Histoires de transfo - changement et cartons
Toutes les études convergent autour de ce chiffre : en 2021, 25% des français souhaitent déménager. Pour renforcer le lien social, pour améliorer leur cadre de vie, pour trouver un emploi.
Or on le sait tous, quoi de plus pénible qu’un déménagement ?
Sur l’échelle de pénibilité du changement, on va du changement de brosse à dents (pénibilité moindre, ressenti quasi indolore), au déménagement (pénibilité totale, lumbago garanti, ressenti digne d’une semaine à Guantanamo).
Et pourtant.
Pourtant 25% des gens sont prêts à se coltiner les cartons, les déménageurs, le tri, le lumbago, le stress, la charge mentale… dans la perspective d’un meilleur après.
Et voilà.
On n’est pas averse au changement par goût de l’immobilisme, on est averse au changement quand on n’est pas convaincu que le jeu en vaut la chandelle.
Parce que clairement la pénibilité façon Guantanamo, c’est OK si et seulement si on est sûrs que ce sera mieux après.
Du coup. Le changement en entreprise, est-ce que ce n’est pas un peu pareil ? Et si en réalité le sujet n’était pas tant l’adversité au changement, que le manque de conviction face à la nécessité de changer ?
Alors heureusement, chaque changement que nous traversons n’a pas la pénibilité d’un déménagement (cela dit, à terme on pourrait créer des équipes de football américain au bureau, ça serait marrant). Pour autant on constate bien que si les équipes ne sont pas convaincues, elles ont plus de mal à consentir l’effort nécessaire au changement.
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Ce qui débloque la situation, c’est le fameux “what’s in it for me” : qu’est-ce que le fait de consentir à cet effort va m’apporter ?
Et je ne parle pas de bien présenter les choses, de convaincre les gens de l’utilité du projet, mais bien de faire cet effort quasi individuel de démontrer à chacun ce que le changement va représenter pour lui.
Pour l’un, il va gagner du temps dans son quotidien. Pour un autre, sa valeur ajoutée vis-à-vis de ses clients sera augmentée. Pour un autre encore, la qualité des travaux sera mieux garantie. Chacun doit trouver à gagner dans ce que nous amenons comme changement.
Alors, et alors seulement, chacun sera prêt à porter sa part de l’effort demandé.
C’est plus long, mais c’est plus efficace aussi. Cela permet d’engager chacun dans le changement, d’en faire un acteur plutôt que quelqu’un qui le subit. Un peu comme celui qui fait ses cartons dans la joie (ou presque) à l’idée de cette nouvelle maison à la campagne dans laquelle sa famille sera si bien.
Donc certes, et fort heureusement, tous les changements que nous opérons ne sont pas aussi lourds qu’un déménagement, mais ils sont plus nombreux et plus fréquents. Ce qui rend encore plus indispensable pour chacun d’y trouver sa place et son bénéfice, au risque de s’y perdre et de se désengager.
Pourquoi des "Histoires de transfo" ?
J’ai eu envie de partager quelques anecdotes, idées et inspirations glanées au cours de plusieurs années au service de la transformation, d’abord au sein du secteur public, maintenant dans le secteur privé. Si elles s’inspirent d’expériences vécues et bien réelles, ces opinions ne sont que le reflet de ma perception ou de mon analyse personnelles et n’engagent ni mes employeurs précédents ni mon employeur actuel.
Responsable BI & Data Analytics chez PwC | CISA
3 ansAnne Willot, tu prêtes tes bras ?? Pour la transfo de notre #DigiTech d'abord, mais j'ai aussi quelques cartons à finir de charger pour la rentrée 😋
Responsable Administratif et Financier chez En Voiture Simone
3 ansSuper article Anne Willot. J’ai déménagé 6 fois en 14 ans. Je suis prêt à changer le monde avec toi ! 😅
Senior Manager PwC | Emerging Tech Lead & Head of Tech Lab
3 ansTrès bon article, très bonne analogie !