Il y a ceux qui ont raté le tournant du digital... Il y a ceux qui ratent le tournant du bonheur au travail !

Il y a ceux qui ont raté le tournant du digital... Il y a ceux qui ratent le tournant du bonheur au travail !

Vous vous souvenez ?

Il y a une quinzaine d'années quand on a commencé à parler de e-commerce et de digital... il y avait les :

  • "Non, pas la peine, mon entreprise marche très bien comme ça !"
  • "On va y mettre un stagiaire !"
  • "Attendons, regardons ce que font les autres..."
  • "Insérons ça dès aujourd'hui dans la stratégie de notre entreprise ! "

A chaque nouvelle transformation, il se passe la même chose. Il y a d'abord des signaux faibles que certains savent voir, puis des signaux plus forts.

Je donne l'exemple du digital, mais c'est tout aussi valable avec le développement durable. Je me rappelle encore de 2006. Le grenelle de l'environnement n'a pas encore mis sur le devant de la scène le développement durable. Pourtant, il y a ces signaux faibles. Ironie de l'époque : soit j'échange avec un stagiaire, soit avec un membre proche du COMEX.

C'est à peu de chose près la même chose aujourd'hui. A l’instar des prémices du Chief Digital Officer il y a 15 ans ou du Directeur RSE il y a 10 ans, un certain mystère plane sur la fonction du CHO (Chief Happiness Officer) : en fonction des sociétés on lui accorde une place différente.

Evidemment, comme toute fonction « en construction », l’histoire s’écrit au fil de l’eau. Mais force est de constater que ceux qui ont directement mis le digital au cœur de leur stratégie ont eu un coup d'avance sur les autres, de même pour ceux qui se sont emparés du développement durable à temps.

Aujourd'hui, les signaux en faveur d'une mutation du monde de l'entreprise sont de plus en plus forts. Vous voyez où je veux en venir ?

Bonheur, bien-être, mieux vivre

On appelle ça comme on veut ou plutôt comme on peut. Bonheur, bien-être, mieux-vivre... Il y a débat et le politiquement correct incite à utiliser telle ou telle dénomination.

Mais il y a consensus : le monde de l'entreprise mute. On remet l'humain au centre.

  • Parfois pour des raisons liées à la marque employeur.

A mon époque, les jeunes rêvaient d'intégrer les grands cabinets de conseil. Aujourd'hui, on rêve davantage de Facebook ou de Google que de ces géants de l'accompagnement. Si ces premiers attirent bien-sûr pour leur côté innovant, ils attirent également pour leur culture d'entreprise.

Les Data Scientists, les Data Visualists et tous ces métiers ultra recherchés seront payés des sommes hallucinantes quelles que soient leurs sociétés. Le seul argument financier ne suffit plus, la marque employeur et la culture d'entreprise entrent en jeu.

  • Parfois pour des raisons stratégiques.

Ce n'est plus à démontrer et vous en avez déjà fait le constat : un employé heureux est plus productif, moins absent, plus fidèle, plus créatif. Pas besoin de chiffres, c'est du bon sens !

Ce bon sens on l'a parfois perdu... on y revient (d'autant que les millenials n'auront pas les mêmes envies que nous).

  • Parfois pour des raisons humaines

Bien-sûr, à chaque entreprise sa raison de remettre l'humain au centre.

Il y a des PDG qui ont compris depuis des années la valeur du capital humain et dont la mise en place d'un CHO n'aurait pas de sens tant c'est ancré dans l'ADN de l'entreprise. Il y a des managers qui insufflent la bienveillance dans leur service car ils sont comme ça. Il y a des RH qui ont la vocation de rendre à leur métier ses lettres de noblesse.

... et il y a encore et toujours ceux qui tardent et hésitent ne voyant qu'un "coup de com" et buzz temporaire.

Ne ratez pas le tournant du bonheur au travail !

Non, toutes les sociétés n'embaucheront pas un CHO ! Ne nous voilons pas la face, il est encore difficile de parler de bonheur en entreprise quand les syndicats du groupe ont une sensibilité à fleur de peau.

Tant qu'une démarche est mise en place, c'est l'essentiel. Qu'elle soit portée par un RH, par un directeur communication ou par un électron libre, peu importe tant qu'elle n'est pas oubliée. D'ailleurs, c'est cette mixité que j'aime dans la construction de ce nouveau métier et dans le club des CHO. Mutualiser les approches terrain de nos membres est une véritable force, la diversité des sociétés qui nous rejoignent également ! De Indeed à Carrefour, de Nuxe à Seb, des cabinets de conseils aux ministères, la question du bonheur en entreprise se pose et nous y travaillons ensemble !

