Et si l’enfant musicien était l’avenir de l’humanité ?

Et si l’enfant musicien était l’avenir de l’humanité ?

Sept secondes : c’est la capacité d’attention de l’homme moderne, selon Bruno Patino, auteur de la Civilisation du Poisson Rouge. Ce chiffre est d’autant plus alarmant qu’il tend à baisser. Lentement mais sûrement.

Comment se fait-il que l’être humain, si génial sous bien des aspects, voit sa faculté de concentration à ce point diminuée ?

Parmi les hypothèses crédibles, celle de l’exposition excessive aux écrans tient une place de choix. Ce n'est pas un scoop.

Hélas, les premiers exposés à cette opération d’aliénation, ce sont nos enfants.

Et j’imagine qu’en tant que parent, vous voulez le préserver de ce fléau. Plus que tout au monde.

Mais comment ? Toute la question est là. De mon côté, je fais partie de ceux qui croient dur comme fer au pouvoir de la musique contre ce désastre. Quand je dis musique, je parle de pratique. Car je l’affirme haut et fort : apprendre à jouer d’un instrument est une arme contre l’opération d’abrutissement de masse subie par vos enfants. Il est même le meilleur. Sans contestation possible.

En tant que musicien, j’ai souvent pu mesurer les innombrables bienfaits de la pratique d’un instrument. Factuellement, beaucoup d'études scientifiques valident ce ressenti.

C’est d’ailleurs ce que vous allez découvrir dans cet article. Mais auparavant, tordons le cou aux fausses solutions contre l’hyperconnexion de nos enfants, avant de prendre conscience de l’urgence d’y réagir.


GAFAM vs Papa Maman : 6/0 - 6/0

Revenons à ma référence de départ : La Civilisation du Poisson Rouge. Soit dit en passant, pour les âmes sensibles, évitez la lecture de ce livre (désolé, cher M. Patino).

Car l’analyse de cet auteur fait peur : le but des GAFAM et Cie serait de s’accaparer notre attention. Pire, les stratégies qu’ils utilisent pour y parvenir sont imparables. Pour les plus âgés, ceux qui ont connu « le temps béni du Nokia 3310 », résister à cette fuite en avant paraît plus facile (quoique…).

Mais qu’en est-il les plus jeunes, formatés à réagir comme des rats de laboratoire aux notifications ou aux vidéos TikTok débilisantes ? À coup sûr, la question doit vous angoisser.

Pour remédier à ça , les experts de tous bords font légion. Ils envahissent les plateaux télé et les présentoirs de nos librairies. À grands coups de conseils, tous plus pertinents les uns que les autres, ils débarquent pour sauver le monde.

« Limitez son temps d’exposition aux écrans  à une heure par jour (our…our…our). »,

 « Pas de smartphone avant onze ans (an…an…an) ». 

C'est à se demander s’ils sont eux-mêmes parents !

Car ces conseils, aussi avisés soient-ils, ne vous conduiront pas bien loin. La guerre que vous menez contre les GAFAM est perdue d’avance. Je vous le signe.

Tout est fait pour que votre bout de chou devienne accro aux nouvelles technologies : les algorithmes, les interfaces de nos applis, mais aussi, la pression sociale de ses petits camarades qui « eux, peuvent surfer sur Internet autant qu’ils le veulent ». Absolument tout ! Lutter contre tout ça, c’est un peu comme partir au front armé d’un coton-tige.

Mais revenons à nos « experts ». (pas ceux de la série, hélas !) Vous le savez maintenant : leurs conseils sont inefficaces. Au passage, ça devrait vous déculpabiliser de battre en retraite si souvent. Mais qu’en est-il des dangers de la surexposition des plus jeunes aux écrans ?

Pour le coup, d’autres experts, bien plus pertinents, tirent la sonnette d’alarme. Bien assis·e ? Alors poursuivons.


La machine à QI à deux chiffres

La surexposition aux écrans n’est bénéfique pour personne. Les statistiques sur le temps moyen passé devant les écrans font peur. Et pour les plus jeunes en particulier.

Tout petits, nous sommes comme des éponges. Et chaque habitude nous impacte. Nos premières années nous conditionnent de manière irréversible.

Imaginez-vous à votre naissance et ce que vous devenez sept ans plus tard. Vous avez appris à parler, à marcher, à interagir, etc. Ces premières années sont comme le terreau de la personnalité que vous devenez ensuite.

Sachant cela, trrouvez-vous raisonnable de laisser votre enfant les yeux rivés sur une tablette ou un smartphone pendant des heures ?

Depuis quelques années, un grand nombre de spécialistes se posent la question. Parmi eux, le psychologue Guerdouh Moufida, affilié à l'Université Abdelhamid Mehri de Constantine, a mené une étude sur le sujet en 2020.  Elle porte sur des enfants âgés de 6 à 12 ans. Ses conclusions font froid dans le dos.

Voici la liste peu ragoûtante des méfaits observés :

  • agressivité : violence verbale, irritabilité, accès de colère ;
  • troubles alimentaires ;
  • troubles du sommeil ; 
  • maux de têtes ;
  • perte de poids.

