Histoires de transfo - Créativité
“O ma muse ! ma muse ! je suis séparé de toi”.
(Ce n’est pas de moi, c’est d’Alfred. De Vigny.)
Mais parfois je me sens assez en ligne avec Alfred (vous me permettez, il est mort depuis un petit moment, je ne pense pas qu’il en prendra ombrage, je vais l’appeler Alfred).
Ce n’est pas simple de trouver l’inspiration. Pour formuler un e-mail avec les mots justes, organiser une présentation en englobant tout son sujet sans tomber dans des circonvolutions soporifiques. Même pour alimenter mes histoires de transfo, parfois je tombe sur une veine et le sujet s’écrit tout seul, parfois le processus est plus long, plus douloureux.
Mais vous savez quoi ?
C’est une excellente nouvelle.
C’est, je crois, une des caractéristiques de la dimension irrémédiablement humaine attachée à une activité.
Si vous galérez à concevoir, imaginer, créer, inventer un nouveau champ des possibles =>=>=> c’est le signal qu’une machine ne peut pas le faire à votre place.
C’est la magie de l’âme humaine, de la muse (même sans absinthe - de préférence sans absinthe, d’ailleurs) : créer suppose de faire appel à une multitude de composantes, à l’intelligence, la résilience, la mémoire, les émotions, l’expérience… C’est ce qui en fait une démarche résolument non automatisable.
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Et là où c’est encore plus fort, c’est quand on met plusieurs humains ensemble. Ça devient totalement exponentiel, et plus leurs horizons, expériences, visions, mémoires… sont variés, et plus la création peut foisonner.
C’est aussi une source sans cesse renouvelée d’énergie, individuelle et collective. Définir un sujet, puis l’étoffer, l'enrichir au fur et à mesure des échanges, entendre divers sons de cloches, y ajouter un grain de folie, inventer, repousser les limites.
Chacun avec son bagage est amené à contribuer, chaque regard et proposition auront une valeur ajoutée.
C’est cette richesse résolument humaine que nous devons exploiter au maximum quand on parle de digitalisation, de transformation technologique : les outils sont évidemment puissants et pertinents, ils ont évidemment vocation à transformer nos business models, à révolutionner notre monde professionnel. Mais les outils seuls ne décident pas, n’imaginent pas, ne créent pas.
Dans les précédentes révolutions industrielles, c’est toujours l’imagination humaine qui a donné vie à la machine. Aujourd’hui encore, quand tant de nos tâches sont remplacées par des automates, il nous reste toujours, et plus que jamais la liberté d’inventer la suite, c’est-à-dire ce que nous voulons faire avec nos outils.
Plus que jamais, on a donc besoin d’échanger, de se parler et de s’écouter, pour contribuer à ce foisonnement créatif qui nous replace, nous, humains, au cœur de la digitalisation.
Sans absinthe donc (sorry Alfred), mais avec le souhait résolu d’entretenir et de stimuler la créativité de chacun, comme une clé pour naviguer dans notre monde digital.
Pourquoi des "histoires de transfo" ?
J’ai eu envie de partager quelques anecdotes, idées et inspirations glanées au cours de plusieurs années au service de la transformation, d’abord au sein du secteur public, maintenant dans le secteur privé. Si elles s’inspirent d’expériences vécues et bien réelles, ces opinions ne sont que le reflet de ma perception ou de mon analyse personnelles et n’engagent ni mes employeurs précédents ni mon employeur actuel.
PMO ESG #PMP
3 ansL'avantage c'est qu'on peut démarrer à deux humains ce qui marche déjà très bien, n'est-ce pas Anne'Fred ?