Fabien Roussel pour « un véritable service public du sport »
Trois candidats (Hidalgo, Roussel, Jadot), sur les huit invités, sont finalement venus présenter leur programme sport devant le mouvement sportif et les acteurs économiques, ce jeudi, au siège du CNOSF.
Après le désistement de dernière minute de Valérie Pécresse (Les Républicains), ils n'étaient plus que trois candidats, sur les huit invités, à intervenir dans le grand amphithéâtre du Comité national olympique et sportif français : Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate du Parti socialiste, Fabien Roussel pour le Parti communiste et Yannick Jadot, candidat d'Europe Ecologie Les Verts. « Nous avons fait le choix de n'inviter que les candidats » a rappelé Brigitte Henriques, présidente du CNOSF, face aux critiques de ne pas avoir convié les conseillers sport à s'exprimer. « Nous avons le plaisir d'accueillir trois candidats et regrettons que les autres n'aient pas répondu présents à notre invitation », a-t-elle poursuivi. Preuve supplémentaire que le sport n'est pas un sujet de campagne, malgré les quelques 17 millions de pratiquants en France (18,4 millions de licences et autres titres de participation en 2018, selon le CNOSF).
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Fabien Roussel, candidat du Parti communiste, a lui aussi appelé de ses voeux un ministère de plein exercice qui soit doté d'un budget de 1 à 3 milliards d'euros sur le quinquennat, soit 1% du budget de l'Etat. Il a insisté sur « la création d'un véritable service public du sport » et la nécessité de « faire vivre dans la loi un droit au sport ».
Fabien Roussel a rendu hommage aux équipes de France de rugby ou encore de hand tout en précisant que « la France n'est plus championne dans la pratique sportive » puisque selon une étude de l'OMS, l'Hexagone pointe au 119e rang mondial pour la pratique d'activité physique des adolescents. Il a également appelé de ses voeux un plan de construction de 1 000 piscines et 10 000 infrastructures sportives.
Le mot de la fin est revenu au CNOSF et aux sept organisation sportives, à l'initiative de ce « grand oral » qui ont voulu voir le verre à moitié plein. « Plus que jamais on a besoin de faire savoir que le monde du sport est uni », a rappelé Brigitte Henriques, présidente du CNOSF qui s'est félicitée d'avoir maintenu le rendez-vous malgré le peu de candidats présents. « Les absents ont toujours tort », a enchaîné Patrick Appere, président de l'association nationale des élus en charge du sport (ANDES). Il n'empêche que le travail de lobbying des acteurs du sport continue auprès des équipes en charge du programme sport de chaque candidat, présent ou pas ce jeudi matin.