FRANCE : LIBERER, RESISTER, VOTER !

Par Joël PONS – Président de Nouvelles Générations Européennes – 12 juin 2024

A  17 H 26.

Arrêtons de paniquer, de se recroqueviller, de se figer irrémédiablement sur des positions dites inéluctables, inexorables, et de continuer à s’engager sur le chemin de toutes les violences physiques ou verbales dramatiques et inutiles, de toutes les fausses promesses de circonstances, de toutes les combines et tambouilles politiciennes, de toutes les alliances contre nature pour sauver dans l’urgence, oubliant toutes convictions, sa petite peau personnelle de politicien en déroute…

Le fait est là, et appelons un chat un chat, le camp des « nationalistes » a gagné du terrain partout en France et en Europe. Et il ne fallait pas avoir fait polytechnique ou être le patron d’ELABE ou d’IPSOS, pour s’étonner, voire de s’affoler, face à cette réalité, celle qui couvait déjà depuis 2022, voire bien avant, et qui a fini par nous sauter au visage le 9 juin dernier à 20 H 00, puis à 20 H 59, quand Emmanuel Macron, le Président de la République, est apparu à l’écran en costume noir et a annoncé sa décision de dissoudre l’Assemblée Nationale, comme une énorme déflagration qui a explosé en une seconde le paysage politique français.

De l’extrême gauche souvent violente, pro-palestinienne de circonstance, du LFiste Mélenchon resté perché dans sa pseudo « Révolution des gens », ou du Nouveau Front Populaire caricature d’un autre temps, en passant par les « écolos » restés constamment faiblards et punitifs, le PS d’un Olivier Faure à jamais sous le joug d’une NUPES incontrôlable, ou le Modem d’un Bayrou donneur de leçons, le parti Horizon d’Edouard Philippe resté dans un silence assourdissant pour les européennes, dans l’attente de 2027, ou Renaissance en déliquescence de Macron emmené par Valérie Hayer, la seule  femme courageuse à aller au casse pipe, en passant par le LR Retailleau et ses manœuvres sénatoriales, ou Ciotti le « collaborateur » prédestiné du RN, celui qui a mis plus bas que terre le plus grand parti Gaulliste de France de Chirac et de Sarkozy, vous êtes bien tous coupables, tous responsables de ce chaos des valeurs républicaines, démocratiques et européennes, tous coupables et responsables de la situation dramatique du pays, et de toutes les souffrances de son peuple, peuple souverain tellement exaspéré. Ce peuple français que vous avez tous engagé, sans jamais l’entendre ou le servir, préférant vos intérêts personnels, sur cette voie dérivante de l’extrême droite, dangereuse, nocive, mensongère, insidieuse, mais si habile dans sa capacité à se dédiaboliser et à masquer ses véritables racines d’une ultra-droite violente, antieuropéenne et pro-russe.

Ce peuple qui vous abandonne aujourd’hui, et qui, dans un dernier sursaut d’espoirs, s’apprête à « ESSAYER, CE QUI NE L’A JAMAIS ETE ! ». Un argument terrible que l’on entend partout, jusque dans les plus petites communes rurales de Bretagne ou d’ailleurs, et jeté à la figure de la France avec des sourires festifs et enjoués, comparables à ceux de Munich en 1938, dont on ne pourra jamais oublier les conséquences dramatiques, celles du sang, des souffrances, de la mort et des larmes, celles d’un chaos mondial en gestation.

Alors désormais, la seule question qui se pose aujourd’hui à celles et ceux nombreux qui, comme moi, ne peuvent se résoudre à pousser la France dans un inconnu dévastateur et irréparable, est de savoir comment convaincre et surtout unir, à quelques jours seulement d’un vote capital pour le pays, sans aucun doute « les jours les plus longs » de la Vème République, toutes celle et ceux qui ont encore en eux-mêmes un minimum d’esprit de résistance bien ancré au fond de leurs cœurs et de leurs âmes, qui croient encore aux valeurs de libertés républicaines, démocrates et européennes qui nous guident et nous engagent pour notre avenir et celui de nos enfants et de notre jeunesse.

Il est clair que le « plafond de verre » a sauté, et que le fameux « Front Républicain » qui en son temps a su empêcher, n’existe plus. On le sait, on le voit, et on le ressent tous profondément.

