[Humeurs du développement durable : l'huître et les plaideurs]

Quelle conjonction sous forme de dissonance personnelle : au moment où je lis "le ministère du futur", dystopie passionnante, se trouve le vote européen autour des glyphosates : que se passe t il donc ? Sans doute les enjeux sont complexes, il n'en reste pas moins qu'à mon sens, le grand malheur de notre société humaine a été bien décrit par ... Heidegger, Ellul, Charbonnier, Jonas, Merleau Ponty, Descola, Latour, Pierre-Henri Gouyon, et continument méconnu. C'est le monde de la Technique, qui a soumis l'humain au lieu de le servir.

Alors !

Et bien Jean de la Fontaine reste une ressource :) par exemple dans l'huître et les plaideurs !

"Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui, Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles : Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui, Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles"

Voilà, tout est dit, et pendant ce temps, quelques eaux trempent les pieds d'aucuns du nord, mais rassurons nous, ce n'est pas les nôtres, quelques nappes peinent durablement à se reconstituer, mais ce n'est pas par chez nous, quelques incendies finissent de décimer les forêts portugaises, mais c'était déjà hier, etc.

Le bel équilibre financier mondial veille, et s'assure de la bonne collecte des intérêts, misés à la hausse comme à la baisse.

L'esprit politique, à bout de souffle, peine à surnager dans l'océan des contradictions démocratiques dont les courants partisans génèrent d'énormes marmites cyclopéennes

Cependant, Mozart apaise encore, par la beauté de son trio des "quilles"

Quelques vidéos de la Bretagne vers 1930 sont émouvantes : elles montrent sans doute la dureté des choses, mais elles font sauter aux yeux la dimension collective de toute la vie quotidienne de l'époque, du marché aux quais des pêcheurs en passant par les lavandières etc.

Le regard de l'eau, le regard de l'eau, si elle pouvait nous crier son alerte, à nous les bouilleurs !

#développementdurable #biodiversité #impact #économieécologique Pierre-Henri Gouyon