cours du IXXème siècle, cela faisait bien longtemps que des pillards et des explorateurs avaient forcés les tombes…
Beaucoup de chercheurs et d’amateurs tentent donc de résoudre cette énigme : Que peut-on mettre à l’entrée de la fosse, qui soit à la fois compréhensible pour chaque humain aujourd’hui et compréhensible dans 9000 ans ?
Parmi les propositions figurent le tableau « Le Cri » d’Edvard Munch. Admettons-le, l’exercice de prospective est ludique et permet de se creuser les méninges… Ci-dessous ma proposition.
Cela pose une question sur notre vision du monde. Nous avons donc de l’empathie pour des humains qui sont éloignés de nous de plusieurs milliers d’années, et pourtant nous avons du mal à réduire notre empreinte carbone qui impacte le climat pour nos enfants et petits-enfants…
De manière générale, nous avons du mal à nous projeter à 30 ou 50 ans.
Ce ne fût pas toujours le cas. A la sortie de la guerre, des projets comme les centrales nucléaires par exemple, le Concorde ou les programmes spatiaux étaient pensés sur des dizaines d’années. A l’ère du fast-food et de la fast-fashion, les médias sont dans l’immédiateté, dans les petites mesurettes qui ont un impact immédiat.
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Mais où sont nos grandes penseuses et nos grands penseurs ? Ceux qui dessinent notre futur ?
Bien sûr il y en a, mais il faut aller les chercher. Dommage que ces imaginaires, positifs, ne soient pas plus mis en avant.
Il semble que Thomas C. Durand ai trouvé une réponse pendant ses vacances.
En effet, il a pu rencontrer Mathusalem, un pin Bristlecone vieux de presque 5000 ans ! Dans les montagnes de la Californie où l'entourent des congénères tout aussi vieux.
Comment ces arbres ont-ils pu vivre aussi vieux ?
Au départ on pense aux causes naturelles qui aurait pu les affecter. Les tempêtes, la foudre, les incendies… J’imagine qu’ils sont dans un lieu relativement préservé, et la variété de ces arbres doit être particulièrement bien adaptée au milieu.
OK ! Mais il faut aussi penser à ce qui est la cause de la mort d’une grande partie des arbres depuis des milliers d’années. Et même des plantes en général. NOUS !
L’homme qui pour se chauffer, s’abriter, se déplacer… coupe des arbres et envahi l’espace naturel.
Depuis 5000 ans, ces arbres n’ont croisé aucun bucheron, aucun agriculteur voulant y planter une parcelle de maïs. 5000 ans que ces arbres vivent à l’écart des hommes et que nous les laissons tranquille. Le Sphinx n’existait pas encore que Mathusalem était déjà vieux. Il existe des parcelles du monde, où durant toute son histoire, l’homme n’a jamais cherché à s’implanter et de génération en génération nous avons laissé ces arbres vivre.