Formation des demandeurs d'emploi : proposition d'efficience
Les chiffres du chômage semblent montrer une embellie. Toutefois nous retrouvons un taux de chômage égal à 2006. Et, entre-temps, ce n’est pas faute d’avoir financé la formation des demandeurs d’emploi en consacrant des sommes qui ont quasiment doublé entre 2006 et aujourd’hui.
En s'appuyant sur nombre de sources, résumons :
- le nombre de demandeurs d’emploi : variable selon les sources et les catégories, mais toujours à un trop haut niveau (France au-dessus de la zone euro et de l’OCDE)
- les offres d’emploi non pourvues : une réalité peut-être à relativiser
- la formation des demandeurs d’emploi : des plans ambitieux aux résultats décevants (Cour des Comptes)
- les financements consacrés à leur formation : pourtant exponentiels !
Si l’efficience de la formation des demandeurs d’emploi est discutable (voir l’analyse du Plan 500.000 de 2016 par la Cour des Comptes), l’augmentation fulgurante des dépenses est, elle, indiscutable. Les moyens publics consacrés par la France à la formation des demandeurs d’emploi dépassent les 6 milliards d’€. En ajoutant ceux consacrés à l’insertion en alternance (apprentissage et professionnalisation), nous avoisinons les 15 Milliards d’€.
Si l’objectif est l’insertion durable et que nous définissons un « emploi durable » par un CDI (souhaitable a minima pour les premiers niveaux), nous avons un taux oscillant de 25% pour les demandeurs d’emploi à 50% pour les contrats en alternance.
Parmi les conclusions majeures – et de bon sens - du rapport de la Cour des Comptes :
- La formation ne peut ramener les chômeurs vers l’emploi que si les compétences qu’ils acquièrent sont utilisées rapidement dans un environnement de travail.
- Les formations socles et pré-qualifiantes.
- Cependant, elles ne sont pleinement efficaces que si elles sont insérées dans des parcours et dans le cadre d’un accompagnement renforcé.
- Favoriser les POE (Préparations opérationnelles à l’emploi).
- La motivation, clé de la réussite des stagiaires.
D’où une proposition concrète : le Contrat d’insertion par alternance ou Contrat d’alternance accompagné croisant les « besoins « et clés de réussite posées par la Cour des Comptes :
- Public : demandeurs d’emploi de 30 ans et + d’un niveau inférieur à BAC + 2.
- Type de contrat basé sur l’actuel contrat de professionnalisation (CDD de 10 mois maximum ou CDI) composé de 2 parties : 2 mois (découverte/fondamentaux ; typologie POE) et 6 à 8 mois (parcours).
- Coût : moins que les 15 K€ en moyenne consacrés à la formation des DE.
Pour 50.000 personnes : le tiers du montant versé par les entreprises au titre des DE. Pas de nouveau dispositif, simplification de plusieurs objectifs dans un seul type de contrat et juste un fléchage de fonds existants.
L’insertion dans l’emploi ne mérite-t-elle pas un peu d’innovation et d’efficience ?
Une petite pierre, non pas dans la mare, mais pour aider à construire.
XR - Note d'humeur personnelle - Etude complète à disposition