G-F DUMONT La géopolitique du peuplement des Balkans. DIPLOWEB

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Cet article étudie la géopolitique du peuplement des Balkans en suivant une démarche novatrice, qui s’affranchit de la logique d’une étude État par État, en analysant le peuplement non à partir des nationalités juridiques ou des États de résidence, mais à partir des nationalités (c’est-à-dire les Albanais, les Bulgares, les Croates, les Grecs, les Serbes...) quel que soit leur territoire étatique de résidence ou leur appartenance juridique. Il s’agit donc d’examiner les « groupes humains » présents dans les Balkans, indépendamment des frontières politiques intra-balkaniques. Avec en pied de page un bonus vidéo : Elargissement : quels candidats l’Union européenne doit elle - encore - accepter ?

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COMME toute région du monde, les Balkans se caractérisent par un espace géographique et un peuplement. Ses limites géographiques sont souvent considérées comme celles des territoires que l’occupation de l’empire ottoman, pendant quatre siècles, éloigna du reste de l’Europe. D’autres définitions s’appuient sur les régions ayant connu l’influence de l’église orthodoxe à l’époque byzantine, même si certaines populations ont été islamisées à partir du XIVe siècle. Ce simple essai de définition montre déjà plusieurs approches territoriales possibles. Choisissons ici comme limites des Balkans [1] neuf États, soit l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, le Kosovo, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie [2]. Quant au peuplement de cette région, en 1932 [3], Albert Londres, un maître du journalisme d’investigation, démontrait la grande difficulté à le comprendre. Est-il possible de le démentir ?

Dans ce dessein, étudions la géopolitique du peuplement des Balkans en suivant une démarche novatrice, qui s’affranchit de la logique d’une étude État par État, en analysant le peuplement non à partir des nationalités juridiques ou des États de résidence (les habitants de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Bulgarie, de la Croatie…), mais à partir des nationalités (c’est-à-dire les Albanais, les Bulgares, les Croates, les Grecs, les Serbes...) quel que soit leur territoire étatique de résidence ou leur appartenance juridique. L’angle adopté ici est celui de la nationalité, au sens courant d’usage dans différents pays [4], fondé sur une conception ethnique : un ensemble de caractères communs partagés par un groupe humain, très souvent la langue ou, tout particulièrement dans les Balkans, la religion. Il s’agit donc d’examiner les « groupes humains » présents dans les Balkans, indépendamment des frontières politiques intra-balkaniques. « Un groupe humain se définit comme un ensemble de personnes attachées au territoire où elles résident depuis longtemps, et ayant des caractéristiques qui les singularisent dans ce territoire où elles habitent [5]. » Or, l’existence de groupes humains exerce des effets, directement ou indirectement, sur les situations et évolutions géopolitiques internes et externes. L’étude supposerait également de considérer les diasporas [6] dans les Balkans, mais ces dernières y sont peu présentes, puisqu’une seule communauté de ce type compte une importance significative : les Turcs [7]. Il importe donc d’apprécier la répartition selon les nationalités, la plus ou moins grande compacité de leur peuplement er leur distribution selon les États.

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Bonus vidéo. Elargissement : quels candidats l’Union européenne doit elle - encore - accepter ?

Après sept élargissements, l’Union européenne reconnaît officiellement 5 candidats (Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Turquie) et 2 candidats potentiels (Bosnie-Herzégovine, Kosovo). Quels candidats l’UE doit elle – encore – accepter ? Une question - un peu provocante - mais nécessaire pour que les citoyens puissent légitimement débattre. Cette vidéo permet d’étendre dans le temps et dans l’espace cette Consultation citoyenne organisée à Paris. Elle permettra probablement de nourrir de nouveaux débats, en d’autres lieux, avec d’autres citoyens.



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