Pourtant nous savons au plus profond de nous-mêmes, qu’il nous reste cette grande lumière laïque et républicaine qui nous invite à réfléchir sérieusement sur notre devenir, et nous invite à ne rien lâcher. Que tout reste encore possible et ouvert, malgré des apparences trompeuses et soit disant inéluctables. Dans les périodes de crises les plus graves, la peur, la naïveté, l’abandon resteront toujours les armes des faibles, les outils des autoritaires et des totalitaires, et le meilleur terreau du chaos.

Loin des querelles, des postures et des égoïsmes personnels, Il nous faut désormais unir toutes nos énergies et nos forces républicaines, démocrates et européennes. Il nous faut résister à tout prix, et voter en masse pour cette France que l’on a aimée, que l’on aime et à laquelle nous restons tant attachés. Cette France des droits de l’homme, de la culture et des lumières, cette France, septième puissance du globe, puissance nucléaire, ouverte sur toutes les différences, sur l’Europe et sur le monde. Cette France qui pèse, qui compte, qui agit, et que l’on écoute, parce qu’elle a toujours été au cours de son histoire, une France révolutionnaire, visionnaire, avant-gardiste et respectée. Une France de la grandeur qui a su se lever chaque fois qu’elle était en danger !

D’ores et déjà, et on ne peut l’ignorer, 23 992 362 millions de français se sont abstenus. Et il y a là une réserve de voix de libertés et de démocratie, dans cette France silencieuse. Une France, soit en colère et qui a voulu sanctionner, soit précaire parce qu’abandonnée et inaudible, soit qui a pris ses distances avec un monde politique tellement décevant et médiocre, soit tout simplement une France habitée par une paresse civique endémique qui ne prend jamais le temps de se rendre aux urnes, plus attachée aux dérives complotistes des réseaux sociaux ou aux bistrots du dimanche pour refaire ou critiquer le monde entre potes.

A une grande part de cette France-là, il faut rappeler l’extrême importance de ce scrutin à venir et les engager à tout prix à aller voter. Il faut qu’ils disent enfin leur vision de l’avenir, et peu importe laquelle, car il en va du devenir de leurs enfants, de leurs jeunes et de leurs séniors, et dans ce contexte si particulier et si exceptionnel, ils peuvent et ils se doivent de faire pour une fois un effort ultime, celui de leurs devoirs citoyens. Pour eux et pour leurs familles d’abord, mais aussi et surtout pour la France qu’ils veulent dès aujourd’hui pour demain. Car c’est maintenant ! Ne restez pas les bras ballants au moment des batailles cruciales, car sinon vous resterez toujours des suiveurs plutôt que des acteurs de votre vie, de votre devenir, et de l’histoire existentielle de l’humanité.

Quant aux 24 753 187 millions de votants aux européennes du 9 juin dernier, seuls 7 765 562 millions (RN sans Reconquête) et 2 448 686 millions (LFI) ont rejoint respectivement l’extrême droite et l’extrême gauche du pays, soit un total de 10 214 248 millions, alors que 49 462 672 françaises et français sont inscrits sur les listes électorales.

Il nous reste donc encore une grande marge et un espace important pour former tous ensemble une grande coalition républicaine, démocrate et européenne, où chacune et chacun puisse conserver son identité, son indépendance et ses convictions, mais à même de diriger notre pays dans l’union retrouvée, la paix et la concorde nationale, à la seule condition essentielle et prioritaire de gérer la France au seul service des français et de leurs difficultés et souffrances quotidiennes, et de gérer l’Europe au seul service des nations souveraines et de leurs peuples souverains, face aux grands enjeux du XXIème siècle.

Dans une telle épreuve et un tel contexte national, du PS-Place Publique à EELV, du Modem à Horizon, en passant par Renaissance et LR délivré de Ciotti,  le temps est venu de mettre un terme à toutes les querelles dérisoires et inutiles de politiques politiciennes ou aux tambouilles ignobles emmenées par les seuls intérêts personnels, et de nous retrouver enfin sur le chemin du bons sens commun et de l’avenir de la France en Europe, de l’avenir de toutes les françaises et de tous les français, et du respect essentiel de toutes leurs différences.

Le 30 juin et le 7 juillet 2024, pour une France libérée, une France de la résistance, votons en masse pour la République, la laïcité, la paix et la démocratie.

 Ne lâchons rien !