HISTOIRE DE GAZA

Érigée vers 1500 avant J.C. à la suite de l’implantation des

Philistins sur la côte sud du Pays de Canaan, la cité de Gaza et

ses environs ont connu une succession de dominations au

cours de l'Antiquité, passant entre les mains des Philistins, des

Assyriens, des Égyptiens, des Babyloniens, des Perses et des

Grecs.

Les Romains conquièrent Gaza au Ier siècle, élargissant la

portée du nom de la région au IIe siècle, lorsque

l'empereur Hadrien renomme la Judée en « Palaestina »

pour châtier les Juifs suite à la révolte de Bar Kokhba,

reprenant ainsi le nom de leurs ennemis, les Philistins,

signifiant « envahisseurs ».

Sous domination romaine puis byzantine jusqu'au VIIe siècle,

la région tombe sous le contrôle du Califat islamique vers

640. À partir de 1517, l'Empire ottoman prend le contrôle du

territoire, le maintenant jusqu'en 1917, date à laquelle les

Britanniques prennent le contrôle de Gaza pendant la

Première Guerre Mondiale. À la fin du conflit, la Société des

Nations confie un mandat au Royaume-Uni sur toute la région

de Palestine, intégrant ainsi Gaza dans cette juridiction.

Le 29 novembre 1947, la résolution 181 de l'Assemblée

générale de l'ONU approuve le "Plan de partage de la

Palestine", élaboré par le Comité spécial des Nations unies

sur la Palestine (UNSCOP). Après avoir initialement scindé

le territoire de la Palestine mandataire en 1921 pour établir un

État arabe, ultérieurement connu sous le nom de Jordanie, ce

plan envisage la division de la portion restante de la Palestine

mandataire en trois entités distinctes. Il préconise la création

d'un État juif, d'un autre État arabe, tout en conférant à la ville

de Jérusalem et à ses environs immédiats un statut de corpus

separatum, placé sous contrôle international.

Bien que les dirigeants de la communauté juive acceptent

ce plan de partage, leurs homologues de la communauté

arabe le rejettent.

Les émeutes et attaques contre les Juifs éclatent le lendemain

du vote en Palestine mandataire, en Égypte, en Syrie et au

Yémen, marquant ainsi le début de la "guerre civile de

Palestine". Six mois après le retrait des Britanniques du

territoire, le 15 mai 1948, la première guerre israélo-arabe

éclate, mettant fin à la mise en œuvre du plan qui envisageait

l'intégration de la bande de Gaza dans un État arabe de

Palestine. A la suite de la victoire israélienne contre les armées arabes

coalisées en mars 1949, la bande de Gaza est occupé par

l’Egypte. Israël occupe ce territoire pour la première fois

en 1956, lorsqu'il intervient dans la crise du canal de Suez

en soutien de l’opération franco-britannique contre

l’Égypte. Cependant, sous la pression des États-Unis et de

l’URSS, Israël restitue le territoire à l’administration

égyptienne en mars 1957.

En juin 1967, à la suite de la guerre des Six Jours et de la

victoire éclaire d'Israël contre les armées arabes coalisées

qui lui avaient à nouveau déclaré la guerre, Israël reprend

le contrôle de la bande de Gaza et l'administre jusqu’en

2005.

Le 12 septembre 2005, après 38 années

d’administration de la bande de Gaza et sous la

pression de la Seconde Intifada, Israël se retire

complètement de la bande de Gaza, laissant les

Palestiniens face à leur destin.

Si l’on pouvait imaginer alors que Gaza puisse devenir le

« Singapour du Moyen-Orient », cette vision s’est

rapidement évanouie. Quelques mois plus tard, le 25

janvier 2006, les Palestiniens de la bande de Gaza

élisent le Hamas pour les représenter lors des dernières

élections législatives à date Le Hamas, acronyme arabe signifiant « Mouvement de la Résistance Islamique », est un mouvement islamiste

et nationaliste palestinien, désigné comme organisation

terroriste par Israël, l’Union Européenne, les Etats-

Unis, l’Australie, le Canada et le Japon.

