Et Si l'on commençait à penser : postulat pour des grandes œuvres
J’ai juste vu trotter dans ma tête les pensées de quelques grands maîtres.
Celle de G.K. Chesterton, dans A Nightmare'
« Nous de l’ancienne Eglise…nous protégeons avec des murs ; nous nous ceignons de toile à sac. Mais notre rire et notre légèreté est à l’intérieur. Mais les nouveaux philosophes sont ceint tout autour par la gaieté et leur désespoir est dans leurs cœurs. »
J’ai fait aussi mienne cette parole du Père Réal Tremblay, C.Ss.R dans une réflexion qu’il fait dans Donum Veritatis, un document qui donne à trembler :
« Les fondements d'un édifice sont rarement visibles. Néanmoins, c'est en fonction d'eux que se mesure l'agencement des masses ou des volumes qui donne à la construction sa consistance et sa splendeur. »
Cette affirmation très forte de Amadeo Modiglioni : « Ton devoir réel c’est de sauver ton rêve »
Il y a très longtemps que je suis tombé amoureux de ces paroles de St. Augustin dans Vraie religion 39, 72
“ Sache donc où est l'accord parfait, mais ne va pas au dehors, cherche en toi-même ; la vérité réside dans l'homme intérieur ; et si ta nature te paraît trop inconstante, élève-toi plus haut. Mais souviens-toi que t'élever au-dessus de toi, c'est t'élever au-dessus de la raison. Monte donc jusqu'au foyer où s'allume le flambeau de cette raison. Où doit tendre en effet tout bon raisonnement, si ce n'est à la vérité ? Car la vérité ne se découvre point à elle-même par le raisonnement, c'est à elle que le raisonnement conduit.”
De Platon j’ai appris ceci : “Ceux qui sont capables de voir au-delà des ombres et des mensonges de leur culture ne seront jamais compris, et moins encore pris au sérieux par les masses.”
C’est pourquoi de façon volontaire je me plais à me considérer comme un homme posthume.
Et pour tous les autres « hommes posthumes », j’ai écrit ces lignes :
Hommes posthumes
« Les hommes posthumes — moi, par exemple — sont moins bien compris que ceux qui sont conformes à leur époque, mais on les entend mieux. Pour m’exprimer plus exactement encore : on ne nous comprend jamais — et c’est de là que vient notre autorité... »
Nietzsche, Crépuscule des idoles
Mépris pour ses coutumes
Alors qu’on s’accoutume
A les prendre à la légère
Des plaisanteries étrangères
Suis un homme posthume
Beaucoup sans le comprendre
Résume espoir en amertume
Sans attendre, ils me disent prétendre
Apprendre à désapprendre
Se risquer dans les méandres
D’un avenir que l’on sait en genèse
Parenthèse qui nous restitue notre aise
Dingue, cela peut paraître
Bilingue le don à faire paître
Périmètre entre vision et audace
Diamètre d’un désir non satisfait
Suis un homme posthume
Ne vous y méprenez pas
Pas de décret pour me donner vie
Pas de signature pour me permettre d’être
Homme posthume je me résume
Je m’assume sans écume
Une porte s’ouvre pour que sorte
Ce gabarit épris d’esprit