Histoire d’entreprise : Barbie mange enfin !

Grande, blonde et aussi fine qu’un lampadaire, Barbie s’est confiée au Time ce jeudi 28 janvier et aurait déclaré : « Maintenant, peut-on arrêter de parler de mon corps ? » ( Now can we stop talking about my body ?).

En effet la firme Mattel a dévoilé ses nouvelles poupées plus en accord avec la beauté réelle des femmes : une Barbie « petite », « grande » et « ronde » ! Bien que le modèle original existe toujours, proposer de tels standards de poupées est synonyme d‘évolution majeure dans la représentation de la beauté féminine.

Crée en 1959 par Ruth Handler, la femme du PDG de Mattel, ce n’est qu’à partir de la fin des années 70 que Barbie change de visage, avec notamment le lancement de la poupée afro-américaine Christie en 1968. Puis Barbie s’émancipe dans les années 80 : elle devient présidente de la République, vétérinaire, chanteuse, bref elle fait ce qu’elle veut. En septembre 2015, la firme américaine avait déjà dévoilé des Barbie plus représentatives de la diversité des femmes en proposant des poupées avec 8 couleurs de peau différentes, 14 formes de visage, 18 couleurs d’yeux, 22 coiffures et 23 couleurs de cheveux.

Mais Barbie est vite rattrapée commercialement par Lego et les produits dérivés Disney, étant donné que certaines polémiques entachent l’image de la marque. Comme par exemple le lancement du livre « Barbie, je veux être informaticienne », dans lequel la grande blonde est incapable d’agir sans l’aide de ses amis informaticiens. Ou bien encore la mise en circulation de la poupée Barbie entrepreneur, qui causa l’ire d’entrepreneuses arguant que cela ridiculisait leur travail.

Les nouveaux modèles de Barbie sont un pas notable dans l’histoire de la firme et dans la représentation de la beauté, dont devraient s’inspirer les autres marques de poupées. Reste à savoir si commercialement, les jeunes enfants préféreront se reconnaître dans une poupée modeste ou admirer les galbes irréalistes d’une Barbie pourtant sympathique.