Tous ces symptômes reviennent fréquemment. Et ça ne s’arrête pas là ! Il a aussi repéré des effets néfastes sur les capacités d’apprentissage et de communication des enfants :

  • désintérêt pour la lecture ;
  • troubles de l’attention ;
  • isolement et baisse de la communication avec l’entourage.


Depuis peu, on parle d’ailleurs du « syndrome EPEE (syndrome d’exposition précoce et excessive aux écrans) ». Celui-ci touche des enfants de moins de 3 ans. Ce trouble est comparable aux TSA (troubles du spectre autistique).

Alors, comment éviter à votre enfant ce carnage ?  Lui interdire les écrans (un peu à la manière d’un don Quichotte 2.0) ? Ou bien lui donner les moyens de vivre avec son époque, tout en veillant à son épanouissement ?

Si vous choisissez la deuxième option, ce qui suit va vous intéresser.


Elle adoucit les mœurs, et mieux que ça… 

Plus que jamais, vous devez prendre soin de la santé mentale de votre enfant. Son avenir en dépend.

Mais comment ? L’inscrire à la gym ? Au football ? Au théâtre ? Les options ne manquent pas. Chacune d’entre elles peut l’aider à s’épanouir.

Face aux dégâts de la surexposition aux écrans, l’apprentissage d’un instrument de musique est le plus efficace. De nombreuses études prouvent ses bénéfices sur le développement des capacités des enfants.

L’une d’entre elles, réalisée par les neuroscientifiques américaines Ewa A. Miendlarzewska et Wieckle J. Trost publiée en 2014 révèle des bienfaits étonnants :

  • L’entraînement musical provoque des changements plastiques dans le cerveau.
  • Les enfants formés à la musique développent une meilleure mémoire verbale.
  • L’intensité et la durée de l’apprentissage musical conditionnent des adaptations structurelles et fonctionnelles dans le cerveau.
  • L’apprentissage du rythme favorise l’attention et améliore la lecture.


Rien que ça !

En 2015, une thèse de Dawn Rose, doctorante à Goldsmiths, University of London découvre d’autres avantages pour les enfants apprenant à jouer d’un instrument. Elle constate que la pratique musicale contribue au bien-être comportemental et émotionnel des plus jeunes.

Ces découvertes pourraient d’ailleurs donner lieu à des programmes d'éducation musicale plus intégratifs dans les écoles.

Ce projet, s’il se concrétise, est à encourager. Car quel meilleur outil pour tirer parti de l’imaginaire des enfants que la musique ? À l’heure où la créativité es tellement mise à mal par l’hyperconnexion, leur apprendre à jouer d'un instrument, c’est leur faire un cadeau.

Cela va bien au-delà de la simple activité extrascolaire. Je parle là d’un outil d’épanouissement incomparable. Cet outil qui entre autres, entre dans la vie du petit Stevland, jeune garçon qui perd la vue suite à une erreur médicale.

Cruelle destinée ! Sauf que notre jeune bambin se passionne pour la musique. Il en fait son exutoire. Soixante-quinze ans plus tard, Stevland (AKA Stevie Wonder, ça vous dit quelque chose ?) respire la joie de vivre. Deux de mes meilleurs amis l’ayant vu sur scène  m'ont avoué avoir été frappés par l’énergie de ce monstre sacré.

Certes, la musique ne lui a pas rendu la vue. Mais elle a sauvé son âme d’enfant. Et elle lui a donné le plus bel antidote qui soit (si vous en doutez, une petite écoute du génial « Songs in the Key of Life » devrait vous convaincre).

Mais ne nous racontons pas d’histoires : en inscrivant votre petit à la musique, vous n’en ferez pas à coup sûr le nouveau Stevie Wonder. Ce qui est sûr en revanche, c’est que cette activité éveillera en lui des qualités très précieuses. À l'heure où l'hyperconnexion saccage son épanouissement, ça n'a pas de prix.


Alors, on veut toujours l’inscrire au poney ?

Je crois qu’à présent la question ne se pose plus. Car d’une part, vous  mesurez l’urgence de protéger votre enfant contre les dangers de l’hyperconnexion. Et d'autre part, vous saisissez en quoi la pratique musicale est LE remède ultime.

En développant chez lui les qualités inhérentes à cette activité, vous l’aidez à se réaliser. En même temps, vous le dotez d’un formidable outil d’expression et de créativité (compétences ô combien développées chez les plus jeunes !). Que demander de plus ?

Si tel est le cas, alors l’avenir appartient aux enfants ayant développé une passion épanouissante. Et à ceux qui auront pris soin de leurs capacités cérébrales.

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire pour votre petite tête blonde (bien remplie). Au fait, pour lui, ce sera plutôt guitare ou piano ? 😉

OMAR LAMHOUR

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3 mois

En tant que prof, je me reconnais bien dans ce problème...

Coline GRASSET

Rédactrice web SEO Spécialiste Bâtiment, Travaux et Ecologie

7 mois

Et tu es bien placé pour connaître les bienfaits de la musique 😊😘

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