Crée en 1987 par Ahmed Yassine, Abdel Aziz al-Rantissi

et Mohammed Taha, tous trois issus de l'organisation

islamique des Frères Musulmans, le mouvement affirme,

telle qu’exprimé dans sa Charte, que « la terre de

Palestine est une terre islamique », et prône la destruction

d’Israël, l’extermination des Juifs et l’instauration d’un Etat

islamique palestinien sur tout le territoire de l’ancienne

Palestine mandataire.

Mouvement extrémiste et optant pour la violence, le

Hamas a commis de multiples attentats terroristes dans les

années 1990, dont des attentats-suicides. Rejetant toute

discussion et négociation avec Israël, contrairement à

l’Autorité Palestinienne qui a signé les Accords d’Oslo en

1993, le Hamas a profité de la Seconde Intifada pour

gagner en popularité auprès des Palestiniens. A la mort de

son chef historique, Ahmed Yassine, qui prédisait la fin de

l’Etat d’Israël pour 2027 et des désastres pour les Juifs,

tué lors d’une attaque ciblée israélienne le 22 mars 2004,

l’organisation terroriste a opéré un changement de stratégie

en s’impliquant davantage dans la vie politique. Des

représentants du Hamas se présentent aux élections

municipales de 2005 et ce succès fait alors apparaitre le

Hamas comme une opposition majeure au Fatah. Un an

plus tard, le Hamas remporte les élections législatives

palestiniennes avec 56% des voix et obtient une

majorité parlementaire[12], ravivant ainsi la majorité

au Fatah et au Président Mahmoud Abbas. Cette

victoire du Hamas marque de facto le rejet populaire

de tout processus de paix avec Israël. Les tensions entre

le Hamas et le Fatah débouchent sur de violents

affrontements, qui atteignent leur apogée en juin 2007

lorsque le Hamas prend le contrôle total de la bande de

Gaza, évinçant les forces fidèles au Fatah. Depuis que

le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza, une

division politique s'est établie entre cette région et la

Cisjordanie, où le Fatah a conservé son pouvoir. Cette

division perdure jusqu'à présent.

Cette bande de terre, désormais sous le contrôle totalitaire

du Hamas, n'a jamais cessé de croître

démographiquement depuis plus de 75 ans. Aux prémices

de la première guerre israélo-arabe déclenchée par les Etats

arabes contre le nouvel Etat d’Israël en 1948, la population

de la bande de Gaza était estimée entre 60.000 et 80.000

habitants. Après la victoire israélienne en 1949, la

bande de Gaza a enregistré une augmentation de sa

population due à l'afflux de personnes refusant de vivre en

territoire israélien, atteignant ainsi plus de 200.000

habitants. Depuis cette époque, la population de la bande

de Gaza n'a cessé de croître, atteignant plus de 2,2 millions

d’habitants, avec l'un des indices synthétiques de

fécondité les plus élevés au monde, soit près de 4 enfants

par femme. En l'espace de 75 ans, la population de la bande de

Gaza a décuplé, marquant une évolution

démographique significative, à l’opposé de toute

allégation de génocide ou de nettoyage ethnique à

l'encontre des Palestiniens par Israël, allégations qui

n’ont jamais cessé d’exister depuis la création de l’Etat

juif.

A la veille du 7 octobre 2023, le Hamas est l’un des

groupes terroristes les plus riches du monde, avec un

budget annuel estimé à près d’un milliard de dollars

pour contrôler la bande de Gaza et faire fonctionner son

armée. Ceci s'ajoute aux milliards de dollars de

financement extérieur, notamment du Qatar, de l'Iran ou

encore de la Turquie, ainsi qu'aux activités clandestines

qui ont permis au Hamas d'amasser d'énormes richesses et

ressources. Le document source plus complet est disponible chez ELNET France avec toutes les sources fournies. Pour celles et ceux qui veulent savoir.

Une mise au point nécessaire ! Bravo pour l historique

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