Alors, éloignons les faux débats sémantiques ou rhétoriques. Bien-être, mieux-être, Chief Happiness Officer, Happiness Manager ou autres dénominations, peu importe tant qu'on avance dans la même direction !

Vous qui lisez cet article et hésitez : vous perdrez plus d'argent à rater le tournant du bonheur au travail qu'à investir dans la thématique mais nous pouvons en discuter !

Nouvel article : Le bonheur au travail passera-t-il par la tech ? Faut-il s'en réjouir

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THE BRIDGE : J'ai l'immense privilège de monter à bord du Queen Mary II pour un Cherbourg-New York en vue de challenger quelques 1000 CEO et membres de Comex pour envisager le monde de demain et toutes les transitions auxquelles les sociétés vont devoir faire face. J'y aborderai bien-sûr la thématique du bonheur en entreprise mais on y parlera aussi NBIC et technologie, blockchain, rapport à soi et aux autres, transhumanisme, globalisation et géopolitique, mondialisation... Si vous embarquez également, mettons-nous en contact !

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Belle journée / soirée à tous ! 

Catherine

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OSEZ L'OPTIMISME est sorti en avril aux éditions Michel Lafon.

Catherine@loptimisme.com / twitter & facebook : @catcatoff / instagram : @etsionsousiriait

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Jean-Marc Bugnon

Promoteur de l'Esprit de Service et de l'Innovation, mountain sports addict

7 ans

Oui mais au moins ce retard là peut encore se rattraper

Je partage avec enthousiasme votre opinion et votre conviction. Lorsque j'ai créé ma petite entreprise en 2003, j'étais déjà convaincu de l'importance juste évidente qu'une entreprise n'est réellement performante que lorsque les individus prennent plaisir à y travailler. Bien évidemment on m'a traité de "bisounours" :). J'ai gardé ma ligne de conduite, et j'ai développé "tranquillement", avec une culture d'entreprise qui me va bien et qui, houlà (!) permet en plus de faire du business et de dégager de la rentabilité ?! Aujourd'hui je suis heureux de cette tendance qui n'est pas juste un effet de mode. Je suis heureux que les nouvelles générations (et d'autres personnes plus "vieilles" qui ont de l'ouverture d'esprit) nous poussent à investir ce champ du mieux-être au travail. Tant mieux. Que les vieux schémas rétrogrades tombent ! Je le vis au quotidien, et je vois de HEUREUSEMENT de plus en plus de dirigeants s'y intéresser : accorder de l'importance au mieux-être au travail, et agir en conséquence par des actions simples, adaptées à son organisation, le plus souvent pensées collectivement, c'est 1/ juste du plaisir supplémentaire à vivre de belles journées de boulot, 2/ contribuer à l'épanouissement de chacun et bien entendu à celui de l'entreprise. Merci pour votre article Catherine.

Marie Glandus ✨

📲❤️ +50% d'utilisateurs réguliers sur votre appli' en 90 jours. UX Designer | Conception pour l'expérience des utilisateurs | Mentor d'UX Designers

7 ans

J'ai connu une entreprise qui avait une super culture d'entreprise "sur le papier" (elle vendait du rêve : communication sur le site web, les réseaux sociaux, discours des dirigeants, locaux & accessoires, télétravail, choix des congés, organisation non hiérarchique) et rien d'innovant dans la réalité. Eh bien, cela est pire que tout : presque tout le monde était malheureux et avait envie de fuir. Pour rendre les salariés heureux, il aurait surtout fallu leur redonner du SENS et pas seulement des AVANTAGES. C'est à dire avoir une bonne raison de faire les choses (et les moyens de les faire aussi), plutôt qu'une vision court termiste type "il faut vendre à tout prix, même du bullshit". Par exemple, cela pourrait être : servir l'expérience des utilisateurs / clients grâce aux méthodes de design UX et ainsi créer des produits pertinents qui se vendront mieux et génèreront moins de tensions en interne. La médiocrité du service ou produit + l'amateurisme des dirigeants (leur capacité à raconter du blabla, à jeter de la poudre aux yeux plutôt qu'à déployer une stratégie cohérente et claire pour tous) sont, à mon avis, les causes profondes du désengagement des salariés aujourd'hui.

Nathalie RAPHAEL

MyPersoCoach Co-fondatrice 🔵Experte en simplification et digitalisation de méthodes de coaching

7 ans

Merci pour votre article déja relayé 👍

JC ROUX

Chef de projet Entrepreneuriat - Développement Eco - Coach Professionnel Certifié

7 ans

Absolument d'accord avec votre démonstration Catherine.....ce n'est pas faute de montrer que le bien être au travail permet de faire coïncider les attentes des salariés et l'intérêt économique de l'employeur. JCR

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