"Il est Temps" Pour le Pcf de redonner la parole et la décision aux Communistes
Dans un contexte d’affrontement des forces antagonistes, des potentialités pour construire une alternative surgissent, les communistes peuvent s’en saisir pour rassembler et peser à gauche. Encore faut-il qu’il y ait débat, confrontations d’idées, élaboration commune, du projet politique, de la stratégie de rassemblement, …
Mais ce n’est pas à cela que nous assistons en Ile de France ou en PACA, …
Après une absence totale de débat démocratique (c’est dans l’air de l’époque macronienne), les communistes d’île de France auraient choisi majoritairement à 34,5 % des inscrits de soutenir une démarche de « rassemblement » autour de la candidature sociale-démocrate ‘FI’ Clémentine AUTAIN !
Et désigne avec 43% des communistes sa cheffe de file !
C’est un déni démocratique en île de France, en choisissant à 34,5 % l’effacement du PCF !
Oui l’abstention des communistes d’Ile de France a été forte (51,50% et 44%), et pour cause, elles et ils n’avaient pas eu de débats sur le fond, sur les propositions, sur les initiatives et campagnes politiques à mener par les communistes, sur la stratégie que devaient adopter les communistes en Ile de France.
Au sujet de cette abstention, il est assez inquiétant d’assister à des justifications de vote. Explications, dire que la majorité est celle qui est obtenue de celles et ceux qui sont appelé-e-s à voter, sinon nous sommes en présence d’une majorité toute relative, c’est vraiment le cas de ce qu’auront connu les 8854 communistes d’Ile de France. C’est d’autant plus inquiétant cette abstention, niée par ce qui se proclament majoritaires (de quoi ?), qu’elle est le reflet de l’électorat français pour toutes les élections, sauf la Sainte élection présidentielle !
Donc quoiqu’en disent certains avec beaucoup de fébrilité, il n’y a pas eu un respect de la démocratie dans le processus d’élaboration de la stratégie, du projet politique, que devaient porter les communistes pour les élections Régionales en Ile de France. C’est un coup de force anti-démocratique qui n’est pas un bon signe pour l’avenir en signant ainsi l’effacement politique des communistes et la portée de leurs propositions, de leur originalité !
C’est de telles pratiques qui font le lit de la droite pour des années et des années en Ile de France !
Non seulement c'est l'effacement complet du PCF mais c'est aussi la promotion du mouvement social-démocrate ‘LFI’ dont les objectifs sont la promotion d’un Chef auto-proclamé, Jean-Luc MELENCHON comme candidat unique de la Gauche, et la destruction du PCF et de ce qu’il porte comme visée politique et propositions, mais c’est pour empêcher les communistes de porter le débat sur le fond, c'est à dire ces alternatives transformatrices à faire aboutir pour un dépassement du capitalisme effectif et ouvrir un chemin vers une nouvelle civilisation.
Le troisième enseignement, il ne faut pas renvoyer la responsabilité aux communistes, beaucoup d’écran pas d’écrit, les communistes d’Ile de France n’avaient pas été invités à débattre avant et après la Conférence régionale et qui ignoraient tout d’un projet communiste régional affiché, et qui n'existe pas. C'est pour cela, plusieurs sections et plusieurs centaines de communistes de la région d’Ile de France ont demandé une nouvelle conférence régionale et à repousser le vote. Rien ne commandait de se précipiter ! Ce qui a été arbitrairement refusé. Les dirigeants ont voulu passer à la « hussarde » et en piétinant les droits des communistes (les sceptiques peuvent regarder les statuts du PCF).
Appel à voter option 3, de plus sans tête de listes, était le seul recourt devant le passage en force. Faire 33% dans les conditions est remarquable, car la précipitation à voter n'a pas permis la mobilisation maximale. Aujourd'hui, l'objectif central d'une nouvelle conférence régionale est plus que jamais fondé et renforcé. Il n'est acceptable par personne de laisser fouler aux pieds la démocratie, surtout de la part des communistes !
Aucune mise en garde incite à croire que ne rien faire, ne plus rien dire, laisser faire sans dire un mot des opérations sociaux-démocrates des différents « Printemps » ou mise en route de « Fédération Populaire » porteraient un coup fatal au PCF.
Bien au contraire jamais le besoin d’alternatives à ce système capitaliste destructeur n’a été autant d’actualité, et que seul le PCF est porteur d’alternative politique. Dans ce contexte, ou s’affrontent des forces antagonistes, surgissent donc des potentialités pour construire une alternative, nous devons impérativement nous en saisir pour rassembler et peser à gauche. D’autant que nous avons fait la démonstration de notre combativité pendant cette pandémie avec notre campagne sur la sécurité d’emploi et de formation (SEF) et les actions, qui ont eu lieu un peu partout en France à partir de cette proposition, cela nous donne des points d’appui !
Pourtant les forces de gauche, affaiblies et éclatées, préparent avec un seul projet politique « social-démocrate » le terrain à un scénario mortifère.