Finalement, aucun logement ne sera construit sur le Coteau de Malbosc à Montpellier.

Finalement, aucun logement ne sera construit sur le Coteau de Malbosc à Montpellier.

Les 1.000 habitations prévues sur cette zone ne verront pas le jour, une satisfaction pour les élus écologistes d'opposition, bien que des préoccupations subsistent quant à l'urbanisation potentielle de ce site.

Après plusieurs années de débats, la municipalité renonce au projet immobilier sur le Coteau de Malbosc, un secteur où elle souhaitait initialement ériger un millier de logements. Depuis le printemps 2023, un collectif s'est formé pour s'opposer à cette urbanisation, craignant la destruction de 26 hectares de végétation. Ces espaces naturels seront finalement préservés.

Un projet d'aménagement reste cependant à l'ordre du jour dans cette zone : la création d'un parc, nommé Henri-Lagattu. Pour protéger intégralement ce territoire, l'idéal serait de classer le Coteau de Malbosc en zone agricole (zone A) ou naturelle (zone N).

Malgré l'avancée de ce dossier, Coralie Mantion, élue écologiste, exprime plusieurs réserves. "Nous restons dans une zone AU (à urbaniser), ce qui signifie que le terrain reste constructible à moyen ou long terme. Cela laisse la porte ouverte à de futurs projets immobiliers", explique-t-elle. Elle s'inquiète également des infrastructures prévues, insistant sur l'importance de maintenir le caractère naturel de l'endroit pour sauvegarder la biodiversité. "Les enjeux liés à la biodiversité sont majeurs", poursuit-elle. Une autre source d'inquiétude concerne les logements prévus derrière le lycée Jean-Monnet. "Ce nouveau quartier ne sera pas connecté au reste de la ville, ce qui n’a pas de sens. Il faut préserver ce poumon vert dans son ensemble."

Malgré ces inquiétudes persistantes, les écologistes fêtent cette première victoire. Ce jeudi 5 septembre à 13h, ils inaugurent symboliquement ce qu'ils appellent "le nouveau grand parc du Coteau de Malbosc".

Pour Coralie Mantion, cette annonce est un soulagement, bien qu'elle rappelle que le combat est loin d'être terminé. "Nous avons remporté une bataille, mais il reste encore des défis à relever. Ce projet de ZAC remonte à 2011, à l'époque où Michaël Delafosse était adjoint à l’urbanisme. Depuis, il a suscité de nombreuses craintes parmi les riverains. Une forte mobilisation des élus et des habitants a permis de faire reculer ce projet. Même Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, est venue dénoncer l'incohérence de ce plan. Plus de 7.000 signatures ont été recueillies pour la pétition, et je tiens à saluer l’engagement du collectif du Coteau de Malbosc, qui a su maintenir la pression. L’abandon des constructions dans cette ZAC est notre première grande victoire."

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